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Jean Glavany en lice pour un nouveau mandat

jeudi 24 novembre 2016 par Rédaction

Le député des Hautes-Pyrénées Jean Glavany a annoncé jeudi à la presse qu’il allait se présenter aux élections législatives 2017, pour tenter de conquérir un deuxième mandat de député. Un défi risqué pour l’élu socialiste, dans un contexte de désenchantement de l’électorat de gauche. Jean Glavany a précisé ses motivations pour se représenter. Il a aussi évoqué la situation sociale dans les Hautes-Pyrénées, en particulier la grève à la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées et les mouvements dans le service public.

Il a décidé de tenter une dernière fois l’aventure du combat électoral pour le siège de député des Hautes-Pyrénées. Jean Glavany a annoncé jeudi midi à la presse son intention de se représenter, lors des élections législatives du printemps prochain. « J’ai pris cette décision après une réflexion de plusieurs mois, et après la consultation de nombreuses personnes, élus ou militants qui comptent dans ma vie. Cette démarche s’est appuyée sur trois vérifications : mon enthousiasme, ma passion pour ce territoire et ma volonté de rassembler ». Le député socialiste évoque d’abord son enthousiasme intact, « même si ces cinq années au Parlement n’ont pas toujours été faciles à vivre, pour les élus de la majorité. J’ai toujours mes convictions d’homme de gauche et ma volonté d’agir ». Il souligne ensuite sa passion pour ce territoire. « Je suis élu depuis 23 ans dans les Hautes-Pyrénées, mais seulement depuis 5 ans dans cette circonscription. J’ai découvert la montagne, les vallées, les coteaux. Je ressens encore un élan d’enthousiasme ». Jean Glavany assure que les élus et les militants avec lesquels il a échangé l’ont poussé à se représenter. Enfin, il affirme sa volonté de rassembler. « D’abord les socialistes, au niveau départemental. Je note d’ailleurs que, pour la première fois depuis 23 ans, il n’y aucune candidature socialiste contre moi, à ce jour. Les radicaux de gauche ensuite. J’ai depuis longtemps une relation de confiance et d’amitié avec Michel Pélieu, le président des Hautes-Pyrénées. Enfin, toute la gauche. Elle est très éclatée et divisée. Mais je veux quand même la rassembler. Et puis, je souhaite réunir, au-delà, tous les citoyens de ce territoire ».

Jean Glavany est conscient, toutefois, que le match sera « dur, difficile, en France comme dans notre département. Face à la difficulté de ce combat qui s’avance, il m’était impossible de me dérober. De toute façon, quand on se présente à une élection, aucun combat n’est jamais gagné d’avance. C’est un risque à prendre ». Le député promet que, s’il est réélu, ce sera son dernier mandat. « J’ai toujours dit que je n’irai pas au-delà de mes 70 ans. Ce mandat permettra d’assurer la transition avec mon successeur ». Comment Jean Glavany compte-t-il relever le défi de rassembler une gauche divisée et meurtrie, notamment, par l’adoption aux forceps de la loi El Khomri ? « J’ai adhéré au Parti socialiste et en même temps, à la stratégie du rassemblement initiée par la gauche de Mitterrand. Je pense toujours aujourd’hui que c’est la seule stratégie possible. Au demeurant, j’ai été maire de Maubourguet en ayant un adjoint communiste, et j’ai été élu à Aureilhan sur une liste d’Union de la gauche. Dans le discours politique, il me semble nécessaire de formuler des propositions qui fassent vivre les valeurs de la gauche ».

Jean Glavany évoque ensuite les mouvements sociaux qui marquent l’actualité du département au cours de ces dernières semaines. A propos de la grève à l’Ormeau-Pyrénées, il confesse « une très grande sévérité à l’égard de la direction de la Polyclinique, dont l’attitude brutale et le refus de dialoguer sont condamnables ». Il ajoute que « si les gestionnaires sont essentiellement guidés par l’appât du gain, ils défendent une autre ligne que celle de la santé publique ». Le député exprime son soutien à l’égard des grévistes. Il relate son action auprès du directeur général de l’Agence Régionale de Santé, et annonce sa rencontre avec les salariés sur le site de l’Ormeau Centre jeudi après-midi (voir par ailleurs notre reportage complet à ce sujet). Selon Jean Glavany, « l’ARS n’est pas timide sur ce dossier. Mais elle ne dispose pas de moyens de pression autre que le contrôle médical, vis-à-vis d’une structure de droit privé ». Il prône la reprise des négociations, pour « éviter un pourrissement du conflit qui n’aboutirait qu’à l’humiliation des salariés et à des blessures incurables ». Le député assure par ailleurs qu’il a des contacts amicaux avec certains médecins de la Polyclinique. « Ils ne sont pas non plus satisfaits de cette situation ».

Autre sujet brûlant : les nombreux mouvements de grève dans la fonction publique, très suivis dans les Hautes-Pyrénées. En particulier, aux Finances Publiques et à la CAF. « Je n’approuve pas la réforme des domaines, qui aura un impact négatif sur les communes rurales. J’en ai d’ailleurs parlé à trois reprises avec le ministre Michel Sapin. Pour le reste, j’estime que nous ne sommes pas dans une phase de destruction du service public. Nous avons créé de nombreux postes dans l’Education nationale, la police et la justice. Par contre, je frémis quand j’entends François Fillon annoncer 500 000 suppressions de postes dans la fonction publique sur cinq ans ! ». Jean Glavany est déjà lancé dans sa campagne pour les législatives …

Jean-François Courtille