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Aubenas-Tarbes, dimanche à 15h00 (Retransmission sur mistraltv.com)

samedi 8 mai 2021 par Rédaction

Un choc chez les Espoirs à 13h30

En lever de rideau, les Espoirs tarbais joueront un match compliqué face à Aubenas qui est quatrième derrière Tarbes, Blagnac et Suresnes, avec six victoires, quatre défaites et trois bonus mais qui reste sur un succès à Dax. Les deux équipes se sont rencontrées en mai 2019 en quart de finale des Espoirs Fédéraux et Aubenas l’avait emporté, avant d’être battu en demi par Bourg-en-Bresse le futur Champion de France.

Aubenas, entre exploits et désillusions

Aubenas, après un bon début de saison, avec deux victoires consécutives contre Chambéry (15-12) et Suresnes (18-6), a pris un trou d’air à Massy (47-10) avant de réaliser un exploit en s’imposant à Narbonne (15-22) puis d’exploser à domicile contre Nice (7-45). Des résultats qui s’expliquent par la jeunesse et l’inexpérience de l’équipe et l’enchainement des matchs en début de saison. Durant cette période le staff a utilisé 36 joueurs alors que 38 joueurs ont disputé l’ensemble des 17 rencontres. Les blessures, puis le covid, n’ont pas épargné l’équipe qui a eu du mal à se relancer alors qu’elle occupait la sixième place du classement (malgré un match à Blagnac reporté) avant le confinement et la suspension du championnat. La reprise était compliquée avec un déplacement à Albi (26-9), un match reporté à Chambéry suivi d’une lourde défaite à Suresnes (41-7), chez un concurrent direct. Les Albenassiens échouaient de peu contre Massy (10-18) et contre Narbonne (16-20), alors qu’ils avaient les moyens de faire mieux. Quatre échecs consécutifs, dont deux à Dugradus, qui faisaient mal au moral et qui plongeaient l’équipe à la dernière place avec seulement trois points pris depuis la reprise. Malgré tout l’équipe ne baissait pas les bras à Nice (29-23) et s’imposait, en match en retard, à Blagnac (28-33) au terme d’une belle prestation de jeu offensif. Une semaine plus tard, Blagnac, pragmatique, prenait sa revanche (16-22) devant une équipe méconnaissable. « On avait des blessés et on était cuit. On n’avançait plus », explique Mariano Taverna. Il est vrai que les Ardéchois venaient d’enchaîner un bloc de trois matchs contre trois grosses équipes. En suivant, Aubenas allait s’imposer à Bourgoin (28-33), au terme d’un match spectaculaire mais concédait derrière, un match nul contre Dijon (20-20), qui plombait une équipe fragilisée par le contexte interne.* Malgré un calendrier compliqué Aubenas ramenait un bonus défensif de Bourg-en-Bresse (21-14) et cédait tout à la fin contre Albi (26-30). La dernière sortie à Dax, est à l’image de la saison. Les Albenassiens ont explosé en première mi-temps (28-5, 4 essais à 1) avant de se reprendre et de priver les Landais d’un précieux bonus offensif (35-19, 5 essais à 3). Une équipe jeune et inexpérimentée, qui a les qualités de ses défauts. La fougue, l’envie, mais aussi le manque de patience, l’indiscipline. Mais une équipe qui a une bonne conquête, capable de résister à des équipes comme Narbonne, Nice, Bourgoin, Bourg-en-Bresse, Blagnac et Albi…, mais aussi de relancer, de jouer vite dans les intervalles comme au premier match contre Blagnac ou à Bourgoin.

Terminer la saison en beauté

La venue de Tarbes, qui joue dans la même catégorie au niveau du budget, est l’occasion de marquer des points et de s’extirper du bas du classement et de revenir au contact de leur adversaire. D’autant que les entraîneurs et beaucoup de joueurs vont quitter le club à la fin d’une saison compliquée qu’ils veulent finir en beauté à Dugradus, où ils n’ont pas gagné depuis le 20 septembre dernier. Il reste trois matchs à jouer contre Tarbes et Cognac, à domicile, et à Chambéry (match reporté) et le Stado-TPR est le premier d’une levée programmée de trois victoires. Les Ardéchois ont à cœur de bien finir la saison et d’accrocher un club historique à leur palmarès, comme ils l’ont fait en 2017 en s’imposant 26-24 après avoir mené 23-3 à la mi-temps.

Des retours et toujours des absents

Les Albenassiens enregistrent devant les retours de blessures du pilier Ferrier, du troisième ligne Bruchet, de l’ouvreur-buteur Chastaing et de l’arrière Andreu. Le staff aligne sa meilleure équipe du moment avec huit Espoirs dont cinq dans le quinze de départ, qui font partie des joueurs les plus utilisés. A noter la présence d’une première ligne âgée de 22 ans sur le banc. Les piliers Postiglioni, Guarese, Bartoloni, les secondes lignes Fulachier et Gaune, le troisième ligne Naikadawa, le demi-de-mêlée Lucy, sont absents.

La Compo : 1 Leman, 2 Trabuchi, 3 Raw, 4 Gendre, 5 Fromenteze, 6 Guétat, 8 Cebe (Cap.), 7 Bruchet, 9 Lacroix, 10 Chastaing, 11 Pecheux, 12 Blanc, 13 Verot, 14 Alessi, 15 Andreu

Remplaçants : 16 Arnaud, 17 Peutin, 18 Sylvestre, 19 Ambrosio, 20 Porcher, 21 Iserable, 22 Tsomondo, 23 Ferrier

* Le nouveau Président s’est séparé des entraîneurs historiques pour mettre des hommes à lui en place. De nombreux joueurs sont sur le départ et le club a déjà recruté une quinzaine de joueurs, dont quelques pointures comme De Sousa (Blagnac), Sauzaret (Bourg-en-Bresse), Stragiotti (Bourgoin), Loïc Mondoulet (Mâcon, ex Bourg-en-Bresse)…

Tarbes : Répondre présent dans l’agressivité

Les Tarbais se rendent « sans pression » à Aubenas, avec certainement dans un coin de la tête, le match reporté contre Albi. D’autant plus qu’il ne faudra pas se rater huit jours après devant la télé. Mais comme aiment le répéter tous les entraîneurs, « on prépare et on joue match après match ». Un match que les Tarbais abordent avec dix jours sans activité sportive pour cause d’isolation après des cas covid. En cette fin de saison longue et difficile à vivre à cause de multiples incertitudes, la victoire reviendra, comme toujours, à l’équipe qui mettra le plus d’envie et Aubenas n’en manquera pas. D’abord parce que c’est une équipe de caractère avec beaucoup de joueurs du cru et que c’est dans les gènes ardéchois. Malgré des résultats contradictoires avec une alternance de grosses prestations, suivies de grosses désillusions, Fabien Fortassin se méfie. « Ce n’est pas l’équipe la plus organisée mais à mon goût, c’est l’équipe qui met le plus combat, d’engagement et d’agressivité. Ce sont des valeurs essentielles au rugby et là-dessus, ils ne faillissent jamais. Soit les équipes sont en dessous dans l’agressivité, lorsqu’elles jouent contre Aubenas et elles se retrouvent en difficulté, à l’image d’Albi qui a galéré, parce qu’ils ont cru que leur densité physique allait suffire. Tout le monde y galère et quand il y a du répondant dans l’agressivité comme Nice, ça déroule. » La clé du match sera dans le combat, dans l’engagement et dans l’agressivité. Les Tarbais devront mettre le plus d’ingrédients possibles pour espérer l’emporter, confirme Fabien Fortassin. « C’est simplement notre agressivité, nos bases, qui vont dicter le résultat du match. Si on pense d’abord jouer à la baballe et qu’on perd tous les duels, dans les uns contre un, si offensivement, on n’avance pas et si défensivement, on recule, on va se faire vraiment chier et c’est là où ils sont capables d’emmerder beaucoup de monde. » Car en plus cette équipe est capable de mettre de la vitesse et d’envoyer beaucoup de jeu. « Elle est capable d’être euphorique quand ça avance, quand il y a du rythme, quand il y a de la dynamique. Dans cette Poule tout le monde met en difficulté tout le monde. » 

Le TPR dans l’incertitude

Un joueur positif et un cas contact sont venus, au dernier moment, bouleverser le programme et la composition du Groupe pour Aubenas. Aussitôt avertie, la FFR a donné son accord pour maintenir malgré tout la rencontre. Deux jeunes, Clément Saintubery (Crabos) et Florian Mansieux (Espoirs) ont été intégrés au groupe pour remplacer les absents de dernière minute. Si c’est une première pour Sentubery, Mansieux lui, était du voyage victorieux à Cognac…

Cinq changements dans le Groupe de Dijon

Par rapport au dernier match à Dijon, le staff a opéré cinq changements dans le groupe et quatre dans le quinze de départ. Vial, Hourclé, Taputaï, Noël, Cantan, sont remplacés par Aulika, Sentubery, Mansieux, Réal et Juniver. Longtemps incertain, Lhusero formera la charnière avec Dulucq à l’ouverture et Berbizier est repositionné à l’arrière. Stanaway et Mamao feront la paire au centre avec Oltmann et Rubio aux ailes. Si derrière l’équipe est au complet, à l’exception de Pees et de Millet, devant le staff a dû bricoler au dernier moment pour ne pas déshabiller les Espoirs, qui jouent un match important contre le quatrième. Ni de griller pour les phases finales, les Espoirs qui auraient dépassé le quota des matchs en première. D’où un banc un peu fragilisé où il n’y a aucun seconde ligne de métier mais deux jeunes troisièmes lignes. En tout, les Tarbais aligneront sept Espoirs, dont cinq dans le quinze de départ.

La compo : 1 Palisse, 2 Lamothe, 3 Aulika, 4 Gigauri, 5 Saint-Guilhem, 6 Méron, 8 Manu, 7 Réal, 9 Lhusero, 10 Dulucq, 11 Oltmann, 12 Stanaway, 13 Mamao, 14 Rubio, 15 Berbizier

Remplaçants : 16 Reynaud, 17 Bessonart, 18 Sentubery, 19 Mansieux, 20 Juniver, 21 Duffau, 22 Dumestre, 23 Zabala 

Jean-Jacques Lasserre