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Revendications des Agents du Périscolaire

samedi 20 novembre 2021 par Rédaction

Dans le cadre de la journée d’action nationale concernant les conditions de travail des animateurs du périscolaire, la CGT de la Mairie de Tarbes a organisé une marche entre la Mairie de Tarbes et la Préfecture, pour demander à être reçue par le Préfet. Virginie Dominguez, animatrice depuis plus de 18 ans et Gilles Haurie, Secrétaire du Syndicat CGT à la Mairie de Tarbes, ont pris la parole devant la presse.

Demandes de statut et de reconnaissance

Virginie Dominguez a dénoncé le manque de reconnaissance, l’absence de statuts pour une profession qui est au contact des enfants de six heures à dix heures par jour pendant 135 à 250 jours par an. « Aujourd’hui, le métier est très précarisé et on manque d’animateurs à chaque rentrée au plan local et national. On manque de diplômés parce que ce métier n’attire plus. Les statuts, la précarité de l’emploi, la responsabilité qui incombe font peur. C’est un métier où il est difficile de recruter, alors que c’est un véritable service public au service de la population. Car sans le service périscolaire les gens ne pourraient pas aller travailler. » La syndicate souligne que ce mouvement national dénonce aussi le manque de moyens pour les enfants en situation de handicaps, qui sont accueillis par le périscolaire en dehors des cours. « Ils ont aussi besoin d’accompagnement spécifique. On essaie des choses, on bricole mais on est chacun dans notre coin. On a besoin que cette question soit prise en compte par les pouvoirs publics. Depuis la rentrée le nombre d’enfants porteurs de handicaps explose dans l’école publique. » La CGT dénonce aussi le manque de concertation avec le nouveau Ministère de l’Education Nationale « qui est surtout dans l’affichage. » La Formation syndicale réclame au moins une journée de concertation par an, entre les enseignants et le périscolaire « pour travailler la cohérence éducative. » Le but de cette manifestation est aussi « d’attirer l’attention sur ce métier qui répond au besoin de gardes des familles mais qui est entretenu dans la précarité ». Un métier qui est pratiqué par des femmes que les horaires découpés empêchent de concilier vie familiale et vie professionnelle. Un nouveau métier qui n’est pas reconnu à sa juste valeur. Beaucoup de ces emplois sont en CDD à renouveler à chaque rentrée, d’où la précarité d’un métier où il y a beaucoup de turnover.

Trop de turnover

Les deux syndicalistes n’ont pas pu être reçus par le Préfet en personne qui était en déplacement à Paris. Gilles Haurie a expliqué que le Préfet devrait les recevoir « incessamment sous peu. » Une audition importante pour présenter la situation de précarité dans le périscolaire, avec de plus en plus d’enfants en difficultés et de plus en plus d’enfants qui ont des problèmes psychologiques ; « On a eu un bilan social de l’an dernier, où il était question des animateurs, avec un turnover de plus de la moitié des animateurs qui sont partis. La précarité est tellement dure que les Agents, même très motivés, ne restent pas. Les 27 agents, qui devaient être stagiairisés à la rentrée, ne l’ont pas encore été », dénonce Gilles Haurie.

JJL