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Retour sur Dijon-Tarbes

jeudi 3 février 2022 par Rédaction

Un match nul amplement mérité

Prendre deux points à Dijon, qui jouait le couteau sous la gorge, après avoir été mené 21-6 n’est pas anodin. A noter que Berbizier, en fin de première mi-temps et Fuertes, en début de seconde, ont manqué une pénalité. Arracher un match nul, alors qu’on était revenu à 24-20 et qu’on se retrouve à 27-20 à la fin du temps règlementaire, démontre une sacrée preuve de caractère. Car il en fallait pour marquer un essai pendant les quelques minutes d’arrêts de jeu et réussir, sous la pression, la transformation. Mais contrairement à ce que pourraient laisser croire l’évolution du score et la « remontada » tarbaise, ce match nul est amplement mérité. Car ce sont les Tarbais qui ont fait l’essentiel du jeu et qui ont le plus porté le ballon sur l’ensemble de la partie. Des Dijonnais qui ont marqué de superbes essais sur des fulgurances mais qui ont, dans l’ensemble, beaucoup usé du jeu au pied. Au point que c’est presque contre le cours du jeu que Dijon a pris le score et s’est détaché sur des lancements de jeu bien construits et non sur des séries d’enchaînements sur des relances.

Dijon contre le cours du jeu

Dijon a inscrit son premier essai sur un ballon volé en touche et une belle attaque en première main avec un petit par-dessus de l’arrière Altier qui aplatissait le premier 7-3. Un essai splendide mais marqué contre le cours du jeu, alors que Tarbes monopolisait le ballon. Dijon allait marquer un second essai avant la mi-temps, après une pénaltouche bien défendue mais Pic profitait d’un offload de Liabot, en plein cœur de la défense, pour marquer 14-3. C’est sur un nouveau ballon perdu en touche, qu’Alonso marquait un troisième essai, synonyme de bonus offensif, sur une offrande d’Altier 21-6. Fuertes ajoutait, en fin de match deux pénalités obtenues sur mêlée et sur hors-jeu. La dernière pénalité, obtenue en faisant du jeu, pourrait faire regretter aux Bourguignon de n’avoir pas joué plus. Mais la grosse pression défensive des Tarbais a aussi obligé Altier et Fuertes à user du jeu au pied pour se donner de l’air.

Un triplé de Monzon et de Lhusero 

Les Tarbais, déterminés, avaient pris le jeu à leur compte dès le coup d’envoi et Rubio avait échoué sur le drapeau de coin (5ème). C’est en toute logique que Berbizier avait ouvert le score sur pénalité 0-3 (7ème). Mené 14-3 à la mi-temps, Tarbes continuait à faire le jeu et échouait sous les poteaux mais Berbizier passait la pénalité 14-6 (44ème). Touchés mais pas démobilisés par le troisième essai bourguignon, les Tarbais s’obstinaient à envoyer du jeu et mettaient les Dijonnais à la faute. C’est sur un ballon porté d’école, suite à une pénaltouche à cinq mètres, que Mondon aplatissait le premier de ses trois essais et Lhusero assurait la transformation en coin 21-13. Malgré la pénalité de Fuertes, les Tarbais enchaînaient et mettaient les Dijonnais à la faute. Dijon défendait bien mais Mondon marquait son second essai au ras d’un regroupement sur la ligne 24-20 après un pilonnage en règle. La seconde pénalité de Fuertes, à la fin du temps règlementaire, n’assommait pas les Tarbais qui repartaient de plus belle et mettaient de nouveau Dijon à la faute. Sur la pénaltouche à cinq mètres, le maul se mettait en branle et Mondon réussissait le coup du chapeau avec son troisième essai de l’après-midi et Lhusero réussissait sa troisième transformation, pour arracher un match nul amplement mérité.

La force du banc tarbais

Menés tout le match, les Tarbais n’ont jamais baissé les bras malgré un scénario défavorable et un score qui s’éloignait chaque fois qu’ils se rapprochaient. Le banc tarbais est pour beaucoup dans la réaction tarbaise. Les Erasmus, Duny, Mondon, Sajous, Agueb, Millet, Dumestre et Paulet, ont apporté un supplément d’âme à une équipe qui aurait pu se mettre à douter à 21-6, à moins d’une demi-heure de la fin. Contrés en touche en première mi-temps, les Bigourdans se sont appuyés sur une conquête retrouvée pour inscrire leurs trois essais, suite à des pénaltouches. Les Tarbais, contrés en défense sur le jeu dans l’axe en première mi-temps, ont su trouver de l’avancée en écartant plus vite les ballons en seconde période. Plus déterminés, les Bigourdans ont plutôt dominé dans les rucks et ont fait jeu égal en mêlée fermée. Les « jeunes », Cantan, Duffau, Agueb, ont fait oublier l’absence des cadres, Stanaway, Méron, Manu, qui s’ajoutaient à celles de Mamao et de Combier, face à une belle équipe dijonnaise. Malgré les absences de Caramel, Kusiolek, Mieres, Lebian et Nehme, Dijon, alignait ses meilleurs joueurs du moment, avec les retours de blessures d’Alonso, Pic, Dufau, Fromenteze, Quarrie, Peyri et la présence d’Altier, Conduché, Majola, Amiot (15 matchs), Liabot, Alarcon, Jamet, Sproston (14 matchs), Kafotamaki, Bécasseau (13 matchs), Odiete, Brou (12 matchs), Fuertes, Tabarot (11 matchs), Desbordes, Paul (10 matchs) et de Garnier (9 matchs). La performance tarbaise, avec des joueurs moins utilisés comme Agueb (3 matchs), Cantan (6 matchs) ou Dufau (7 matchs), en est d’autant plus remarquable. D’autant que Tarbes alignait huit Espoirs (Cantan, Duffau, Millet, Réal, Agueb, Saint-Guilhem, Lamothe) contre trois à Dijon (Altier, Garnier, Tabarot).

J-J Lasserre