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Parc National des Pyrénées : de démission en démission… et trois de plus !

jeudi 16 juillet 2009 par Rédaction

Jamais le Parc National des Pyrénées n’aura fait autant débat depuis sa création en 1967. Le décret d’avril 2009 l’organisant reste au centre de la contestation notamment en Haut-Béarn.

Le 15 juillet 2009, un arrêté, pris manifestement dans la précipitation et sur lequel nous reviendrons, nomme les membres du Conseil d’administration sans doute pour mettre en place un Président. Mais cet arrêté présente la particularité de ne pas avoir désigné les 3 maires des collectivités territoriales béarnaises puisque, quelques minutes après leur élection ceux-ci ont démissionné pensant arrêter le processus de fonctionnement du Parc.

Trois autres démissions….
L’arrêté de 15 juillet semble donc démontrer le contraire. L’Etat apparaît déterminé à poursuivre le processus, ce qui fera une procédure de plus devant le Tribunal Administratif. Alors que pour un maire, il faut que l’ensemble du Conseil Municipal soit élu, il est surprenant que pour un établissement public comme le Parc National il en soit différemment. Du coup, trois démissions supplémentaires sont venues s’ajouter aux premières : le député Jean Lassalle, le maire de Laruns, Robert Casadebaig, membre de droit et Francis Courouau, Président de la communauté de communes du Haut Ossau représentant le Président du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques.

Avec 6 membres en moins, il paraît assez improbable que le Conseil d’Administration puisse se réunir pour élire un Président.

Un nouveau conseil d’administration amputé avant d’exister
Ce nouveau Conseil d’Administration déjà mis à mal avant son installation présente quelques surprises de taille. Nous y voyons un membre auteur d’un rapport expliquant que les Pyrénées et les Alpes ne faisant pas d’élevage extensif pouvaient donc accepter des grands prédateurs, un autre qui a baigné dans une affaire trouble de cabinet d’Etude dans les années 1990 concernant l’ours et la création de l’IPHB ou encore une personnalité manifestement non retenue par la Chambre d’Agriculture.

Une nouvelle association pour la défense des libertés
Face à cette situation, à l’unanimité, les présents à une réunion à Buzy composée de 140 personnes dont 21 communes sur 30 représentées et une délégation de l’ASPP 65 des Hautes-Pyrénées, a décidé de la création d’une association au titre évocateur d’une certaine forme de résistance : Comité des vallées, d’Aspe, Ossau, Barétous et Ouzoum libre, pour la défense des droits des valléens, de leurs us et coutumes mais aussi le développement durable et la biodiversité. Un objet qui ressemble à s’y méprendre à celui de l’ASPP 65 et l’ADDIP. Et essentiellement composée des forces actives des vallées béarnaises.

Ce nouveau décret d’avril 2009 constitue, après l’affaire de l’ours, une nouvelle bombe à retardement qui pourrait bien voir la remise en cause de l’existence même du Parc National des Pyrénées.
Nous aurons l’occasion de revenir sur ce sujet.

Louis Dollo

Mis en ligne jeudi 16 juillet 2009