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La déviation de Cadéac inaugurée

lundi 29 juin 2015 par Rédaction

Samedi, a été inaugurée la déviation de Cadéac, un chantier de 5 millions d’euros qui était très attendu des habitants de cette commune et de la vallée d’Aure en général. Michel Pélieu, président du département, en avait fait sa priorité dès son élection, il y a 4 ans, à la présidence du département. Autant dire qu’il ne dissimulait pas sa joie en ce jour d’inauguration. Satisfaction qu’il a partagée avec la préfète Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, le sous-préfet de Bagnères Stéphane Costaglioli, le sénateur François Fortassin et les élus du secteur et de la commission des routes du conseil départemental.

Discours de Michel Pélieu, Président du Département

Madame la Préfète,

Madame et Monsieur les Parlementaires,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les Conseillers Départementaux, chers collègues, Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Difficile de vous exprimer le plaisir et la satisfaction que je ressens aujourd’hui au moment d’inaugurer, celle qu’on en finissait plus d’attendre : la déviation de Cadéac.

J’en avais fait la priorité de mes priorités, il y a 4 ans, lorsque j’ai été élu à la présidence du Département. On est toujours motivé par ses engagements, surtout quand ils sont difficiles, mais certains tiennent à cœur plus que d’autres. Celui de soulager le village et les habitants de Cadéac et d’améliorer le trafic vers la vallée d’Aure faisait partie de ceux là. Voilà pourquoi je suis heureux et satisfait d’avoir réussi ce défi et d’avoir pu tenir mon engagement.

Ce projet de déviation a connu bien des années d’errance et de vicissitudes confronté à de réelles difficultés, pour finir finalement dans une totale impasse. Quand je suis arrivé à la présidence, je savais que si on voulait avancer il fallait revoir totalement le projet et définir un nouveau tracé qui soit pragmatique, réaliste et efficace au regard des contraintes locales mais aussi budgétaires.

J’ai donc proposé de construire une nouvelle route qui permettrait de relier la RD 19 à la RD 929 en aval d’Ancizan. Il fallait donc franchir la Neste et construire un pont. Ce tracé avait l’avantage de solutionner immédiatement le problème de Cadéac tout en laissant des possibilités d’évolution future.

L’enquête publique a démontré l’adhésion de la population. Les communes également ont approuvé ce choix.

Les terrains ont pu être achetés par le Département, des entreprises ont été sélectionnées, et après quelques mois de procédures, les travaux ont pu commencer.

Nous n’étions pas pour autant au bout de nos peines.

D’une part, parce qu’un tel chantier en montagne ne se mène jamais facilement. Les conditions climatiques sont dures, les ouvriers ont pu les éprouver.

D’autre part, parce que les normes environnementales et sismiques sont venues créer quelques secousses dans ce chantier. Je le dis, Madame la préfète, sans polémiquer mais je voudrais rappeler néanmoins que sur un chantier de 5 millions d’euros nous avons consacré, 1,5 million d’euros à la prise en compte de toutes ces mesures. C’est dire si notre effort a été réel sur le sujet.

Nous avons privilégié tous les choix qui nous ont permis d’avancer et d’avancer vite tant l’urgence était grande pour la population de Cadéac.

Et pour avancer vite nous avons notamment fait le choix de franchir la Neste grâce à un ouvrage d’art innovant et inédit dans le département. Il est constitué par une charpente métallique pré-fabriquée en atelier. Cette technique permet de mener en parallèle la construction des piles de part et d’autre de la Neste et la construction de la structure du tablier. On gagne ainsi du temps.

16 mois au total pour construire une route de 600 mètres de long et surtout un pont de 140 mètres. 16 mois pour réaliser un chantier de 5 millions d’euros. 16 mois pour libérer Cadéac de dizaines d’années d’inconfort, voire d’insécurité sur cet axe routier dont il faut rappeler qu’il est le seul axe routier transpyrénéen des Hautes-Pyrénées et qu’il assure à ce titre une fonction de liaison internationale. C’est pourquoi le Département y consacre des moyens importants. Ainsi, entre 2011 et 2015, le Département a réalisé au total 30 millions d’euros d’investissement sur cet axe entre Lannemezan et le tunnel d’Aragnouet-Bielsa.

Avant de conclure, je voudrais remercier mes collègues élus qui ont soutenu ce projet. Je veux citer notamment, honneur aux dames, Maryse Beyrié, Jean-Louis Anglade, mais également Maurice Loudet et Gérard Boube.

Je tiens également à remercier les équipes du Département et en particulier Bernard Duclos et Michael Latapie de la Direction des Routes et des Transports, les chevilles ouvrières de ce projet, qui ont suivi avec attention et intérêt les études. Merci aussi à Stéphane Paul, le surveillant des travaux, qui a apporté son œil d’expert sur ce chantier, et à Jacques Lapalisse pour son diagnostic sur le volet environnement. Ils ont agi sous l’œil attentif de leur Directeur Philippe Debernardi que je remercie également.

J’en profite aussi pour saluer la SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural) qui nous a accompagnés dans les acquisitions foncières amiables, et le Réseau de transport d’électricité (RTE) qui a été un partenaire efficace pour le déplacement des lignes électriques à Haute Tension. Plus généralement, je tenais à remercier toutes les équipes, merci à tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre, dans les bureaux pour gérer les procédures, toujours trop lourdes Madame le Préfète, vous le savez le temps du papier est plus long que le temps du chantier.

Merci également aux hommes du groupement d’entreprises GUINTOLI, NGE Génie Civile, Baudin-Châteauneuf, qui ont bougé la terre, creusé, compacté, planté, et qui ont construit le pont. Merci aussi aux ouvriers de l’entreprise Colas qui ont revêtu cette route d’enrobé, installé la nouvelle signalisation, merci à vous tous.

Rassemblés autour de ce chantier, ces hommes et ces femmes ont partagé la même ambition : celle d’offrir un ouvrage performant au service de l’intérêt collectif.

Celle de délivrer les habitants de Cadéac. Et maintenant nous pouvons le dire : Cadéac libérée ! Libérée par le Département avec le soutien des communes et des habitants de la vallée.

Michel Pélieu

Président du Département des Hautes-Pyrénées

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