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ALTIFORT : Les salariés sont toujours dans l’inquiétude

mardi 3 décembre 2019 par Rédaction

Ce mardi midi, les salariés d’ALTIFORT ont rencontré Franck Supplisson, le repreneur de l’entreprise et dans le courant de l’après midi ce dernier devait rencontrer le préfet Brice Blondel.

A l’issue de la rencontre avec les salariés, Benjamin Duez, représentant du personnel, a fait le point : « Quatre de nos collègues vont être licenciés. Les procédures préalables de licenciement sont déjà lancées, Monsieur Supplisson retient 29 salariés. Nous, on essaie de pousser pour qu’il garde tous les salariés parce que l’on sait que demain face aux volumes qui ont été acceptés par la DGA, ça va être difficile. On nous a dit que pendant la procédure, ils ne peuvent rien faire et qu’ils embaucheront après si on a la diversification, c’est-à-dire que l’on ne peut pas se baser que sur de l’armement, donc le projet de Monsieur Supplisson c’est rien du tout ! Aujourd’hui il n’amène rien. A ce jour tout repose sur Nexter par rapport à la diversification. Rien n’est clair ! On nous dit le volume il y est mais il n’y a pas l’engagement financier de Nexter signé et Monsieur Supplisson nous a précisé qu’avant le délibéré si cet engagement n’est pas acté, il ne partait pas avec nous. L’audience du tribunal doit avoir lieu le 12 décembre et si l’offre est validée Monsieur Supplisson entrerait en jouissance le 13 décembre. Nous ne sommes pas confiants. On ne sait même pas si on aura notre salaire en décembre, car il n’amène pas de fonds propres ! On a aucune garantie ».

A sa sortie Franck Supplisson nous a indiqué : « Je suis déjà venu plusieurs fois. J’ai été sensibilisé à la situation de cette forge qui est un maillon très important dans la filière française de fabrication d’obus. Elle utilise de l’acier produit à l’Asco-métal à Fos sur Mer. C’est notre capacité en France à produire des obus qui est en jeu Il faut, en effet, pouvoir produire les canons et les obus qui vont avec. Cette forge a subi l’effondrement du marché du pétrole et avec cela les produits qui étaient fabriqués pour ce secteur par Vallourec. L’activité économique est donc insuffisante pour maintenir la forge à l’équilibre. Il y a nécessité d’obtenir de l’Etat via la délégation générale pour l’armement et de Nexter un niveau de commandes qui permette durant deux ans de la diversifier. On va démarcher pour se positionner en prestations de services sur des pièces métalliques pour lesquelles nous avons un vrai savoir-faire. Il y a un très fort soutien de la part du préfet qui est extrêmement dynamique et qui m’aide énormément, il y a aussi le député Jean-Bernard Sempastous qui est très actif sur ce dossier. Nous souhaitons que la mairie apporte son aide aussi. La société Tarbes Industrie qui a été créé ne versera aucun dividende, ne fera aucune remontée de trésorerie vers une quelconque holding. Il me parait important par rapport au passé que ces engagements aient été matérialisés devant un tribunal. Ça donne aussi des garanties à ce qui va être déclenché en faveur de cette usine pour rester à Tarbes .

 Avec les salariés, nous  sommes sur le même bateau. Le carnet de commandes est entre les mains de l’Etat, c’est lui qui fixe les commandes et qui peut déterminer si cette usine peut survivre ou pas ».

Nicole Lafourcade