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La Grande Sophie à la Gespe le 5 décembre

mardi 3 novembre 2015 par Rédaction

Juste avant d’entamer sa tournée nationale de 25 concerts, qui la mènera de Caluire à Strasbourg, en passant par la SMAC de la Gespe, le 5 décembre, La Grande Sophie a accepté de nous accorder une interview. Elle évoque son nouvel album, « Nos histoires », et ses récents coups de cœurs.

Un son à dominante acoustique, avec des nuances de rock. Des textes sombres et drôles, à la veine poétique et rebelle affirmée. Le nouvel album de La Grande Sophie a tous les atouts pour séduire un large public. A commencer par les spectateurs de la tournée qu’elle entreprend à travers l’Hexagone entre le 4 novembre et le 28 avril. Rencontre avec une artiste attachante et originale.

Vous démarrez votre tournée de concerts mercredi à Caluire. Faut-il y voir un clin d’œil au résistant Jean Moulin, qui fut arrêté dans cette ville, comme un écho aux « histoires » que vous racontez dans votre album ? 

Je n’y avais pas pensé, mais on peut y voir un lien, en effet. Je vais chanter par exemple l’histoire de Maria Yudina. Cette pianiste était une personnalité fascinante. J’ai l’ai découverte par sa musique, et ensuite, j’ai été frappée par son parcours étonnant. Elle était la pianiste préférée de Staline, et pourtant elle n’a jamais cessé de s’opposer à lui. Elle a toujours exprimé ce qu’elle pensait, malgré les dangers que cela représentait sous le régime soviétique …

Dans cette chanson, justement, vous affirmez : « je ne suis pas Maria Yudina ». Mais quelles sont vos révoltes de femme aujourd’hui ?

Je n’ai pas la même vie que Maria Yudina, c’est vrai. Je ne vis pas à son époque, ni sous un régime dictatorial. Mes révoltes, je n’en parle pas si souvent que cela. Je crois que je suis un peu féministe. C’est pour cela que j’ai toujours été touchée par le travail des femmes artistes. Je suis notamment sensible aux voix féminines. Aujourd’hui, ce n’est pas si évident d’être artiste quand on est une femme !

L’une des chansons les plus touchantes de votre album s’appelle « Hanoï ». Quelle place occupe le voyage dans votre vie et dans votre inspiration ?

Cette chanson a été écrite après un voyage au Vietnam qui m’a beaucoup marquée. Nous avions prévu un concert à Hanoï, dans un stade. Et à notre arrivée, nous avons appris la mort du général Giap, le vainqueur de Dien Bien Phu, considéré là-bas comme un héros national. Un deuil a été décrété dans le pays, et le concert a eu lieu à l’Institut Français ! J’ai voulu prolonger mon séjour au Vietnam pour découvrir le pays. Un typhon est arrivé, nous avons été bloqués sur place. J’ai achevé mon séjour avec deux interprètes vietnamiennes qui m’ont fait découvrir Hanoï. J’ai été séduite par cette ville. Quand je suis partie, j’étais mélancolique. J’avais envie de revenir explorer davantage ce pays. A mon retour en France, j’ai pris ma guitare et j’ai composé cette ballade, « Hanoï », qui a été le point de départ de l’album. Par chance, je vais pouvoir retourner au Vietnam en décembre. Ce sera dans le cadre d’une tournée en Extrême-Orient qui nous conduira aussi en Thaïlande, en Chine, à Hong-Kong. Et je vais pouvoir chanter « Hanoï » dans la ville qui a inspiré cette chanson.

Votre album sonne plus acoustique que rock. Votre style musical va-t-il encore évoluer au fil des prochains albums, vers une tonalité plus « jazzy », par exemple ?

J’ai commencé à faire de la musique à l’âge de 13 ans, avec mon frère. Et à l’époque, j’étais fan de Sarah Vaughan. J’aimais travailler sur les airs de jazz, faire du « scatting ». Par la suite, j’ai évolué vers le rock. Aujourd’hui, je n’envisage pas de revenir au jazz, mais à l’avenir, pourquoi pas ?

Vous proposerez un concert le 5 décembre à Tarbes, à la Scène de Musique Actuelles de la Gespe. Tarbes est une ville qui a été marquée par la culture rock et ouvrière. Que représente pour vous le fait de venir jouer ici ? 

Je ne connais pas l’histoire de cette ville, et je vais découvrir la scène de la Gespe. Mais j’aime aller à la rencontre des gens, là où ils vivent. Parfois, je joue même dans de très petites salles, car cela me semble important de permettre l’accès à la culture au plus grand nombre de personnes. J’ai grandi dans les Bouches-du-Rhône, à Port-de-Bouc, une ville où les équipements culturels étaient rares. Il fallait prendre la voiture pour aller au cinéma. J’ai connu la frustration de ne pas pouvoir aller aux spectacles, à cause de cet éloignement. Alors, je suis heureuse de pouvoir effectuer cette tournée en France, et de me rapprocher ainsi de mon public.

Propos recueillis par Jean-François Courtille

Le clip de « Maria Yudina », extrait de l’album, « Nos histoires », par La Grande Sophie, est visible à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/watch?v=6xYezTUSD4s.

La Grande Sophie se produira en concert à la Scène de Musiques Actuelles de la Gespe le samedi 5 décembre 2015 à 21h. En première partie, le public pourra découvrir « A Call At Nausicaa ». Réservations au 05 62 51 32 98 ou sur le site internet : www.lagespe.com.

Située 23 rue Paul Cézanne à Tarbes, la Gespe propose une carte d’adhérent de 20 euros pour la saison, qui donne accès à des tarifs réduits. Accueil du public du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. La Gespe propose aussi des cours de guitare, de basse et de Musique Assistée par Ordinateur (M.A.O) du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 20h.