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Thierry Janeczeck sur le site de la FFR

lundi 25 mai 2020 par Rédaction

Le Tarbais, entraîneur et sélectionneur de l’équipe de France de France de rugby à VII de 1996 à 2010, membre de la Commission Technique Nationale est l’actuel Manager-Adjoint de France 7. C’est à ces titres que la FFR l’a choisi pour faire un sujet titré :

Dix ans pour un 7 tout neuf

« Longtemps confidentiel en France, le rugby à 7 a pris une tout autre dimension lorsqu’il a rejoint le giron olympique, à l’automne 2009. Retour sur la décennie qui a changé la destinée de la discipline.

lI y a un peu plus de dix ans, le 9 octobre 2009, une session extraordinaire du CIO à Copenhague exauce le vœu de tous les passionnés de rugby en l’intégrant au pro- gramme olympique, avec huit joueurs de moins que dans sa forme la plus traditionnelle. « C’est le retour d’une forme de rugby moderne, plus universelle que le XV. Mais c’est bel et bien le rugby dans son ensemble qui est redevenu olympique  », jubile alors Thierry Janeczek. L’ancien 3ème ligne de Tarbes et du XV de France (3 capes) a épousé la cause du 7 dès ses premiers balbutiements. Entraîneur de l’équipe nationale pendant quinze ans (1996- 2000), il est un témoin privilégié et un acteur de la lente évolution de la discipline avant sa sensationnelle explosion lors de la dernière décennie. Une mèche allumée au Danemark qui a illuminé le Brésil lorsque Fidjiens et Australiennes ont été couronnés d’or, succédant 92 ans après aux États-Unis… à XV ! Le thème de l’universalité cher à Thierry Janeczek dans toute sa splendeur.

Un département olympique au sein de la Direction sportive

Défaites en quart de finale, les équipes de France (féminine 6ème, masculine 7ème) étaient déjà largement composées de licenciés fédéraux, une autre révolution dans le milieu du 7. « Ces contrats de joueurs pros au sein de la FFR, c’est l’élément fondateur et déclencheur. La Fédération a créé un département olympique au sein de la Direction sportive, détaché des entraîneurs, recruté des salariés à temps plein, des médecins et quatre joueurs. C’était très novateur  », relève Julien Tréhard, responsable du rugby fédéral. Il a débarqué à la FFR à la naissance de ce projet olympique. Dix ans plus tard, un des quatre pionniers de l’équipe de France, Terry Bouhraoua (avec Paul Albaladejo, Jean-Baptiste Belanger et Camille Canivet), est toujours de l’aventure. « J’ai gardé un article juste avant le retour des Jeux qui disait que le 7 ne décollera pas tant qu’il ne sera pas professionnalisé, que l’évolution se fera avec des spécialistes et des joueurs qui auront le temps de se préparer. On demandait juste d’avoir le temps d’une bonne préparation mais on n’avait jamais rêvé à l’époque d’avoir des joueurs à disposition toute l’année !  » rappelle Thierry Janeczek. Ces moyens délivrés devaient servir un objectif claironné, se souvient Julien Tréhard : « Dix ans plus tard, nos équipes devaient être compétitives et capables d’aller chercher une médaille olympique. On était dans la préparation de Rio mais on anticipait aussi la suite. Le secteur s’est structuré au CNR, une équipe de France féminine a également été créée avec les deux premiers contrats féminins, Fanny Horta et Rose Thomas, en 2014.  »

Une première Coupe de France en 2012

Avant le retour dans le giron olympique, le rugby à 7 était en France au stade embryonnaire. À ce niveau encore, le déclic de Copenhague a radicalement changé la donne et le paysage de la discipline dans le pays. « Avant 2009, il y avait déjà une équipe de France garçons, le Circuit mondial, des championnats du monde… Il y avait une vraie volonté de faire du 7 au travers de cette équipe, d’en faire faire un peu à quelques clubs. Mais il n’y avait pas encore de véritable offre de pratique  », poursuit le responsable du rugby fédéral. Une première Coupe de France en 2012 a amorcé le mouvement, suivie d’un championnat national. En 2015, Florence Achard a commencé son travail de développement des compétitions à 7. « Il en existait six alors. Aujourd’hui, la FFR organise onze compétitions en coordination avec des clubs supports. Depuis la rentrée 2018, on a sectionné la saison en deux : d’abord une fin d’été consacrée aux compétitions jeunes de haut niveau (M16, Alamercery, M18, Crabos et M22, Espoirs), puis, en fin de saison, des compétitions dites de développement qui s’adressent à tous les clubs, de Série à Fédérale 1, avec des phases qualificatives dans les Ligues puis des finales nationales, où de plus en plus de clubs sont inscrits. Il y a enfin le circuit Elite Sevens séniors avec des tournois structurés (Howard Hinton à Tours, JC Technique à Aulnay, Med Sevens à Béziers), où on accompagne les organisateurs. Un circuit féminin existe aussi et se développe avec notamment le circuit Open (Montauban MR 7, Med Sevens à Béziers et une dernière étape à Bidart) ». Julien Tréhard renchérit : « On a cherché à créer des compétitions qui répondent aux attentes de différents publics, avec une perméabilité au niveau des licences pour que des équipes puissent être créées pour ces tournois ».

Le Racing, premier champion de France à 7… et à XV

La place estivale qui est offerte à la discipline est une aubaine pour un jeu qui préfère soleil et chaleur. « C’est une période propice au 7, la météo est favorable et on remplit un vide qui existait dans le calendrier. On arrive à une saisonnalité qui était nécessaire à son développement  », expose Julien Tréhard. De mai à septembre, il y a des tournois quasiment tous les week-ends avec l’In Extenso Supersevens qui s’installe en août. Après la réussite de la première édition le 1er février dernier, les Racingmen qui, détail de l’histoire, auront décroché le premier titre de champion de France de l’histoire à 7 comme à XV remettront leur titre en jeu sur quatre étapes. Après trois week-ends de qualification du 15 au 29 août à Biarritz, Toulouse et La Rochelle, La Défense Arena accueillera de nouveau la grande finale le 7 novembre. « Quand on voit l’implication des équipes et des joueurs, on ne peut que s’en féliciter. Cette nouvelle formule va grandement participer à l’évolution de notre sport, autant que les bons résultats de nos équipes de France. Elles font aujourd’hui partie des meilleures et sont craintes par tous, les entraîneurs de leurs adversaires me le disent. C’est une belle reconnaissance pour tout le travail réalisé par la fédération et les clubs, autrefois souvent un frein, aujourd’hui un véritable atout. Tout le monde a à y gagner  », assure Thierry Janeczek. Depuis plus d’un quart de siècle que l’actuel manager de France 7 Développement est un rouage essentiel de la discipline dans le pays, il goûte particulièrement son explosion durant la dernière décennie. « Le 7 a suivi une évolution intelligente en France. Il est désormais reconnu partout et pratiqué dans les clubs. Il fait partie du paysage rugbystique français. C’est quand même notre sport olympique !  » conclut-il dans un sourire malheureusement confiné. »