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L’OPH 65 inquiet face au projet de loi des finances

mercredi 18 octobre 2017 par Rédaction

Contre les conséquences du projet de loi des finances 2018 sur le logement social, l’OPH 65 était fermé au public ce mardi après-midi 17 octobre, l’occasion pour Jean Pierre Lafont-Cassiat, directeur général nommé récemment, de s’exprimer devant la presse pour dire son inquiétude.

« Si nous sommes fermés ce mardi après midi c’est en relation avec le projet envisagé de la loi des finances 2018 proposé par l’Etat. Il est envisagé une baisse de nos loyers qui va de 60€, voire plus en fonction de la composition familiale, en parallèle avec la baisse des APL au niveau de nos locataires.

Les premiers calculs au niveau de nos services font apparaitre une perte qui se chiffre entre 3 et 4 millions d’euros pour l’OPH, c’est la quasi-totalité de nos bénéfices.

Si ces mesures sont adoptées, c’est une réduction drastique des investissements en logements neufs, en réhabilitations et en entretien du patrimoine.

Nous ne sommes pas les seuls à être touchés, c’est bien sûr une mesure nationale mais c’est une mesure qui va toucher de manière injuste les territoires détendus (où la demande est faible), cette mesure va toucher aussi les organismes qui remplissent leurs missions sociales, donc les populations les plus précarisées.

L’office loge aujourd’hui plus de 60% de gens qui touchent l’APL, donc plus on va toucher ces personnes plus on va être pénalisé au niveau des loyers.

L’OPH 65, c’est également 20 à 25 millions d’euros investis sur le tissu d’entreprises locales et c’est autant d’argent qui ne sera pas distribué si ces mesures sont adoptées dans l’état. C’est un véritable coup de massue sur le monde du logement social qui arrive brutalement sans concertation et qui sera mis en œuvre début 2018.

Cela remet en cause les programmes de renouvellement urbain. Sachant qu’aujourd’hui les loyers servent uniquement à rembourser les emprunts qui ont servi à construire les immeubles.

Les contreparties envisagées par le gouvernement sont illusoires et en aucun cas à l’échelle de la ponction qui va être opérée :

-le maintien du livret A à 0.75% pendant 2 ans : c’est une recette hypothétique face à une perte de recette certaine.

-permettre de mettre en place des surloyers, pour les dépassements des plafonds de ressources : sur l’office c’est à peu-prêt 29 millions de loyers, cela représente 16 millions d’euros quasiment rien.

-vendre davantage de patrimoine : nous vendons entre 20 et 30 logements par an, nous avons du mal à imaginer d’en vendre plus. 

-le rallongement de la dette : sur les 10 dernières années, l’office a procédé à deux réaménagements »,

Pour conclure, le directeur a souligné qu’il se battrait jusqu’à la fin de l’année et que toutes les personnes qui pouvaient porter la bonne parole avaient été avisées.

Nicole Lafourcade