Les Hautes-Pyrénées à l’horizon 2020 - 2030

normal'> background1;background:blue;mso-highlight:blue'>Intervention de Michel Pélieu,
président du Conseil général des H-P normal'> background1'>

Le contexte actuel de
crise, d’incertitudes, de rupture va entrainer des changements profonds qui <span
class=GramE>nécessite :

<span
style='color:#C00000'>- d’une part de préparer l’avenir

Il faut refuser la fatalité, ne pas être dans la réactivité,
mais au contraire se situer dans une action offensive, à la conquête d’un
avenir souhaité et réaliste. Il faut savoir anticiper et construire ensemble
une ambition collective et un projet collectif pour les Hautes-Pyrénées.

- normal'>d’autre part d’associer l’ensemble des acteurs à la définition d’un
projet de territoire pour les Hautes-Pyrénées

La situation de raréfaction des finances publiques et de
complexification des problèmes nous oblige à coopérer davantage.

C’est pourquoi, j’ai proposé à l’Assemblée départementale,
qui l’a accepté à l’unanimité, de lancer l’élaboration d’un projet de
territoire à l’horizon 2020-2030 dans le cadre d’une démarche participative.

Un projet de
territoire est un projet de développement et d’aménagement fondé sur une
stratégie et une ambition collective. Il concerne tous les domaines de la
vie des territoires : social, économique, culturel, environnemental, sanitaire,
éducatif, sportif...

Le projet de territoire n’est pas un diagnostic
supplémentaire ou un simple document d’intentions. Il devra au contraire se
traduire par la définition de chantiers prioritaires et concrets pour la
réalisation desquels les acteurs du département, dans leur diversité, et à leur
niveau, s’engageront à conjuguer leurs efforts et à mettre à disposition des
moyens.

Le projet de
territoire n’est pas le plan d’action du seul Conseil Général.

Il n’a de sens que s’il est très largement partagé. Sa mise
en oeuvre ne peut être le fait du seul Conseil Général, au contraire, il doit
être porté par l’ensemble des acteurs, des hommes et des femmes porteurs de
projets du département. Une telle implication n’est possible que si le projet
de territoire est connu mais surtout compris. Il ne peut être compris que s’il
est coproduit.

Je compte sur l’intelligence
des territoires pour construire des solutions adaptées aux enjeux locaux et aux
capacités d’action des acteurs.

Les solutions au développement des Hautes-Pyrénées ne
pourront plus se limiter à de simples décisions prises d’en haut, elles ne
seront plus du seul ressort des décideurs politiques. Elles devront, au
contraire, s’appuyer sur une large implication de l’ensemble des forces locales
du département qui agissent au quotidien, qui entreprennent et qui innovent,
une implication de tous ceux qui animent la vie de ce territoire.

C’est pourquoi, le
type de dispositif mis en place dans cette démarche est très complet et
implique largement des acteurs très divers dans le cadre d’une nouvelle
organisation :

• un comité de pilotage avec des élus de toutes
sensibilités, des chambres consulaires, des acteurs économiques, sociaux,
associatifs, des représentants des forces vives du territoire.

• des ateliers de créativité (composés d’acteurs divers, des
forces vives du territoire, des hommes et des femmes porteurs de projets, etc.)

L’élaboration du
projet de territoire dans le cadre d’une démarche participative doit permettre
de mobiliser les forces et les énergies, de créer un élan collectif.

L’élaboration d’une vision stratégique commune doit
permettre de mobiliser de nouveaux acteurs et de nouvelles ressources autour
des enjeux prioritaires et de projets partagés. Elle doit influencer, sinon
bouleverser l’action future des acteurs publics et privés des Hautes- Pyrénées.
En fixant un sens commun, cette démarche doit nous aider à conduire tous les
acteurs du territoire à agir dans la même direction et à renforcer ainsi notre
efficacité.

L’élaboration d’un projet de territoire pour les
Hautes-Pyrénées doit permettre en outre

- d’améliorer
l’efficacité des politiques publiques en concentrant nos moyens et nos efforts
sur des projets de développement à effet de levier importants, qui
permettent un vrai retour sur investissement en emplois, en activités nouvelles
et en qualité de vie améliorée, en opposition à une logique de saupoudrage des
financements.

- d’aborder la négociation des politiques contractuelles et
la réforme de la décentralisation en ayant l’ambition d’être force de
proposition.

normal'> background1;background:red;mso-highlight:red'>Les premiers <span
style='mso-spacerun:yes'> enseignements sur les Hautes-Pyrénées<b
style='mso-bidi-font-weight:normal'> 115%;color:white;mso-themecolor:background1'>

Le département des Hautes-Pyrénées
est un territoire hyper résidentiel.

Le développement économique d’un territoire repose sur 2
moteurs possibles :

• Le moteur productif :
il s’agit des revenus issus des activités qui produisent des biens
majoritairement consommés à l’extérieur du territoire.

• Le moteur
résidentiel : il s’agit des revenus issus des activités destinées à
satisfaire les besoins des populations résidant sur le territoire. Rentrent
dans le moteur résidentiel, pour l’essentiel, les revenus liés aux retraites et
au tourisme.

Dans les Hautes-Pyrénées, le moteur résidentiel est
fortement dominant, il représente 65,4% des revenus (moyenne des départements :
52,3%). Le moteur productif ne représente que 11,4%, soit 8 points de moins que
la moyenne des départements. L’enjeu n’est pas d’opposer le moteur productif et
le moteur résidentiel, mais de chercher à les associer pour renforcer la
dynamique de développement des territoires.

L’enjeu sera de réinjecter de la production dans notre
territoire hyper résidentiel.

Dans les Hautes-Pyrénées,
les composantes publiques et sociales sont inférieures à la moyenne nationale

Dans les revenus du territoire, il faut ajouter une
composante sociale (prestations sociales) et une composante publique (salaires
des emplois publics) aux revenus issus des activités de production et des
activités résidentielles.

Dans les Hautes-Pyrénées, ces composantes sont inférieures à
la moyenne nationale.

C’est un point positif pour les Hautes-Pyrénées. Les budgets
sociaux et publics n’ont pas été utilisés aussi fortement que dans d’autres
territoires pour amortir les chocs économiques. Dans le contexte actuel de
crise des dettes publiques, il signifie que les revenus de notre territoire
seront peu impactés par la baisse des fonds publics.

Dans les Hautes-Pyrénées,
le moteur résidentiel assure une bonne captation de la richesse mais ne la
transforme pas suffisamment en emplois.

Les revenus qui proviennent des retraités et des touristes
doivent générer de la consommation locale pour entraîner des effets multiplicateurs
et favoriser le développement des emplois. Dans les Hautes-Pyrénées, le moteur
résidentiel assure une bonne captation de la richesse mais il la distribue mal
et la transforme insuffisamment en emplois. Les revenus résidentiels ne
génèrent pas suffisamment de consommation locale mais entrainent une épargne
importante. C’est pourquoi j’ai écrit aux banques du département pour les
sensibiliser à ce phénomène. L’épargne locale doit servir au développement
local. De ce point de vue, je leur ai demandé quelle était leur position par
rapport à l’épargne locale et leur marge de manœuvre par rapport à leur
direction nationale.

Le moteur productif
existe sur le territoire des Hautes-Pyrénées et fonctionne malgré la crise

Le nombre d’emplois du secteur productif a connu une
diminution constante de 1982 à 2000, puis une stagnation de 2000 jusqu’à
aujourd’hui. Ainsi, bien qu’il soit faible, il ne représente qu’un cinquième
des revenus distribués sur le territoire, il y a, dans les Hautes-Pyrénées, un
véritable moteur productif qui fonctionne malgré la crise.