Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Début prometteur pour la médiation entre la direction de la Polyclinique, les salariés et la CGT

lundi 19 décembre 2016 par Rédaction

Alors que la grève à la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées vient de passer le cap des six semaines, la médiation a débuté ce lundi matin à Tarbes. Elle semble partie sur de bonnes bases, ont indiqué lundi soir les grévistes et la CGT, à l’issue de leur assemblée générale à la Bourse du Travail. Ils vont continuer à informer le public ce mardi, et appellent la population à rejoindre la manifestation pour défendre la santé publique, mercredi matin à Tarbes.

Le coup d’envoi de la médiation entre la direction de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, les salariés en grève depuis six semaines et la CGT, seul syndicat présent au sein de l’établissement, a été donné ce lundi 19 décembre 2016 par Pierre Martin, le médiateur que la Préfète a nommé vendredi dernier. Le début d’un processus qui pourrait durer au maximum un mois, mais que tous espèrent voir aboutir dans un délai rapide. « Nous avons trouvé que cette médiation a démarré dans une atmosphère de sérieux et de sérénité », ont souligné lundi soir Laurence Charroy, déléguée de la CGT à la Polyclinique, et François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT, deux des membres de la délégation. Ils s’exprimaient aux côtés des autres délégués dans l’amphithéâtre de la Bourse du Travail, à l’issue de l’assemblée générale, qui a reconduit la grève pour 24 heures. « Pierre Martin nous a précisé sa méthode de travail. Il va écouter attentivement les propositions formulées par chacune des parties. Puis, il va rédiger un projet de protocole d’accord. Si ce projet est accepté par tous, le protocole sera signé et la grève s’arrêtera. Si l’une des parties, voire les deux, rejettent le projet de protocole, Pierre Martin rédigera alors une recommandation. Là encore, si elle est acceptée par les deux parties, le travail pourra reprendre. Chaque partie pourra contester cette recommandation, en argumentant son refus, dans un délai de huit jours. Dans ce cas, la médiation aurait échoué. Mais bien sûr, personne ne souhaite un tel scénario ».

Les délégués soulignent que cette première journée de médiation a permis d’évoquer toutes les questions posées. D’abord, les 19 points qui concernent les conditions de travail, puis les rémunérations. Ils ne souhaitent pas à ce stade entrer dans les détails de ce qui s’est dit, pour ne pas compromettre les chances de réussite de la médiation. La délégation de la direction de la Polyclinique est composée de quatre personnes. Le Directeur des Ressources Humaines du groupe Médipôle Partenaires, Jean-René Legendre. Le DRH régional, Mathieu Audouard. Le directeur de la Polyclinique, Cyril Dufourcq. Et la directrice opérationnelle de l’établissement, Maylis Pedot. Une nouvelle rencontre de médiation est prévue ce mardi 20 décembre à 9h, à la Cité administrative Reffye.

En parallèle, les salariés de la Polyclinique et la CGT poursuivent leur action de sensibilisation vis-à-vis de la population. Ils ont distribué lundi des tracts aux commerçants de Tarbes et au marché de Noël. Ce mardi, ils vont continuer à se « déployer » dans l’agglomération tarbaise, notamment pour annoncer le concert de solidarité à la Gespe. Et aussi pour appeler la population à « une grande journée de mobilisation citoyenne », mercredi 21 décembre, jour de la grève dans les hôpitaux publics. Une manifestation partira mercredi matin à 11h15 devant la clinique de l’Ormeau, avenue des Pyrénées, et se dirigera vers la place de Verdun pour se conclure avec un « pique-nique citoyen ». Le concert de solidarité à la Scène de Musiques Actuelles de la Gespe, mercredi soir, réunira quatre groupes : « Caire » (rock), « Le quartet du baron perché » (jazz), « Silver side » (musique des années 60 à aujourd’hui) et « Sangria gratuite » (rock festif). Plusieurs surprises sont attendues. Mais celle que tout le monde espère, à quelques jours de Noël, serait la conclusion d’un accord permettant aux grévistes d’achever en beauté leur mouvement social.

Jean-François Courtille