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Journée d’action : faible mobilisation

jeudi 25 juin 2015 par Rédaction

Ce 25 juin, la FSU et la CGT ont appelé une nouvelle fois à la mobilisation. Cette action s’inscrivait dans le prolongement des actions nationales interprofessionnelles du 9 avril, du 1er mai, de l’action départementale du 30 mai pour la défense et la reconquête du système de soin et de l’action nationale du 13 juin dernier à Guéret pour la défense et la reconquête des services publics. La mobilisation n’a pas été au rendez-vous puisque l’on a noté sur les deux rassemblements de la journée 150 manifestants seulement.

La prise de parole de José Navarro, Secrétaire départemental adjoint UDCGT 65

Nous sommes dans une situation grave de remises en causes de pans entiers de conquis sociaux et en même temps, les aspirations au mieux travailler et au mieux vivre de la part des salariés n’ont jamais été aussi fortes. C’est ainsi que dans de nombreuses entreprises les salariés se mobilisent pour améliorer leurs conditions de travail et aussi pour des augmentations de salaires comme à la Socata il y a quelques semaines, à Alstom et maintenant chez Nexter. La question de l’augmentation massive des salaires n’est pas neutre dans la situation actuelle, elle est l’une des clefs principale de la relance économique. Il est donc pleinement de notre responsabilité d’organisation syndicale interprofessionnelle que de faire converger les luttes, de favoriser le tous ensemble et aussi d’alerter les salariés sur les mauvais coups qui pleuvent.

Aujourd’hui les salariés de la santé du département et sur l’ensemble du territoire sont dans l’action pour exiger une autre politique de santé et dénoncer le démantèlement du système de soins. Nous leur donnerons la parole pour faire état de la rencontre qu’ils ont eu tout à l’heure avec l’ARS et avec la préfecture.

Au delà du secteur de la santé ce sont les services publics dans leur ensemble qui font aujourd’hui l’objet d’attaques continuelles. La réforme territoriale qui est engagée est structurante et s’attaque aux fondements de notre république. La seule finalité, dégager de nouvelles marge de profits pour les marchés financiers. Les ingrédients pour y arriver : abandon des territoires ruraux, réduction et centralisation des moyens publics vers les métropoles pour des retours rapides sur l’investissement et la cession au secteur privé des activités rentables. Les moyens pour y parvenir : l’éloignement des populations des lieux de décisions avec la fusion des régions. Dans notre département en plus de l’avenir même des hôpitaux publics qui est engagé, il en va aussi du transport ferroviaire, de l’éducation nationale, des services postaux et du réseau de la DDFIP. Ce sont l’ensemble des salariés et des populations qui sont impactés.

Comme nous pouvions le craindre, la politique d’austérité et d’accaparation des biens publics au profit des marchés pèse sur l’industrie notre département qui vit une véritable saignée ( les plans sociaux se succèdent : Cégélec, CPP ( ex Microcast ) à Adé, Seb à Lourdes.....

En 10 ans 2 200 emplois industriels ont disparu ( 190 encore en 2014 ) . Sur l’ensemble de l’année 2014 le secteur de la construction et du commerce ont également détruit des emplois salariés.

On compte désormais 20 800 chômeurs dans les Hautes Pyrénées et plus de 5 millions à l’échelle du pays.

Parallèlement, le gouvernement mène une politique de guichet ouverts au travers du pacte de responsabilité au bénéfice des entreprises. Un pacte qui est financé par des coupes claires dans les moyens des services publics ( plans d’économies à l’hôpital, réductions des crédits des collectivités locales, continuation de la réduction des effectifs des ministères dits non prioritaires....)

Il est important de préciser que cette politique ne privilégie en aucun cas les PME puisque les principaux bénéficiaires des largesses sont les grands groupes . PSA a ainsi perçu plus de 160 millions de CICE et va délocaliser une partie de sa production dans les trois années qui viennent , La poste a perçu plus de 300 millions et réduit parallèlement ses effectifs ) ( sur 5 ans ce sont 50 milliards d’euros qui vont être distribués aux entreprises - CICE notamment - sans conditions, contrôles ni contreparties )

L’austérité salariale est partout, dans le privé comme dans le public, et le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de tailler dans le droit du travail et les droits des salariés au travers de la loi Macron et du projet de loi sur le dialogue social quitte à faire passer ses projets au forceps par le truchement du 49-3, cette arme anti-démocratique autrefois dénoncée par le candidat Hollande.

Face à cette situation et les sombres perspectives qui s’annoncent pour ce département , ce sont des actes concrets que nous sommes venus demander au Président du Conseil Départemental, il n’est pas possible que l’assemblée départementale reste les bras croisés sans réagir au démantèlement de notre département :

1. sur les services publics, la situation d’urgence nécessité un engagement fort du conseil départemental , par l’organisation à l’échelon départemental d’une commission de défense des services publics ouverte aux comités d’usagers, organisations syndicales et lus politiques afin de déterminer les besoins des populations et usagers des territoires et les moyens à mettre en oeuvre pour que l’accès aux services publics soit assurée.

2. sur la relance de l’emploi industriel, nous lui avons demandé que le Conseil Départemental appuie sans réserve nos deux propositions déjà exprimées à trois reprises auprès de la Préfète des Hautes-Pyrénées :

◦ La mise en place d’un suivi sur l’utilisation des fonds publics censés être destinés à l’emploi, pour le seul CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) ce sont 20 millions d’euros sur l’année 2014 distribués dans notre département sans contrôle ni contreparties. Nous demandons la création d’une Commission Départementale de suivi des aides publiques aux entreprises associant les organisations syndicales de salariés.

◦ La mise en place d’une table ronde, sous la responsabilité du premier représentant de l’état dans les Hautes-Pyrénées, réunissant des représentants des élus locaux, conseil départemental, parlementaires, organisations syndicales et citoyennes, représentants du patronat et services de l’état pour réfléchir, proposer des pistes de relance industrielle sur le département des Hautes-Pyrénées à partir d’un diagnostic et d’un état des lieux prenant en compte les atouts du département, les différentes pistes de financement et les attentes des populations.

Lors de l’audience accordée par le Président du Conseil Départemental des Hautes Pyrénées, ce dernier a notamment indiqué qu’il soumettrait rapidement à l’assemblée départementale la création d’une Commission départementale de défense des services publics du département. Commission qui devrait pouvoir associer : élus départementaux, association d’usagers des services publics et organisations syndicales de services publics.