Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Narbonne-Tarbes, samedi à 16h00 au Stade des Sports et de l’Amitié (huis clos, vidéo)

vendredi 26 mars 2021 par Rédaction

Un match crucial pour les Narbonnais, qui restent sur un lourd échec contre Albi dans un match test. La réception de Tarbes est la première des six marches à ne pas manquer sous peine de se mettre la pression. Car Narbonne dispose d’un calendrier compliqué, mais a priori favorable, avec les réceptions de Tarbes, Massy, Bourgoin, Bourg-en-Bresse et deux déplacements à Chambéry et à Nice.

Le point avec Marc Delpoux et Patrick Pézery

Marc Delpoux : Consolider notre place dans les quatre

Co-Président, avec Gilles Belzon, Jean Ormières, Xavier Marco et Philippe Campos, Marc Delpoux, reste prudent quand on lui parle de montée, alors que son club occupe la troisième place, à six journées de la fin. « On est placé pour éventuellement jouer une demi-finale, à l’extérieur. » Quand on lui parle d’un calendrier favorable (quatre réceptions, deux déplacements) la réponse fuse. « Moi, les matchs tant que je ne les ai pas joués je ne les ai pas gagnés. Il reste six matchs compliqués à jouer. On a Nice, on a Massy, on a Bourg, on a Bourgoin, on a Chambéry… On a Tarbes ce week-end et ce serait stupide de parler déjà de montée. » Pourtant le club a été programmé pour jouer les phases d’accession, reconnaît le co-président. « Notre objectif était de rentrer dans les six mais le règlement a évolué et maintenant, il faut rentrer dans les quatre et c’est notre objectif. On veut consolider notre place dans les quatre. Après la porte, elle s’ouvrira ou elle ne s’ouvrira pas. » Comme beaucoup mais peut-être plus que d’autres clubs, Narbonne a souffert du manque de recettes dû au huis clos, car le « Stade des Sports et de l’Amitié » figure, historiquement, parmi les plus gros accueils de public. Une situation d’autant plus difficile que les dirigeants manquent de visibilité au niveau des investisseurs privés et publics.

Le staff sur le départ

Un manque de visibilité qui a conduit Patrick Pézery à annoncer fin décembre qu’il quittait le club à la fin de cette saison. Par solidarité, l’entraîneur a été suivi dans sa décision par ses adjoints Laurent Balue (arrières) et Romain Guérin (préparateur physique). Une situation qui n’est pas propre à Narbonne mais qui décourage ceux qui s’investissent dans un projet sans savoir si celui-ci sera mené à terme. Le chantier est vaste, entre la création d’une SASP, la rénovation et l’aménagement du Stade (réceptif, loges, buvettes…), la création d’un centre d’entraînement et d’un centre de formation multisports… Des projets ralentis par la pandémie mais qui ne seraient pas abandonnés, selon Didier Mouly, le Maire et Président de l’Agglo. Reste, le plus important à très court terme, celui du prochain budget où Narbonne est dans l’expectative comme beaucoup d’autres clubs. Patrick Pézery assume son choix de quitter Narbonne et vise un projet sportif ambitieux sous d’autres cieux. Une décision mûrement réfléchie pendant le confinement d’octobre et qu’il a partagée avec ses joueurs dès la reprise de janvier. Le pacte passé « entre hommes » semble avoir porté ses fruits puisque Narbonne a aligné sept victoires, dont quatre à l’extérieur et trois bonifiées, pour deux défaites en déplacement. Avec 33 points pris, le RCN devance Albi 32 points et Nice 31 points, loin devant Bourg-en-Bresse 27 points et Massy 26 points.

Patrick Pézery : Un début de saison perturbé par le Covid

Le début de saison en demi-teinte des Narbonnais s’explique par une avalanche d’absences dues au Covid et aux blessures. « Pendant que tout le monde faisait de la cohésion et disputait des matchs amicaux, nous on faisait des entraînements par groupes de quatre joueurs. On a eu une succession de cas Covid qui se sont enchaînés et pendant sept semaines, on ne s’est pas entraîné ensemble. On n’a pas fait de cohésion, on n’a pas pu travailler sur notre projet collectif. » L’arrêt de la compétition et la reprise des entraînements a permis au staff de travailler correctement et de rattraper le retard. Les Audois ont alors enchaîné six victoires consécutives (Tarbes 6-15, Dax 48-10 et Suresnes 39-15 à domicile, Cognac 23-26, Aubenas 16-20, Blagnac 11-31, en déplacement). Narbonne a trébuché à Dax, en match en retard 19-13, puis a rebondi contre Dijon 32-7, avant de chuter très lourdement à Albi 35-16. Un match où les Narbonnais étaient privés de Rochier, de Kbaier, de Dumoulin, de Justes et de Nawaquatabu, sur blessures ou sur choix.

Rendez-vous manqué à Albi

Une défaite albigeoise que Patrick Pézery a encore du mal à digérer douze jours après. Le double carton jaune du demi-de-mêlée (2ème et 25ème) qui a laissé les Audois à quatorze pendant près d’une heure, n’explique pas tout. « Albi, ce n’est pas une catastrophe en soit. Ce qui me gêne, c’est qu’on avait un rendez vous et qu’on n’a pas été à la hauteur de ce rendez-vous. C’est à nous de nous remettre en cause par rapport à ça. » Sans compter un arbitrage jugé à charge. « On a trois arbitres qui sont complètement passés à côté de leur match, hormis sur le carton rouge qui y est, et qu’il peut même prendre sur le premier (placage retourné). A un moment donné, ils ont vraiment mis l’accent un peu trop sur nous et ils sont passés à travers des fautes qui sont, pour moi impardonnables. » Honnêtement, Patrick Pézery ne fait pas porter le chapeau de la défaite qu’à l’arbitrage. « Ce n’est pas eux qui ont fait basculer le match, c’est nous, qui n’avons pas été à la hauteur, j’insiste là-dessus. Albi a été à la hauteur du rendez-vous et mérite sa victoire. Ce qui me gêne, sur un match de ce niveau là, c’est de ne pas avoir des arbitres à la hauteur, alors qu’il y a de bons arbitres en Nationale. »

Propos recueillis par Jean-Jacques LASSERRE