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Tarbes-Bourg-en-Bresse, samedi à 18h00 à Trélut

samedi 3 octobre 2020 par Rédaction

L’avis des entraîneurs et les compos

Côté bressan

 Yoann Boulanger : On essaie de travailler sur la durée et la continuité

L’entraîneur bressan connait bien la boutique puisqu’il est dans le staff depuis 2009 et qu’il a connu les deux montées en Pro D2, la Poule Elite et la Fédérale 1. Il sait l’importance de s’appuyer sur un groupe homogène, qui n’est pas chamboulé à chaque intersaison. Il sait que c’est essentiel pour pouvoir assurer la continuité et obtenir des résultats à long terme. « On essaie de garder une continuité dans l’effectif et c’est vrai qu’on a une grosse ossature de joueurs qui sont montés et qui ont joué en Pro D2. On essaie de travailler sur la durée, sur la continuité. » Malgré un budget de 3,8 M€, le club a mis en place une politique basée sur la pluriactivité des joueurs afin de leur offrir un débouché à la fin de leur carrière rugbystique. Ce qui explique que plusieurs joueurs de plus de 30 ans, soient encore dans l’effectif. « Beaucoup de nos joueurs ont un double emploi. Certains font des études mais on les encourage à travailler, car c’est mieux pour eux. On s’en rend compte lorsque le joueur est blessé. Il est dans une situation délicate et s’il a quelque chose à côté, c’est plus épanouissant. »

Un recrutement très limité et très peu de départs

Cette année encore malgré la création de la Nationale, Bourg-en-Bresse est le club qui a le moins recruté. « On a pris quatre joueurs, plus un ouvreur comme joker médical, parce que Viard s’est blessé pour plusieurs mois. » Manque de chance Nelson, le joker médical, s’est blessé et Doy qui pouvait faire l’intérim est out pour plusieurs mois. Deux graves blessures, intervenues pendant l’intersaison, avec les croisés du genou pour Doy et une déchirure du biceps pour Viard, avec entre six et huit mois d’arrêt pour les deux joueurs. C’est un peu moins grave pour Nelson (ischio-jambier) qui n’a disputé aucun des trois premiers matchs. C’est l’arrière Dupont, avec le jeune Mazeau, qui a assuré, de belle manière, l’intérim. Peter Nelson, qui a disputé la dernière Coupe de Monde avec le Canada, a joué huit saisons avec l’Ulster. Les rares départs, à part celui de Bruté de Rémur, parti en Pro D2, ont été des choix du staff.

La Nationale prépare mieux les clubs qui veulent monter

La crise du Covid, qui a arrêté le club dans sa quête de remontée immédiate, a toutefois débouché sur la création d’une Poule qui regroupe les meilleurs clubs de Fédérale. « C’est une très, très, bonne chose. C’est plus intéressant à jouer, c’est plus difficile et c’est largement au dessus des matchs de l’année dernière. Ça prépare mieux les clubs qui veulent monter au niveau au dessus. Tous les matchs de Pro D2, qu’on a connu il y a deux ans, sont d’intensité, très élevés. » Une Nationale qui se rapproche de la Poule Elite que Bourg-en-Bresse avait disputé pendant deux saisons avant de monter. Avec des équipes comme Aix, Nevers, Rouen, Valence-Romans qui sont aujourd’hui en Pro D2 et Albi, Aubenas, Bourgoin, Chambéry, Massy et Tarbes, qui font partie de cette Poule baptisée Nationale.

On a envie de faire un beau rugby

Bourg-en-Bresse a tous les atouts pour terminer aux deux premières places de la Poule qualificatives pour les demi-finales et éviter les Barrages. Mais Yoann Boulanger refuse d’endosser le costume de grand favori. « On ne se pose pas la question. On a un gros public et on veut donner des émotions à notre public. On n’est pas branché sur un objectif de résultats, même si c’est sûr, qu’on a l’ambition de remonter en Pro D2. On ne le cache pas et tous les clubs de Nationale mentiraient, s’ils disaient qu’ils n’ont pas envie de monter en Pro D2. » L’entraîneur, au-delà des résultats, veut insuffler un état d’esprit à son équipe pour qu’elle reste concentrée sur le jeu et sur la notion de plaisir partagé. « Nous, on est des compétiteurs et on a envie de gagner tous les matchs, ça c’est clair. On veut terminer premiers. Mais on veut se concentrer sur d’autres choses. On veut que notre public et nos partenaires soient fiers de notre équipe. On veut avoir un rugby qui soit efficace, qui soit performant. Notre objectif, c’est de donner du plaisir à nos partenaires et à nos supporters. On a envie de faire un beau rugby, que les joueurs soient heureux d’être sur le terrain et qu’ils prennent plaisir entre eux. » En général, quand on prend du plaisir et qu’on le partage, les bons résultats ne sont pas loin. « Après premier ou deuxième, on aura la place qu’on mérite à la fin. Ce sera la conséquence du travail qui aura été fait. »

Un faux pas à Châteaurenard, l’an passé 

Bourg-en-Bresse peut aussi avoir ses faiblesses et passer à côté d’un match. La saison dernière, lors de la cinquième journée, Bourg-en-Bresse est lourdement tombé de son piédestal (29-19) à Châteaurenard. Une défaite surprenante, qui intervenait après de larges succès à Mazamet (0-52), contre Castanet (38-14) à Narbonne (3-21) et contre Hyères (52-3). Peut-être le contre coup d’une équipe, tout juste descendue de Pro D2, qui se voyait peut-être trop belle pour la Fédérale 1. « Oui, on peut dire ça. On ne l’avait pas trop bien préparé et Châteaurenard avait mis l’essentiel dans ce match. On l’avait un peu perdu mentalement. » C’est peut-être à cause de ce match, que l’entraîneur a changé de discours, parce que ce jour là, les joueurs bressans n’avaient pris aucun plaisir.

On sait que Tarbes va réagir de sa déconvenue

Tout comme d’ailleurs les Tarbais, dans un autre contexte à Bourgoin. Une lourde défaite qui a surpris Yoann Boulanger. « On a été un peu surpris parce que ce match à Bourgoin ne reflète pas du tout les deux premiers matchs qu’ils ont fait à domicile contre Massy et Nice. A domicile, ils avaient mis beaucoup, beaucoup, d’engagement, de détermination. On sentait qu’il y avait une détermination collective et on sentait une équipe qui était aussi à l’aise dans son jeu offensif. Là, à Bourgoin, on a senti des mecs qui étaient sous pression et qui ont tout lâché. Après, Bourgoin a très bien joué et a fait un très beau match. » Une large défaite tarbaise qui engage cependant l’entraîneur bressan à la prudence, d’autant que son équipe qui vient de dominer Albi, l’autre grand favori, pourrait faire preuve de suffisance. « Ce n’est pas simple pour nous. Tous nos voyants sont au vert et mais il faut qu’on soit vraiment en alerte et en vigilance, parce qu’on sait que Tarbes va forcément réagir de sa déconvenue à Bourgoin. Ils ont montré des valeurs d’engagement depuis le début de la saison et ils vont essayer de retrouver ça. Il va falloir se méfier. » Pour l’entraîneur bressan, son équipe doit rester fidèle à ses principes et se concentrer sur ses points forts. « Nous, on veut faire un match qui nous ressemble. On veut faire un bon match de rugby. On a envie d’avoir de bons comportements, comme on en a eu lors des trois premiers matchs. On a envie de montrer un bon état d’esprit, après on verra si Tarbes sera plus fort que nous sur ce match. Nous, on a envie de livrer un beau match. On n’a pas envie de faire dix heures de car pour passer à côté. » 

Un tiers de l’effectif à l’infirmerie

En plus des Viard, Doy, Nelson, Erasmus, Bordewie, Buatier, Lyons, qui étaient déjà à l’infirmerie, le staff a perdu contre Albi quatre joueurs (Traversier, Roth, Dupond et Doucet). Ce qui rehausse encore plus la victoire contre Albi et qui explique pourquoi les Albigeois, menés16-0 à la mi-temps, sont revenus à 22-16. Malgré tous ces forfaits, le staff présente une équipe très compétitive, compte tenu de la longueur et de la qualité de son effectif. Lors de ses trois premiers matchs, le staff a utilisé 29 joueurs, avec un seul changement dans le groupe pour Albi par rapport à celui de Dijon. Contre Tarbes seul Arias fait son retour parmi les Groupes qui ont disputé les trois premiers matchs. A son habitude, Yoann Boulanger fait tourner à chaque rencontre entre les titulaires et les remplaçants. Campeggia, le demi-de-mêlée, assure l’intérim à l’ouverture. Les autres blessés contre Albi sont remplacés par Sauzaret, Boyer, et Bloem, qui étaient dans les Groupes de Blagnac et de Dijon. 

La compo bressanne

Bourg-en-Bresse : 1 Martin, 2 Sauzaret, 3 Arias, 4 Veyret, 5 Antonescu, 6 Bornuat, 8 Baradel, 7 Benoit, 9 Guilon, 10 Campeggia, 11 Santallier, 12 Badet, 13 Dupouy, 14 Cailleaux, 15 Mazeau

Remplaçants : 16 Jullien, 17 Kapanadze, 18 Bloem, 19 Jean-Etienne, 20 Maiquez, 21 Boyer, 22 Sanlaville, 23 Harmse

 

Du côté tarbais

Déterminés à se racheter

Les Tarbais ont beaucoup à se faire pardonner après leur triste prestation berjallienne. Les choses ont été remises à plat mardi matin et le Groupe semble déterminé à se racheter. Un Groupe qui s’entend bien et qui devrait retrouver les vertus et les valeurs démontrées contre Massy et Nice. Si l’équipe retrouve son envie d’avancer, de faire mal aux impacts et sa solidarité défensive, le succès ne devrait pas être loin. Aux Tarbais de prendre les Bressans à la gorge, comme ils ont été pris à Rajon ,et Trélut restera invaincu à la fin de ce premier bloc compliqué. « Le coup de pied au cul » reçu à Bourgoin devrait remobiliser l’ensemble du Groupe qui a beaucoup à se faire pardonner du staff, du Président, des partenaires et des supporters. Une lourde défaite qui pourrait aussi, inconsciemment et malgré tous les avertissements de leur staff, amener les Bressans à un trop plein de confiance, après trois succès consécutifs.

Fabien Fortassin

Ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir dessus

L’entraîneur tarbais a tourné la page, après la mise au point de mardi matin lors de la séance vidéo. « On a vite basculé sur le match de Bourg-en-Bresse, même s’il fallait revenir sur ce qui s’était passé le week-end dernier. Ce qui est fait, est fait. On ne peut pas revenir dessus et on est vite reparti sur Bourg-en-Bresse. » Les joueurs aussi sont passés à autre chose. « Ils ont fait une bonne semaine d’entraînement et je pense qu’ils ont envie de se rattraper et qu’ils sont contents de pouvoir rejouer demain. » Les Tarbais connaissent les raisons de leur déroute à Bourgoin et ils savent ce qu’il faut faire pour repartir sur de bonnes bases. « Ils ont montré, sur les deux premiers matchs, qu’ils étaient capable de montrer des belles choses. Ça leur a montré qu’on n’est pas assez talentueux, qu’on n’est pas assez forts pour se permettre de baisser le curseur dans l’intensité, dans le combat et dans l’agressivité. Et que nous, si on n’a pas ça, on ne peut pas exister. »

Les conditions idéales pour prendre une revanche envers nous-mêmes

Pour la première fois de la saison, hormis un crachin à Anglet, l’équipe tarbaise va jouer sur un terrain gras, sous la pluie et le vent avec un ballon glissant. Des conditions qui ne favorisent pas les grandes envolées mais plutôt un rugby de tranchées. Des conditions qui n’inquiètent pas l’ancien ouvreur, bien au contraire. « Par rapport au comportement qu’on attend et à la revanche envers nous-mêmes, qu’on se doit de prendre, ce sont les conditions idéales. Avec ce genre de conditions, justement ce qui peut faire basculer un match, c’est le combat, c’est l’agressivité. C’est tous les domaines dans lesquels on a failli à Bourgoin et qui vont être primordiaux demain pour gagner. C’est tant mieux, parce qu’on veut se retrouver là-dessus. Ce sont des conditions qui ne peuvent que nous faire du bien. » Ce genre de conditions nivelle les valeurs et met en exergue les valeurs de combat qui favorisent l’équipe qui reçoit. Bourg-en-Bresse, en dehors d’un pack puissant et d’une belle conquête, est aussi capable de mettre beaucoup de vitesse dans son jeu. Là, la priorité sera au combat dans un petit périmètre où l’envie et l’agressivité feront la différence. « Il y aura forcément de l’affrontement, il y aura des rucks, il y aura des en-avants, il y aura des mêlées, il y aura des ballons hauts, il y aura des duels. C’est tous les points justement où on se doit une revanche qu’on attend. »

Absences de Gigauri et Vial, retour de Lhusero, débuts d’Aulika

Pour ce match, Tarbes sera toujours privé de ses blessés de longue durée (Pees, Paulet, Cantan…) qui devraient revenir pour le second bloc. Vial (entorse cheville), qui avait dû déclarer forfait à Bourgoin, sera toujours absent. L’autre coup dur, c’est l’absence de Gigauri, dont le poids et la taille feront défaut en mêlée et en touche. Par contre les bonnes nouvelles, c’est la qualification d’Aulika, qui peut enfin rentrer dans le Groupe et le retour de Lhusero, dont l’absence a beaucoup pesée. Saint-Guilhem fait lui aussi son retour dans le Groupe. Le staff a effectué huit rotations dans le XV de départ et cinq changements dans le Groupe d’où sortent Vial, Palisse, Taputaï, Dulucq et Croquet et où rentrent Aulika, Saint-Guilhem, Manu, Lhusero et Stanaway. Un Groupe qui, à deux unités près (Vial et Gigauri), est le même que celui de Massy, qui a fait le meilleur résultat de la saison.

Compo tarbaise : 1 Bessonart, 2 Prétorius, 3 Zabala, 4 Vigne, 5 Saint-Guilhem, 6 Ricart, 8 Manu, 7 Méron, 9 Lhusero, 10 Berbizier, 11 Oltmann, 12 Mamao, 13 Stanaway, 14 Rubio, 15 Juniver

Remplaçants  : 16 Reynaud, 17 Lopez, 18 Tolofua, 19 Réal, 20 Millet, 21 Duffau, 22 Dumestre, 23 Aulika

Jean-Jacques Lasserre