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Tarbes-Bourgoin, dimanche à 15h00 à Trélut (à huis clos, retransmission vidéo)

vendredi 29 janvier 2021 par Rédaction

Le point de vue de Pierre-Henri Tubert (Manager du CSBJ)

Un championnat attrayant et intéressant

Pierre-Henri Tubert, qui a connu, la Pro D2, la Poule Elite et la Fédérale 1, apprécie le National. « C’est un championnat qui est intéressant, qui est monté de niveau par rapport à la Fédérale 1. Si on n’avait pas eu le Covid, je pense qu’on aurait eu vraiment un championnat attrayant et très intéressant. » Par contre la suppression de la fin des matchs Aller laisse le Manager dubitatif. « Ça ne convient à personne, parce qu’il y a des matchs qu’on aurait aimé jouer et d’autres qu’on nous impose de jouer. Ce n’est pas toujours très équitable mais, dans les conditions actuelles de la pandémie, c’était bien qu’on réattaque. Peu importe la formule, peu importe qui on va jouer deux fois et qui on ne va jouer qu’une fois. Il fallait au moins jouer et on a de la chance, quand on est en national, de pouvoir continuer à s’entrainer et à jouer. » Cependant, Pierre-Henri Tubert demeure inquiet sur la poursuite du championnat à huis clos. « Sans aides du Gouvernement ou de la FFR, ça va être très compliqué. »

On a réussi un bon début de Championnat

Bourgoin, malgré deux courtes défaites à Chambéry (24-22) et à Dax (12-9), demeure un des favoris à la montée, au même titre que Bourg-en-Bresse, Nice, Narbonne ou Albi, qu’il vient de battre (16-13), après avoir été mené 0-10 au bout de six minutes. Cueillis à froid, les Berjalliens n’ont pas paniqué et ont fini par infliger un 16-0 aux Albigeois. Le CSBJ, après ses deux premières défaites en déplacement, s’était rassuré avec une victoire bonifiée à Dijon (15-33), qui restait sur deux succès consécutifs. Jean-Henri Tuber, fait remarquer que son équipe est la seule, parmi les six premiers, à avoir disputé le moins de matchs. « On a trois matchs de moins que Suresnes, deux matchs de moins que Bourg-en-Bresse, Nice, Narbonne et un match de moins que Albi. On est satisfait de notre début de championnat parce qu’avec autant de matchs en retard, être cinquième c’est super. »

On essaie de trouver la bonne formule

Le Manager est soulagé de la reprise du Championnat et surtout d’avoir pu disputer trois matchs d’affilée. « Entre la Covid (contre Massy J 5 et à Nice J 6) et l’annulation pour terrain impraticable à Albi (J 2), on n’était jamais rentré dans ce championnat. Là, ça y est avec trois matchs de suite et j’espère qu’on va pouvoir continuer à jouer. Aujourd’hui, on est enfin rentré dans le Championnat et j’espère qu’on va pouvoir enchainer pour prendre du rythme. On a besoin de jouer pour prendre du rythme… » Un manque de rythme qui s’est fait sentir à Dax qui avait fait un match de préparation contre Tarbes avant la reprise. « On déçoit à Dax, alors qu’on n’avait pas joué depuis trois mois, même si on ne se cherche pas d’excuse. Sur ce match là, on n’avait pas produit le jeu qu’on voulait produire. On a dû prendre quelques décisions qui se sont révélées positives. » Il s’en est suivi des changements pour le match suivant qui ont débouché sur un large succès à Dijon, avec cinq essais à la clé. Bosch a été repositionné à l’ouverture, Nicolas a retrouvé son poste à l’arrière, tout comme Hansell-Pune, au centre et Hutteau à la mêlée alors que Daminiani a effectué sa rentrée à l’aile et que Chaudouard est revenu en N° 8. Contre Albi, Hansell-Pune est passé à l’ouverture et Bosch est repassé au centre. « On essaie de trouver la bonne formule » avoue le Manager qui cherche le meilleur profil pour lancer sa ligne d’attaque. « On veut plus entreprendre et mettre plus de vitesse… » Le staff a aussi entrepris de faire tourner l’effectif au-delà des absences pour blessures. Les demis de mêlée, la troisième, la seconde et la première ligne, tournent beaucoup dans les compos d’équipes.

Un marathon obligé

Large vainqueur de Tarbes, Bourgoin est tombé en suivant à Chambéry, face à Gerber, auteur de huit pénalités. « C’est costaud, ils ont un très bon buteur et ce jour là, on était dans le rôle de l’équipe qui joue et eux, dans celle qui marque au pied. Mais c’est un match, où on n’a rien lâché et qu’on aurait pu gagner… » Bourgoin, malgré ses trois matchs de moins, doit aussi son classement à ses points bonus, qui équivalent à une victoire. Deux défensifs à Chambéry et à Dax et deux offensifs contre Tarbes et à Dijon. Des matchs en retard que Bourgoin va devoir rattraper entre les prochains blocs. Ce qui va l’amener à enchainer plus de matchs que ses adversaires. « On va attaquer des blocs de cinq matchs et ça va être un marathon obligé. » Mais compte tenu de la longueur et de la qualité de son effectif, le Manager n’est pas trop inquiet. « On fera tourner et on fera des rotations tous les dimanches. »

On alignera la meilleure équipe pour aller à Tarbes

Malgré la très large victoire berjallienne au match Aller (52-5), Jean-Henri Tuber, prend l’équipe tarbaise très au sérieux. « On sait que d’aller à Tarbes, c’est toujours très difficile. La preuve, le leader (Bourg-en-Bresse) est passé à la trappe, le deuxième (Nice) a fait match nul. On sait très bien, que cette équipe de Tarbes, avait fait tourner à Bourgoin… Nous, on y va dans nos petits souliers. On se méfie beaucoup de cette équipe, qui a de la vitesse et du dynamisme. C’est une équipe solide devant, qui a fait un bon début de championnat, malgré cette contreperformance contre Narbonne. Derrière, c’est une équipe très solide aussi et si on prend un bonus défensif, ce sera déjà bien. » Un discours « diplomatique » pour endormir les Tarbais, car on ne peut pas imaginer que Bourgoin, en pleine confiance, ne vient pas chercher une victoire au pied des Pyrénées. Certes, ils auront laissé des plumes contre Albi mais leur effectif leur permet d’être plus ambitieux. D’ailleurs, l’équipe présentée sera différente de celle du match Aller et de celle d’Albi. « On a eu de la casse et on va faire des rotations. Mais on alignera la meilleure équipe possible du moment pour aller à Tarbes. On veut essayer de rester dans notre rythme et notre dynamique pour faire en sorte de ne pas reproduire un match comme à Dax. » Pierre-Henri Tuber, n’a pas aimé le comportement de ses joueurs ce jour là, même s’il ne dénigre pas la victoire dacquoise. « Dax a mérité de gagner mais j’aurais aimé qu’on soit un peu plus entreprenant. On a trop subi… » Les Tarbais sont avertis, c’est en mode dijonnaise et non dacquoise, que les Berjalliens viendront en Bigorre, malgré les absences sur « acromios » de De Klerk et de Hansell-Pune.

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre