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CCI : 2ème édition de Hydromeeting, les rencontres d’affaires de l’hydroélectricité pyrénéenne

mardi 16 décembre 2014 par Rédaction

Le jeudi 11 décembre, s’est tenue dans les locaux de la CCI de Tarbes, la 2ème édition de Hydromeeting les rencontres d’affaires de l’hydroélectricité pyrénéenne.

Cette manifestation, comme devait le rappeler François-Xavier Brunet, président de la CCI 65, est née de la collaboration entre les producteurs d’hydroélectricité et les CCI du bassin de l’Adour. Elle s’est réunie pour la seconde fois, après une première édition qui avait rassemblé au palais Beaumont de Pau en décembre 2012, plus de 250 participants.

« Ce large succès, déclarait F-X Brunet, nous a naturellement encouragé à renouveler l’opération cette année grâce, une fois encore, à la parfaite collaboration entre tous les partenaires associés à l’organisation de cet évènement et que je tiens à remercier chaleureusement, à commencer par les producteurs, regroupés dans l’Union des Producteurs de l’Electricité du bassin de l’Adour (UPEA) et France Hydro Electricité (FHE), les grands opérateurs que sont EDF et la SHEM, les CCI voisines et amies de Pau Béarn et de Bayonne Pays Basque et la CCI de région Aquitaine Hélioparc à Pau.

Comme il y a deux ans, et dans le même esprit d’information et d’échanges, Hydromeeting a pour objectif de permettre à tous les acteurs de la filière de se retrouver autour de deux temps forts :

-une première partie consacrée à faire le point sur la situation du secteur hydroélectrique, ses problématiques du moment et les enjeux à venir pour la filière,

-une deuxième partie réservée à des échanges directs entre producteurs et prestataires, dans le but de renforcer la connaissance réciproque de tous les acteurs qui œuvrent en région et favoriser de futurs courants d’affaires ».

Le président de la CCI 65 a souligné l’importance que représente la filière hydroélectrique sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne.

Et poursuivre : « L’hydroélectricité, c’est d’abord une histoire, passionnante, celle de la transformation de la ressource en eau de notre territoire et qui depuis plus d’un siècle, est très étroitement liée à l’industrialisation de nos départements, comme au développement touristique de nos zones de montagne ; les nombreux barrages et retenues, les usines de production, petites ou grandes, ont peu à peu mis leur empreinte sur nos paysages et enrichi le patrimoine de nos montagnes et de nos vallées.

Rappelons en quelques chiffres le poids du parc hydroélectrique pyrénéen :

- il fournit plus de 20% de la production hydroélectrique nationale et représente 86% de l’électricité d’origine renouvelable.

- la filière regroupe près de 80 producteurs et plus de 300 fournisseurs et prestataires de services.

L’hydroélectricité c’est donc un secteur économique de premier plan, aussi bien en Hautes-Pyrénées qu’en Béarn ou au Pays Basque, mais également en Haute-Garonne comme en Ariège.

Elle génère des investissements lourds, portés en premier lieu par les producteurs historiques que sont EDF et la SHEM, mais aussi par les exploitants de la petite hydroélectricité, qui réalisent à leur échelle des travaux d’aménagement et de modernisation et qui ne demandent qu’à développer leur production.

L’hydroélectricité, c’est enfin un secteur qui fixe des emplois locaux dans nos vallées, tant dans le domaine de la production, que dans le tissu des fournisseurs et des prestataires de proximité : beaucoup de métiers et de compétences sont requises aujourd’hui que ce soit dans le génie civil, la mécanique, l’électricité, ou encore l’ingénierie hydraulique, l’automatisme, les travaux spéciaux, le contrôle et l’expertise, autant de domaines qui vivent en partie de commandes provenant de l’hydroélectricité.

Nous devons donc mesurer et garder à l’esprit, combien l’hydroélectricité est une activité vitale et irremplaçable pour l’économie de notre région.

Elle bénéficie de deux atouts considérables :

- être la première des Energies Renouvelables, ce qui la place au cœur de la transition énergétique,

- mais aussi être une activité non délocalisable.

Ceci représente pour les années à venir un vrai potentiel de développement, du fait notamment des évolutions législatives et des adaptations auxquelles tous les professionnels de la filière devront se conformer.

En effet, l’un des axes de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte que vient d’adopter l’Assemblée nationale en première lecture, le 14 octobre 2014, vise à porter à 32% la part des anergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2030, une part qui s’élève aujourd’hui aux alentours de 14%.

Dans ce contexte, les opportunités de développement ne pourront que s’accroitre, notamment dans le cadre de la mise en conformité des installations existantes. Certes, pour des motifs de préservation du bon état écologique de l’eau, des restrictions au développement de nouvelles installations ont été imposées à l’occasion de la révision récente du classement des cours d’eau.

Néanmoins cette révision qui prévoit également la mise en conformité environnementale de nombreux ouvrages existants, se traduira par un nombre important de chantiers pour les professionnels concernés. Quand bien même elle engendrera des coûts supplémentaires pour les exploitants, notamment pour les microcentrales, elle contribuera à améliorer la qualité et la performance des installations.

Un des enjeux du secteur de l’hydroélectricité sera assurément, de trouver le meilleur équilibre possible entre intérêts économiques d’une part et écologiques d’autre part. C’est pourquoi, les professionnels de la filière doivent être prêts à relever le défi d’une production d’énergie mieux intégrée à son environnement.

La présence à ce 2ème Hydromeeting de plus de 250 personnes, dont 65 producteurs et 115 entreprises prestataires, témoigne de la volonté de cette filière de poursuivre son développement, de préserver sa capacité à investir et à innover et d’optimiser un savoir-faire technologique reconnu qu’elle est en outre capable d’exporter.

Permettez-moi pour conclure de renouveler mes remerciements aux organisateurs de ce 2eme Hydromeeting et de vous souhaiter un après-midi d’échanges que j’espère des plus utiles et des plus fructueux ».

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16 décembre 2014
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