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Concours de la résistance et de la déportation : remise des prix aux lauréats

mercredi 5 juin 2013 par Rédaction

Hier, en préfecture, a eu lieu la remise des prix du concours de la résistance et de la déportation qui a récompensé les meilleurs travaux des élèves sur le thème « Communiquer pour résister ». Cette cérémonie était présidée par Henri d’Abzac, préfet des Hautes-Pyrénées, au côté duquel se trouvait Georges Fadat, président de L’Association des Fondateurs Continuateurs et Amis du Musée de la Déportation et de la Résistance (A.F.C.A.M.D.R.). Etaient également présents des chefs d’établissements scolaires et des représentants d’associations patriotiques.

vertical-align:baseline'><span
style='font-size:14.0pt;mso-no-proof:yes'>Le discours de Georges Fadat,
président de
<span
style='font-size:14.0pt;letter-spacing:.25pt'>L’Association des Fondateurs
Continuateurs
et Amis du Musée de
<span
style='font-size:14.0pt'> la Déportation et
de la Résistance (A.F.C.A.M.D.R.)

« Monsieur le
Préfet, jeunes Amis, Lauréats de ce Concours, Mesdames, Messieurs,

Il est essentiel, nous semble-t-il, dans le cadre des
circonstances qui nous réunissent, de rappeler aux générations montantes,
l’engagement souvent hélas sans retour, de celles et ceux qui durent abandonner
tout projet, dans le cheminement d’une vie à peine ébauchée. <span
style='mso-spacerun:yes'> En des temps où il fallut s’engager
formellement, Ils choisirent un objectif, non dépourvu de danger et auquel ils
ne dérogèrent pas : « Celui de rendre à la
France, la Liberté pour notre Pays envahi et ayant perdu son identité.
 »

En juin 1940, la France voit ses armées écrasées.

- Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris

- Le 20
juin ils sont à Brest

- Le 22
juin ils sont à la Rochelle, à Lyon.

Le gouvernement français de ce temps-là, délègue ses
pouvoirs au Maréchal Pétain, lequel préconise l’arrêt des combats, et sollicite
de l’envahisseur, un armistice qui sera signé le 22 juin 1940.<span
style='mso-tab-count:1'> 

La France est désormais coupée en deux, notre Région dite
"zone libre", relèvera de l’Etat Français, dirigée par le Maréchal
Pétain.

Nous sommes en 1940 et notre Pays est en pleine
interrogation, la plus grande inquiétude s’empare de nos concitoyens.

L’oppression ennemie s’accentue et s’empare de tous les
rouages de fonctionnement. Notre jeunesse est désorientée et ne sait comment
réagir à cette pression, sinon en échappant à l’autorité adverse, à se
soustraire à la contrainte.

Les camps de prisonniers en Allemagne regorgent de
prisonniers Français, dans les camps trop étroits, cependant que leurs familles
attendent des nouvelles récentes. C’est ainsi que se cristallise une opposition
qui passe progressivement d’une certaine passivité <span
style='mso-spacerun:yes'> à une opposition plus marquée et sans
contrepartie. Ici ou là, les corps Francs se constituent. Les Maquis
s’organisent dans la discrétion la plus formelle, à l’exception de ceux qui ont
pris une distance avec le pouvoir mis en place par l’occupant.

Nos patriotes se retrouvent et se regroupent en fonction de
leurs conventions personnelles.

Alors que les camps de prisonniers français en Allemagne
sont maintenus, que la déportation poursuit son oeuvre destructrice.<span
style='mso-spacerun:yes'> 

Pendant plusieurs mois, la Résistance va se diversifier, se
développer. Les groupes devenir plus nombreux, plus actifs sur le terrain.

La police allemande sévissait et leurs agents faisaient
preuve d’une activité grandissante.

C’est ainsi que progressivement, nous nous dirigeons vers
l’espérance d’une Libération du territoire dont on ne pouvait estimer avec
précision, l’approche d’une Libération nationale.

Après des mois de lutte et d’affrontements dans de nombreux
points du département, le début de 1944 arriva et liera nos ardeurs agressives.
Ce fut progressivement le déferlement des Forces Françaises et les combats se
multiplièrent. La Libération Nationale intervient.

Notre Département et la ville de Tarbes reprenaient leur
souffle.

Les Allemands furent poursuivis et chassés par les
Résistants qui les harcelèrent jusqu’en Charente-Maritime.

A leur retour, nos Résistants et leurs groupes furent
rassemblés au quartier Soult à Tarbes, afin de formaliser le regroupement de
toutes ces volontés et sur celle manifestée par notre Etat-major.

Le Régiment FFI de Bigorre était né. Ce sont près de 900
hommes qui se présentent en novembre 1944 sur le Front de Royan, en plein
hiver, et face à un ennemi retranché dans 220 Blockhaus. Nos jeunes troupes
occupèrent l’espace jusqu’en avril 1945. C’est à cette date que l’offensive
finale fut lancée. Les combats furent d’une grande violence durant les jours
qui suivirent et les victimes très nombreuses.

Heureusement et depuis de nombreuses années, la sagesse des
hommes a fini par l’emporter et les conflits ont choisi d’autres critères que
ceux pratiqués jusqu’alors,  et faire
prévaloir ses prépondérances.

Nous tenons pour terminer, à présenter à tous nos jeunes
étudiants lauréats de ce Concours, nos très sincères félicitations pour leur
participation à ce concours.  Nos
remerciements à l’encadrement pédagogique de nos établissements, pour
l’accompagnement dont ont pu bénéficier nos candidats et enfin, notre
reconnaissance à tous ceux, Associations et autres donateurs qui ont
généreusement contribué à la dotation de ce Concours.

Georges FADAT

Président de l’AFCAMDR

 

<span
style='font-size:14.0pt;line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif";
color:#1F497D;mso-themecolor:text2'>Le discours de<span
style='mso-spacerun:yes'> Monsieur le Préfet Henri d’Abzac

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>« Je suis vraiment
très heureux de remettre aujourd’hui, à la préfecture,<span
style='mso-spacerun:yes'> 
les prix du concours de la résistance et de
la déportation qui récompensent cette année les meilleurs travaux sur le thème « Communiquer
pour résister ».

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'> Je voudrais tout d’abord saluer tous les jeunes qui ont participé à ce
concours. Vous étiez très nombreux (186) à y participer, en travaillant seuls
ou en groupes. Ce qui est très bien. Et je félicite chaleureusement les
lauréats que nous allons honorer tout à l’heure.

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>  line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Je veux également
saluer ceux qui vous ont permis de participer à ce concours et donc d’en être
lauréats :

line-height:150%;mso-list:l1 level1 lfo2;tab-stops:list 36.0pt'> Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>   
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>la
direction académique et les chefs d’établissement ;

line-height:150%;mso-list:l2 level1 lfo3;tab-stops:list 36.0pt'><span
class=Policepardfaut1> Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>les
professeurs d’histoire à qui je veux rendre un hommage particulier, tant leur
rôle est fondamental dans la constitution des consciences citoyennes par la
transmission de cette vaste trajectoire, à la fois glorieuse et dramatique
qu’est celle de l’humanité au cours des millénaires ;

line-height:150%;mso-list:l2 level1 lfo3;tab-stops:list 36.0pt'><span
class=Policepardfaut1> Symbol;mso-fareast-font-family:Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol'><span
style='mso-list:Ignore'>· 
<span
style='font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>enfin,
et surtout, il y a le rôle des témoins ; ceux qui ont vécu les événements
et qui veillent à transmettre leur expérience afin que les drames ne se
reproduisent plus. Merci à messieurs les présidents des associations de
déportés, merci à monsieur le président de l’association des amis du musée et
merci à tous ceux qui se sont fixés l’objectif de transmettre.

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Si ce concours existe
sur cette période de la résistance et de la déportation, ce n’est pas
uniquement pour traiter l’histoire comme on le fait au concours général, à
l’examen du brevet ou du bac, mais c’est aussi à cause de tout ce que cette
période porte de signification sur l’engagement pour défendre la liberté,
l’égalité et la fraternité durant une des périodes les plus noires de notre
histoire.

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>La résistance, ce n’est
pas seulement un combat d’un pays contre un autre : c’est un combat contre
une idéologie et contre un système, une idéologie qui a entraîné le monde dans
une de ses plus grandes tragédies.

line-height:150%'> 

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>La résistance, c’est
aussi la capacité à tirer les leçons du passé pour construire un monde nouveau.
Tel a été le travail du conseil national de la résistance (CNR) constitué par
Jean Moulin, dont nous commémorons, cette année, le 70ème anniversaire de la
mort sous les coups de ses bourreaux. Le CNR a été, non seulement le
coordonnateur de la lutte contre l’occupant, mais aussi un cercle de réflexion
au sein duquel a été imaginé tout un ensemble de réformes institutionnelles et
sociales.

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>La résistance, c’est
aussi une inspiration pour le citoyen d’aujourd’hui : la liberté, le respect
des autres , le sens du partage, qui
sont des principes de base de notre démocratie mais également de l’Union
Européenne. Les racines historiques de l’Union Européenne se sont instituées
sur ses valeurs humanistes de la résistance afin de se mettre à jamais à l’abri
d’une telle folie meurtrière et destructrice.

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Alors, le thème qui
vous a été soumis cette année : « Communiquer pour résister  »
est un sujet très important :

line-height:150%'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Pour les résistants, la
communication a été un outil de combat. Les messages radio ont ainsi permis la
réalisation d’actions de renseignement ou de sabotage ou ont permis
l’établissement de liens entre la résistance intérieure et les forces
françaises libres, les alliés...

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>La communication a
également été un moyen de contrer la propagande du régime de Vichy et de
l’occupant. Sans le concours de la presse clandestine, la résistance ne se
serait jamais autant développée...

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Enfin, la
communication, c’est délivrer un message d’espoir. Qui ne connaît aujourd’hui
le « chant des partisans » du journaliste et écrivain Joseph Kessel,
véritable hymne de la résistance, les poètes Aragon,<span
style='mso-spacerun:yes'> 
le « Silence de la Mer » de Jean <span
class=SpellE>Bruller
, dit Vercors et le très beau poème
« Liberté » de Paul Eluard.

line-height:150%'>
"Times New Roman","serif"'>Ce travail que vous avez mené sur ce sujet, votre
participation au concours de la résistance et de la déportation montre que
l’histoire est un véritable outil de réflexion pour forger les consciences des
citoyens d’aujourd’hui et de demain.

line-height:150%'> "Times New Roman","serif"'> line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Au delà du travail
historique auquel les élèves se sont livrés, ce concours a permis, à tous les
jeunes de s’approprier une mission, une véritable de mission de transmission et
donc de communication : recevoir et réinvestir le message des témoins de
cette époque. Je souhaite qu’il leur soit permis de renforcer leur conviction
citoyenne, de la porter et de la transmettre.

line-height:150%'>
line-height:150%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Nous allons maintenant
procéder à la remise des prix pour récompenser vos travaux très souvent
excellents...

En savoir + (avec la liste des lauréats)