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Jean Glavany : Rumeurs, doutes et rassemblement

mardi 4 octobre 2016 par Rédaction

Ce mardi après midi, Jean Glavany était face à la presse locale pour aborder divers sujets qui lui tiennent à cœur.

Jean Glavany s’est dit chagriné et attristé par certaines rumeurs qui ont couru au sujet de la 1ère circonscription dont il est député jusqu’à juin prochain. Ces dites rumeurs ont créé une ambiance désagréable qui donnait l’impression que la circonscription était à vendre et qu’il en était le commissaire-priseur chargé des enchères.

Il a précisé que la démocratie ne fonctionne pas avec de telles rumeurs et de répondre : « La circonscription n’est pas à vendre, je n’en suis pas le propriétaire. Elle appartient aux citoyens. »
Exemple : En allant acheter son journal un interlocuteur lui dit : « Vous arrêtez, c’est Cazeneuve qui vient ? Il répond : pas du tout ! Non Cazeneuve ne viendra pas et je n’ai pas pris ma décision d’arrêter. »

Au niveau national, il a été désemparé politiquement ces derniers mois, notamment par le triptyque de déchéance de nationalité, le remaniement gouvernemental très politicien et la première version de la loi El Khomri. « Cela ma donné un haut le cœur par rapport à mes convictions. Je n’ai pas fait 43 ans au sein du PS et 25 ans comme parlementaire pour ça et donc je me suis posé des questions sur le sens de mon engagement quand je voyais comment ça se traduisait au plan national. Cela m’a marqué. » , a-t-il confié.

Et de poursuivre : « Il y a quand même des choses qui contrebalancent, dans mes actions j’ai la passion de ce territoire dont je suis l’élu de la première circonscription, du département des Hautes-Pyrénées en tant que vice président du conseil départemental. Cette passion est intacte, mais sûrement plus grande aujourd’hui qu’il y a 10 ou 20 ans, je me sens plus utile aujourd’hui. Comme sur le sujet French Tech dans lequel je me suis investi avec passion. Je ne recherche pas la gloriole, je l’ai fait parce que c’était utile. Il y a aussi l’aéroport où je travaille depuis des années pour le rapprochement avec Pau ».

La carte scolaire : « Depuis 3 ans, les postes ne sont plus supprimés dans le département. On a pris l’engagement de réformer la carte scolaire en milieu rural, on travaille à fond avec l’inspection académique, l’association des maires du département et les syndicats d’enseignants »

« D’autres sujets que j’ai pris en charge pour le compte du conseil départemental où je me rends utile : comme l’hôpital de Lannemezan, l’hôpital de Tarbes. je suis en pleine réflexion sur leur avenir »

« Il y a le devoir de transmission, je ne veux pas faire le combat de trop comme certains l’ont fait dans notre département ou ailleurs. Passer la main en le faisant en harmonie, dans le respect des uns et des autres, quand c’est bien fait c’est un bel exercice de démocratie.

Ma décision peut être marquée par tout cela : ma passion du territoire, le devoir de transmettre si je me représente c’est avec l’obsession de transmettre, de former quelqu’un pour transmettre le flambeau. »

Le rassemblement  : « Il est indispensable de rappeler que le devoir des politiques c’est de rassembler. Pour être élu il faut rassembler une majorité de citoyens et même quand on est élu il faut avoir l’obsession du rassemblement. Je le crois plus nécessaire que jamais, aujourd’hui la gauche n’est pas dans un état politique flamboyant, le rassemblement de la gauche est indispensable.

Quand je me suis engagé en 1976, c’était à la fois en adhérant au PS et à la stratégie du rassemblement de toutes les forces de gauche. Aujourd’hui il faut plaider pour ce rassemblement avec obstination car les menaces qui pèsent sur la République nous obligent à serrer les coudes. »

L’intercommunalité  : « Le débat sur le périmètre de l’intercommunalité est derrière nous, les gens sont au travail, même dans la grande agglo. Ils s’y sont mis sous l’égide du Grand Tarbes, de Yannick Boubée et du directeur des services du Grand Tarbes, c’est à eux que la loi confie le soin de mener ce travail et cela se passe bien je m’en réjouis !

Après les questions de gouvernance viendront en leur temps. Il faut avancer avec de l’optimisme et de la volonté. On entend dire que des communes font ou vont faire des recours contre le périmètre, faire des recours c’est perdre du temps, de l’argent et de l’énergie. S’il y a des communes qui se disent malheureuses d’être dans la grande agglo qu’elles en sortent, elles ont le pouvoir de délibérer, elles ont le droit de sortir.
Je ne sais pas qui sera le président de la grande agglo mais je souhaite que ce soit quelqu’un qui croit en la grande agglo et pas que l’on en fasse une revanche comme ceux qui considèrent avoir perdu la bataille d’un périmètre, une telle chose serait catastrophique.

Le territoire Tarbes-Ossun-Lourdes a besoin de la grande agglo, besoin de ce levier économique pour faire du développement territorial et la revanche n’est pas un bon levier. Il faut prendre ses responsabilités en jouant le jeu de cette grande agglo qui j’en suis convaincu sera un atout majeur dans le développement territorial. »

Jean Glavany sera-t-il candidat aux législatives ?

« Je dois décider avant fin novembre, j’y réfléchis tous les jours, j’évolue, je donnerai ma réponse fin octobre. »

Pour la transmission ?

« Je me verrais bien faire comme Bertrand Delanoé, choisir une femme plus jeune que moi, et pendant 5 ans travailler avec moi, se former au travail de député et peut-être intégrer mon équipe parlementaire etc.…. et faire une transmission en douceur le moment venu. Une bonne manière de clore le chapitre politique. »

Qui pour la présidentielle ?

« Pour la présidentielle il n’y a pas de candidat idéal. Je ne vois pas comment François Hollande ne peut pas y retourner. Quand on a exercé le pouvoir pendant 5 ans, il y a une logique démocratique à retourner devant le peuple pour rendre des comptes de son mandat. C’est un devoir d’élu.
Ce n’est pas la même chose d’être sanctionné et de perdre que de renoncer à la bataille, le renoncement n’est pas moralement très estimable. Si François Hollande doit laisser la gauche en mauvais état ce sera moins pire s’il perd que s’il renonce. Hollande doit être candidat ,il est le seul à être capable de rassembler la gauche du gouvernement. »

Pour conclure, Jean Glavany a tenu à rendre hommage à Michel Pélieu, président du conseil départemental qu’il a qualifié d’homme courtois, amical et dévoué à son département. Et souhaite que ce dernier reste président du conseil départemental le plus longtemps possible.

Nicole Lafourcade