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La Préfète réunit les salariés de la Polyclinique de l’Ormeau avec les services de l’Etat ce lundi matin

lundi 14 novembre 2016 par Rédaction

Béatrice Lagarde, Préfète des Hautes-Pyrénées, organise ce lundi 14 novembre à 10h15 une réunion en préfecture avec l’Agence Régionale de Santé, la DIRECCTE et une délégation des salariés en grève de la Polyclinique tarbaise de l’Ormeau, soutenus par leur syndicat CGT. La marche blanche prévue par les salariés, qui partira lundi matin du site de l’Ormeau-Pyrénées pour converger vers la préfecture, est donc avancée à 9h30. Une nouvelle assemblée générale des salariés décidera ce lundi de la suite à donner au mouvement.

L’appel des salariés de la Polyclinique de l’Ormeau à Tarbes, en grève depuis le 8 novembre 2016, a été entendu par la Préfète des Hautes-Pyrénées. Béatrice Lagarde réunit, ce lundi à 10h15, les services de l’Etat, avec en premier lieu l’ARS et la DIRECCTE, et les délégués des salariés en grève, soutenus par la CGT de la Polyclinique. La marche blanche, prévue initialement au départ de l’Ormeau Pyrénées à 10h, est donc avancée à 9h30. Elle doit réunir les salariés en grève, des membres de l’UL et de l’UD CGT, et les personnes qui souhaitent apporter leur soutien, usagers ou citoyens. Les grévistes et la CGT ont adressé une lettre ouverte à la Préfète des Hautes-Pyrénées, ainsi qu’aux députés bigourdans Jean Glavany et Jeanine Dubié. Ils préparent aussi une lettre ouverte à la Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Marisol Touraine, qui sera remise à Béatrice Lagarde lors de la rencontre de lundi matin à la préfecture.

Dans leur courrier à la Préfète, les salariés confient qu’ils « ne se sont pas engagés sur ce terrain par plaisir, mais bien parce que la situation au sein de la Polyclinique n’a cessé de se dégrader, et notamment depuis son rachat par le groupe Médipôle Partenaire. En effet, les réorganisations et restructurations incessantes, non partagées et imposées, les suppressions d’effectifs, un management par le stress conduisant à la montée en flèche des arrêts maladie de courte durée ( + 30 % en 2015 ) ont généré une détérioration profonde des conditions de travail du personnel et un sentiment de plus en plus partagé de harcèlement ». Les salariés dénoncent aussi « la logique financière qui préside à la grande majorité des décisions prises par la direction et conduit à une perte de qualité du matériel à disposition des personnels pour accomplir leurs missions. A cela s’ajoute un réel sentiment de mépris et d’absence de reconnaissance sur la question des rémunérations. Les conséquences d’une telle gestion se ressentent également au niveau de la prise en charge des patients ».

Les salariés de la Polyclinique, après avoir listé les dysfonctionnements constatés au sein de l’établissement, évoquent l’échec de la rencontre de négociation avec la direction samedi 12 novembre.

 

« Cette première rencontre a tourné court tant il est apparu évident aux personnels et à leurs représentant(e)s, au regard de la médiocrité des propositions salariales de l’employeur, que la direction cherchait manifestement à gagner du temps et tablait sur le "pourrissement" du conflit. Ainsi, après une première interruption de séance, et alors que seul le principe d’une nouvelle réunion le lundi 14 novembre à 11 h 00 avait pu être acté, les salariés réunis en assemblée générale ont décidé de mettre fin à ce qu’ils considéraient comme une mascarade de dialogue social. C’est pourquoi, une nouvelle démarche a été engagée auprès des services préfectoraux et de l’ARS, afin de provoquer une nouvelle rencontre le jour même sous l’arbitrage des pouvoirs publics. Mme la Sous-Préfète des Hautes Pyrénées nous a alors fait savoir que la direction se refusait à participer à toute nouvelle réunion le samedi 12 novembre. Les Pouvoirs Publics ont cependant reçu la délégation des salariés et nous les en remercions ».