Projet de construction
d'un nouvel hôpital TARBES/LOURDES

1. Un projet d'hôpital commun Tarbes-Lourdes
La construction d'un nouvel hôpital va regrouper sur un site unique les deux structures hospitalières que sont Tarbes et Lourdes. Ce projet s'inscrit dans une politique d'adaptation aux évolutions médicales, techniques entraînant la nécessité permanente de moderniser l'équipement hospitalier sur notre territoire.
L'hôpital neuf apporte une réponse adaptée aux besoins de la population ainsi qu'une amélioration de la qualité de l'offre de soins.

Lanne, une implantation géographique favorable
Le positionnement choisi pour l'implantation du nouvel hôpital est à mi chemin entre les deux agglomérations de Tarbes et de Lourdes (7 minutes de part et d'autre). Situé sur la commune de Lanne, ce site bénéficiera à courte échéance, d'une amélioration des délais d'accès par sa proximité à la future RN 21 et du développement des transports en commun de cette zone d'activité qui comprend l'aéroport, sur la commune d'Ossun.

Le site présente par ailleurs des possibilités d'utilisation de ressources géothermiques et solaires.

Un projet hospitalier pensé en termes de trajectoire patient et prise en charge optimisée
Une étude de pré dimensionnement a été réalisée prenant en compte :
F Des flux de patients rapides et sécurisés entre les lieux d'hospitalisation, le plateau technique et le service des urgences.
F Des prises en charges conformes aux pratiques en vigueur en matière d'alternatives à l'hospitalisation complète anticipant leur développement par rapport aux pratiques actuelles.
Des taux d'occupation optimisés.
F Des coûts de fonctionnement conforment aux recettes prévisibles qui ont été évaluées avec précaution.

L'application de ces principes correspond à une organisation de 460 lits et places.

Le budget
Ce projet est bâti sur une hypothèse d'ouverture en 2016, et un début des opérations en 2012. Le montant total de cette opération a été estimé à 200 M€ TDC, en valeur 2015/2016, soit en valeur 2009, 167,5 M€ (actualisation de +3 % annuels).

Cette estimation correspond aux montants d'opérations similaires en Midi Pyrénées telles que :
• Castres-Mazamet : pour 430 lits, montant TDC 2008: 157 M€
• Rodez : pour 400 lits, montant TDC 2007 : 140 M€
Autre région proche : Carcassonne : montant TDC 2008 : 145 M€

La faisabilité financière de cette opération repose également sur l'arrêt de la dégradation de la situation financière des deux établissements à travers la réalisation des Contrats de Retour à l'Equilibre respectifs.

2. Le Contexte

Le contexte
Les deux centres hospitaliers de Tarbes et de Lourdes sont les deux principaux établissements publics MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) du département des Hautes-Pyrénées. Distants de 18 km, ces deux hôpitaux proposent une offre de soins en doublon alors même que la démographie du département est stable autour de 230 000 habitants avec un taux de fuite faible et des parts de marchés stabilisées entre les acteurs, qui laissent peu de crédit à une croissance d'activité significative.
Ces deux structures connaissent des difficultés financières qui se sont renforcées avec le passage à la T2A.

Ces difficultés structurelles justifient une réponse, elle aussi structurelle permettant de sortir d'une situation de concurrence inutile entre les acteurs publics.

Le contexte sanitaire
Le contexte intègre la présence d'une clinique privée dynamique, qui s'est déjà restructurée et s'est spécialisée sur les secteurs à forte rentabilité (chirurgie programmée, cancérologie médicale, cardiologie interventionnelle ...).

L'activité du centre Hospitalier de Lourdes est en doublon avec celle de Tarbes (urgences, maternité, réanimation, médecine et chirurgie « de base ») ; la permanence des soins sur les deux sites, nécessite l'affectation de moyens humains conséquents. La notoriété mondiale de la cité, et l'afflux des pèlerins n'apportent pas un surplus d'activité significatif pour un bassin de population de 49 000 habitants qui est fortement drainé vers cet établissement.

Le Centre Hospitalier de Tarbes, établissement pivot du département couvre les besoins de sa population ainsi que celle du sud du Gers. Son activité de médecine spécialisée est solide, ses positions en chirurgie plus faible et très orientée vers la traumatologie (ski et activités de montagne). Seule l'ophtalmologie permet au secteur public de défendre de réelles parts de marchés. La part de marché publique (Tarbes  + Lourdes) est de 35% en chirurgie.

L'enjeu du renouvellement des ressources médicales
Un tiers des praticiens des deux établissements a plus de 55 ans. L'enjeu du renouvellement des ressources médicales est déterminant. Un établissement regroupé constitue un facteur d'attractivité auprès des jeunes praticiens, ouvrant la possibilité d'équipes plus étoffées et d'une meilleure répartition de la charge de garde. Le regroupement permettra de rationaliser l'activité proposée entre les deux sites, de mutualiser les compétences et de mieux organiser la permanence des soins.

Des contraintes architecturales prégnantes
Les contraintes architecturales fortes pèsent sur les deux établissements interdisant toute restructuration conséquente des locaux, nécessaire pour favoriser un accroissement d'activité et une optimisation des prises en charge des patients ainsi qu'une mise à niveau des différentes normes.

Le CH de Tarbes (type Fontenoy) datant de 1979 n'obéit plus aux réglementations ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement), aux normes environnementales, aux normes accessibilités handicapés. De même, l'isolation thermique du bâtiment est obsolète et pèse sur les dépenses énergétiques. Le bâtiment n'est plus évolutif, toutes possibilités d'extension reliée à cette structure ayant été utilisées, génère une gestion logistique et fonctionnelle difficile.
Enfin, le confort hôtelier n'est plus adapté aux exigences actuelles avec 80% des chambres doubles et sans douches.

Sur le site MCO de Lourdes, les contraintes proviennent principalement de sa situation en centre ville, en bord de voie ferrée et de voie de circulation sans possibilité d'extension. A cette situation s'ajoutent des difficultés importantes d'accessibilité (possibilités de parking très réduites) amplifiées lors de la saison de tourisme (religieux et saisonnier).

Des difficultés financières ayant amené à des efforts significatifs de gestion

Les difficultés financières importantes rencontrées par les deux établissements ont conduit les directeurs à adopter dès leur arrivée en 2007 une stratégie volontariste pour réduire les déficits en signant un contrat de retour à l'équilibre impliquant notamment la suppression d'activité en doublon, s'engageant dans une politique d'accompagnement des personnels.

La démarche de retour à l'équilibre des deux centres hospitaliers s'est accompagnée en parallèle de la mise en place d'outils de comptabilité analytique, de benchmarking et de dialogue de gestion avec leurs pôles d'activité.

Malgré les efforts importants de gestion réalisés sur l'exercice 2008 et les aides importantes de l’ARH, les déficits des deux établissements, restent à des niveaux élevés.

3. La démarche de rapprochement entre les deux Centres Hospitaliers

Face à ce constat, les deux Conseils exécutifs ont souhaité en 2008 apporter des réponses structurelles allant au-delà des réorganisations et plans de mesures de gestion internes.

Initialisation de la démarche et résultats tangibles
Depuis 2008, les deux Conseils Exécutifs se sont réunis sous la forme d'un comité de pilotage, ouvert en 2009 aux représentants des personnels des deux établissements.
De nombreuses actions de coopération et de mutualisation ont été mises en place tant en gestion et logistique qu'au niveau de l'activité médicale, aboutissant à la constitution d'équipes communes,

Une dynamique de rapprochement concrétisée par la création d'un GCS
La volonté de rapprochement des deux établissements s'est traduite par la création d'une structure juridique commune (GCS) porteuse des collaborations et maître d'ouvrage du projet de restructuration.
L'assemblée constitutive du GCS s'est tenue le 15 septembre 2009.

Consensus autour d'un projet d'hôpital neuf
L'étude de différents scénarii a conduit à privilégier le positionnement d'un établissement neuf entre les deux agglomérations.
En effet, la mise en oeuvre d'une structure intégrée de type communautaire sur les deux sites ne résiste pas à l'analyse médicale et budgétaire : le positionnement dans cette hypothèse du Centre Hospitalier de Lourdes en « annexe » de Tarbes génère des économies budgétaires insuffisantes, le maintien de deux plateaux techniques est inutile et les capacités en SSR du département dépassent largement les moyennes régionales et nationales ce qui rend une reconversion, dans ce domaine, peu porteuse d'avenir.
Par ailleurs, les capacités actuelles et les impossibilités d'extension sur le site de Tarbes ne permettent pas le regroupement sur un seul plateau technique.

La région Midi-Pyrénées a vu la réussite de projets comparables : Foix/Pamiers, Castres/Mazamet, qui incite les acteurs professionnels et élus à une solution identique. Les Maires de Tarbes et de Lourdes ainsi que la députée de la circonscription commune soutiennent fortement cette solution. Le terrain pressenti sur la commune de Lanne a fait l'objet d'un consensus qui, de plus, est accepté par la municipalité d'accueil.

L'ouverture d'un nouvel hôpital est une véritable chance pour le territoire de santé qui peut en bénéficier. Ce projet représente pour le département des Hautes Pyrénées un outil exceptionnel.

4. Le calendrier
Un calendrier en 6 années peut être envisagé :
•          2010 : Procédure de déclaration d'utilité publique, études foncières, archéologiques, d'environnement et d'accès, géothermie
•          Juin 2010 : Projet médical, projet d'établissement, pré programme
•          2011/2012 : Concours d'architecte et consultations des entreprises (Classique, PPP ou conception/réalisation)
•          2013/2016 : Chantier

VIDEOS ALAIN BOUCHARD

INTERVIEWS

GÉRARD MERRIOT

Mis en ligne lundi 16 novembre 2009