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Parc National des Pyrénées : l’ASPP 65 répond aux associations environnementalistes

jeudi 30 juillet 2009 par Rédaction

Dans le communiqué ci-dessous, l’Association pour la Sauvegarde du

Patrimoine Pyrénéen (ASPP 65), dont la présidente Marie-Lise Broueilh vient d’être nommée au conseil d’administration du Parc National des Pyrénées, répond aux associations environnementalistes qui réagissent vivement à cette nomination.

"La nomination de l ’ASPP 65 au conseil d’administration du Parc National des Pyrénées provoque de la part d’associations environnementalistes telles que Nature Midi-Pyrénées, FNE Midi-Pyrénées et UMINATE 65, une vive réaction.
En effet, cela vient briser des décennies d’un monopole où il n’y avait qu’eux pour parler des petits oiseaux, des fleurs et se gargariser de « faire » de la biodiversité en transplantant dans les Pyrénées des ours venus de Slovénie. Cela vient perturber le fonds de commerce de ces associations nombreuses et variées mangeant à la « gamelle » de l’ours sous prétexte de biodiversité à bon compte.
Ils ont voulu faire croire qu’installer une espèce emblématique, l’ours, suffirait à répondre aux enjeux écologiques d’aujourd’hui dans le cadre d’un développement durable de nos territoires. Cela ne marche plus.

Le Développement Durable s’inscrit sur le long terme en intégrant quatre dimensions : culturelle, sociale, économique et écologique. L’ASPP 65 a toujours eu comme objectif de se positionner dans cet esprit là. Rien de plus normal donc qu’elle soit entendue et qu’elle ait obtenu cette reconnaissance. Les textes fondateurs de la Conférence de RIO, Agenda 21, loin de réduire la biodiversité aux seules espèces sauvages, surtout lorsqu’elles ne sont pas menacées, accordent une place essentielle à ce qu’a toujours soutenu l’ASPP 65 à travers ses actions et ses propos : « la diversité actuelle des races animales (d’élevage) pour faire face aux besoins futurs » et « les connaissances du milieu et pratiques traditionnelles des populations autochtones ».

Ce sont des courants de pensée idéologiques et non écologiques, relayés par ces mêmes associations, qui ont détourné le sens de ces textes fondateurs et ont fait l’apologie du « tout sauvage » en bannissant les activités humaines.

Au niveau national, le Rapport du groupe 2 du Grenelle de l’environnement (« Préserver la biodiversité et les ressources naturelles ») les a démentis :

« La conservation de la biodiversité ne peut ainsi plus se réduire à la protection des espèces sauvages dans des réserves naturelles. /…/ Ceci est d’autant plus vrai en France où tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d’une coévolution du travail de la nature et de l’homme. » (p.31)

Le récent « Diagnostic partagé et Orientations pour le biodiversité en Midi-Pyrénées » confirme ce démenti au niveau régional (Chapitre II-1-4 : Une biodiversité sous influence) :

« L’agriculture traditionnelle, globalement peu intensive, conditionne le maintien de la biodiversité et contribue au très bon « maillage biologique » de ce secteur avec des systèmes agricoles traditionnels et extensifs tels que le pastoralisme. »
« Les craintes portent surtout sur le devenir de ces activités au regard des mutations socioéconomiques en cours et à venir. Ceci est particulièrement inquiétant dans les secteurs montagneux pourtant très riches sur le plan écologique grâce aux bonnes pratiques passées et actuelles. »

Le Parc National des Pyrénées sait que les habitats naturels dont il a la garde doivent leur pérennité au pastoralisme et ses pratiques passées et actuelles. En accueillant l’ASPP 65 à sa table de réflexion, il s’inscrit dans cette conception scientifique d’une biodiversité à visage humain, non réduite à une ou deux espèces emblématiques mais dont l’homme lui même est partie et acteur.

L’on assistait jusqu’alors à un marché de dupes où s’élevait la voix unique des jusqu’aux boutistes de Dame Nature et des mercantilistes cherchant un hypothétique développement économique avec l’image de l’ours. Les responsables de ces associations, au lieu de se lamenter de la perte d’un représentant au CA du PNP, devraient réfléchir sur les raisons pour lesquelles ils ne répondent plus aux enjeux d’aujourd’hui.

Mais à l’inverse de ces responsables, nous ne rejetons personne : le moment est venu, pour ces associations, de réfléchir à une conception de la biodiversité non limitée à l’exhibition d’espèces emblématiques, et de se demander, à côté de nous, comment faire pour que se perpétuent ces savoirs et ces pratiques qui ont permis, comme l’indique le Diagnostic partagé de notre Région, que ces territoires n’aient « jusqu’à ce jour pas subi de dégradations excessives et bénéficient encore d’un état de conservation globalement bon qu’il convient de maintenir. "

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Communiqué de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Pyrénéen, agréée protection de l’environnement – Argelès-Gazost, 28 juillet 2009 - adresse : AREDA - 16 rue du Dc Bergugnat 65400 Argelès-Gazost -

[bleu]Mis en ligne jeudi 30 juillet 2009[/bleu]