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Retour sur Tarbes-Bourg-en-Bresse

mardi 13 décembre 2022 par Rédaction

Des Bressans supérieurs

Si les Tarbais pouvaient avoir des regrets contre Dax, compte tenu de certaines décisions arbitrales, là, c’est la supériorité de Bourg-en-Bresse qui a fait la différence. Des Bressans, qui étaient venus avec leur équipe type et qui avaient pris le vol Lyon-Toulouse pour garder de la fraîcheur. A son habitude, Bourg s’est appuyé sur un jeu très pragmatique, avec un jeu au pied d’occupation et de pression et des ballons portés d’école. Sans oublier quelques fulgurances qui surprennent l’adversaire qui s’est laissé endormir par ce faux rythme. Comme sur l’essai en première main de Mamao, à la suite d’un lancement, après touche, bien travaillé pour exploiter l’explosivité et la puissance de l’ancien tarbais. Mais aussi un brin de créativité comme sur la relance, à l’intérieur des 22 mètres sur le renvoi, avec le même Mamao, qui transperçait pour la seconde fois d’affilée, la défense tarbaise.

Une bonne défense

Une défense tarbaise qui a bien tenu sur plusieurs temps forts bressans notamment sur un gros enchaînement d’une minute sans faire de fautes (46ème). Mais aussi à la 57ème où ils ont écoeuré les Bressans qui après deux pénaltouches, dont une à 5 mètres, ont choisi de prendre la pénalité du 10-14 (58ème). Si les Tarbais ont été plutôt dominés dans le jeu au pied, ils ont répondu présent sur les ballons portés en n’encaissant qu’un essai (76ème) malgré trois ou quatre pénaltouches à 5 mètres, dont une à la 80ème. A noter que les Bigourdans, menés 10-21, ont été chercher le bonus défensif, alors qu’ils étaient à 5 mètres de leur ligne à la fin du temps règlementaire. Les Tarbais ont fait montre de la même force de caractère que contre Dax où ils avaient encaissé un essai (75ème) et une pénalité (80ème), qui les avaient fait passer de 9-3 à 9-13. Si la semaine dernière, les Tarbais avaient manqué la balle de match pendant les arrêts de jeu, ce samedi, ils ont été arracher le bonus défensif. D’abord en renversant la mêlée bressanne à 5 mètres de leur ligne. Puis sur la pénaltouche dans leur 45 mètres, avec une nouvelle pénalité sur le ballon porté. Ensuite sur la pénaltouche aux 22 mètres, avec une série d’enchaînements dans l’axe d’Erasmus, Duny et de Massyn, repris sous les poteaux, avec une pénalité à la clé. Une mêlée enfoncée, avec conduite de balle au pied de Massyn qui aplatit dans l’en-but 17-21 (80+5). On peut regretter que les Tarbais aient dû être piqués au vif pour réagir avec autant d’envie et de hargne. Des Tarbais, peut-être émoussés physiquement par trois gros matchs d’affilées et mentalement par leurs deux derniers échecs, qui sont plus dans la réaction que dans l’action.

Une attaque perturbée

L’attaque tarbaise, a été complètement remaniée, par la pénurie derrière qui oblige à n’avoir que deux arrières sur le banc et la blessure de Belair en début de rencontre. D’abord avec l’entrée de Trotta à l’aile, le repositionnement d’Oltmann à l’arrière. Puis avec l’entrée de Millet à la mêlée, qui a entraîné les repositionnements de Lhusero à l’ouverture, de Duffau au centre, d’Oltmann à l’aile et de Fuertes à l’arrière. On peut aussi regretter des approximations en attaque, avec une percée de Coustalat, qui oublie Lhusero à l’intérieur et Trotta à l’extérieur (21ème). Duffau en débordement qui oublie le ballon (43ème) et la relance de Trotta dont la passe trouve la touche (74ème). On peut regretter que les Tarbais n’aient pas essayé d’envoyer plus de jeu, au lieu de tomber dans un échange trop systématique de jeu au pied. Quand ils ont mis de la vitesse et de l’intensité, ils ont réussi à perturber des Bressans, bien en place défensivement et sûrs de leurs forces. Des Tarbais qui ont aussi répondu présent en conquête, tant en touche, qu’en mêlée ou dans le jeu sol avec quelques ballons de récupération. 

Un arbitrage équilibré

Contrairement à M. Sacarot, M. Carillo a rendu un arbitrage équilibré, communiquant beaucoup avec les joueurs pour expliquer ses décisions et parfois les féliciter pour leur comportement. Certains puristes pourront lui reprocher de n’avoir pas récompensé certaines poussées de la mêlée tarbaise mais il a arbitré des deux côtés de la même façon. De même que sur les positions du plaqueur dans les rucks où il s’est montré indulgent des deux côtés pour assurer la continuité du jeu. Deux décisions, en fin de première mi-temps, qui lui ont valu les sifflets des supporters sont justifiables, tant sur la chandelle que sur le ruck, qui ont amené la pénaltouche, plus la pénalité du 10-11 (40+2). Seule décision sévère, c’est sur le hors-jeu, (non repli), sur le coup de pied à suivre de Massyn (54ème), alors que Bourg avait récupéré le ballon et s’était dégagé loin dans le camp tarbais. Par contre, on pourrait lui reprocher sa mansuétude, sur un ruck à 5 mètres des poteaux (67ème), suite une récupération et un coup de pied à suivre de Massyn.

Jean-Jacques Lasserre