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Gérard Trémège accepte de soutenir les MG Call

lundi 28 septembre 2015 par Rédaction

Après une entrevue musclée mais franche avec une délégation des salariés de MG Call et de l’IRC, accompagnée par deux responsables de la CGT, le maire de Tarbes est revenu sur sa décision de leur « couper les vivres ». Et il s’engage même à écrire au ministre du Travail pour soutenir leur démarche.

« Punition ! Plus de plateau repas. Mais la CGT est là, merci ! ». Véronique, la crinière blonde déployée, affiche avec détermination ce panneau, sur le parvis de la mairie de Tarbes. Avec les salariés de MG Call et de l’IRC, elle participe à un rassemblement de protestation contre la décision annoncée vendredi par Gérard Trémège : supprimer les plateaux repas livrés par les cantines de Tarbes aux naufragés de la plateforme téléphonique. Le pique-nique est apporté par les militants de la CGT, pendant que la sono diffuse un air de reggae. En attendant l’heure des agapes, les manifestants grimpent les escaliers de l’hôtel de ville et se massent dans le hall d’entrée. Le maire accepte alors de recevoir une délégation des salariés.

Dans la salle où se déroule la rencontre, l’ambiance est survoltée. Très tendu, Gérard Trémège coupe la parole aux représentants de la CGT, François Dousseau et José Navarro. Il se tourne vers les salariés des MG Call et de l’IRC, auxquels il reproche d’avoir oublié la ville de Tarbes dans la liste des remerciements adressés lors du Conseil communautaire du Grand Tarbes jeudi. Mina, l’une des déléguées, souligne avec fermeté qu’elle a remercié tous les élus, ce qui impliquait dans son esprit Gérard Trémège. Elle déplore la décision prise par le maire de Tarbes de supprimer les distributions de repas aux salariés de la plateforme téléphonique. « Certes, nos salaires d’août ont enfin été versés, mais la plupart des salariés sont en découvert. Ils ont encore besoin d’une aide alimentaire tant que la liquidation judiciaire de l’entreprise n’aura pas été prononcée », plaide la jeune femme.

Gérard Trémège s’engage alors à reprendre les distributions de repas pour les habitants de Tarbes jusqu’au 5 octobre, date de l’audience du Tribunal de commerce. Mais il estime que pour les habitants des autres villes, la charge doit revenir aux maires des communes concernées. « Ou alors, je veux bien livrer les repas pour tous, mais il faudra que le Grand Tarbes accepte de rembourser à ma commune la part correspondant aux citoyens des autres villes de la Communauté d’agglomération », précise le maire.

Sébastien, l’un des délégués des salariés, intervient à son tour pour évoquer le sort des personnes qui habitent à l’extérieur du département des Hautes-Pyrénées. Gérard Trémège accepte d’étudier les cas de ces personnes, pour leur livrer aussi des repas si nécessaire. L’atmosphère se détend. Mina, au nom des salariés, demande alors au maire d’accepter d’écouter les représentants de la CGT. Gérard Trémège acquiesce. José Navarro lui suggère d’écrire à la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Myriam El Khomri, pour lui demander d’appuyer les revendications des salariés de MG Call et de l’IRC. Le maire de Tarbes s’y engage, en rappelant qu’il a voté en faveur de la motion présentée à ce sujet par le Conseil communautaire du Grand Tarbes jeudi.

La réunion se disperse. Les participants échangent avec le maire de Tarbes et son directeur de cabinet, Michel Garnier, un salut presque chaleureux. Pour cette fois, Gérard Trémège et les responsables de la CGT ont réussi à trouver un point d’accord, au service des salariés de MG Call et de l’IRC. Sur le parvis de l’hôtel de ville, les délégués retrouvent la foule des salariés, pour un compte-rendu de cette rencontre. Après quoi, l’heure est au partage des salaisons et des tartes sucrées apportées par les militants de la CGT. Même si les salaires du mois d’août commencent à arriver sur les comptes des familles, la frugalité et le partage sont encore de saison …

Jean-François Courtille