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La CGT à la rencontre des Très Petites Entreprises en vue des élections de leurs représentants

jeudi 10 novembre 2016 par Rédaction

Du 28 novembre au 12 décembre 2016, les salariés et les apprentis des Très Petites Entreprises éliront leurs représentants dans les futures commissions paritaires régionales. La CGT des Hautes-Pyrénées lance sa campagne pour ces élections, en partant ce jeudi à la rencontre des Très Petites Entreprises à Tarbes et dans les villes voisines.

16 000 salariés des Très Petites Entreprises dans les Hautes-Pyrénées sont invités à participer, du 28 novembre au 12 décembre, par correspondance ou par internet, à un scrutin qui désignera leurs représentants dans les commissions paritaires régionales. Ce scrutin permettra aussi d’élire les conseillers prud’homaux du département. Enfin, le résultat national du scrutin établira les syndicats qui représenteront ces mêmes salariés des TPE dans les négociations nationales et dans les branches professionnelles, en vue de participer à l’élaboration des conventions collectives ou des accords interprofessionnels. Les enjeux de ces élections sont donc importants, mais l’information qui en est donnée par les pouvoirs publics est insuffisante, selon la CGT des Hautes-Pyrénées. Le syndicat a donc constitué une équipe de campagne pour aller rencontrer les salariés des Très Petites Entreprises sur leur lieu de travail, à Tarbes, dans les villes voisines et dans d’autres communes du département. « En France, les TPE emploient 4,6 millions de salariés. Nous estimons que les moyens mis en place pour informer les futurs électeurs à ce sujet ne sont pas à la hauteur des enjeux. Aussi, nous prenons le relais dans la mesure de nos possibilités humaines et financières, pour que la participation dépasse le taux très faible de 10% atteint lors du scrutin précédent », expliquent Ludovic Arberet, du bureau de l’UD CGT et Manu Espejo, secrétaire de l’UL CGT de Tarbes. Ce jeudi 10 novembre, les militants de la CGT vont distribuer des tracts sur le marché Marcadieu à Tarbes, avant de se lancer à la rencontre des salariés de TPE dans les rues commerçantes de la ville. Un barnum de la caravane régionale des TPE sera aussi installé, de 10h à 16h, sur la place de Verdun, pour accueillir les personnes qui souhaiteront en savoir davantage sur ces élections. D’autres actions du même style seront organisées, dans les villes autour de Tarbes et dans d’autres communes des Hautes-Pyrénées, entre le 16 novembre et le 12 décembre, date de clôture du scrutin.

« Les élections concernent les salariés, en CDI ou en CDD, et les apprentis, qui étaient déjà intégrés au sein d’une TPE à la date du 31 décembre 2015 », précisent Ludovic Arberet et Manuel Espejo. « En principe, chaque salarié ou apprenti concerné doit recevoir dans sa boîte aux lettres le matériel de vote envoyé par les pouvoirs publics ». La CGT organise pendant la période du 28 novembre au 12 décembre des permanences d’accueil et d’information à l’Union locale de Tarbes, située à la Bourse du Travail. Les résultats définitifs du scrutin devraient être rendus publics avant le 24 décembre 2016. « Selon une enquête menée par Harris auprès des salariés des TPE en avril 2016, la moitié d’entre eux estiment travailler trop par rapport à leurs salaires », détaillent les responsables de la CGT. « 90% des salariés confient effectuer des heures supplémentaires, et un sur deux affirme ne jamais être rémunéré pour ce travail. Ils effectuent en moyenne 37 heures par semaine. Enfin, 83% d’entre eux affirment être satisfaits de leur métier ».

La CGT soutient plusieurs revendications pour cette élection : le renforcement des contrats durables pour les salariés des TPE ; des salaires qui ne soient pas inférieurs à 1800 euros bruts par mois ; le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées ; la réduction du temps de travail sans baisse de salaire ; le droit à la formation professionnelle, et aux activités culturelles, sociales ou sportives pour tous les salariés des TPE. Et le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes. Le syndicat est conscient des difficultés économiques qui pèsent sur les Très Petites Entreprises. Il en appelle donc à des mesures pour faciliter l’obtention de crédits bancaires à taux zéro et d’aides publiques pour les TPE. Sans oublier une fiscalité plus juste. « Nous sommes là aussi pour défendre l’emploi », concluent Ludovic Arberet et Manuel Espejo. « Et surtout, le bon emploi ! ».

Jean-François Courtille