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A propos des archives départementales : Une obligation de service public

jeudi 21 mars 2013 par Rédaction

Constitués en association depuis 2010 au sein de l’ASPPAM (Association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine archivistique et mémoriel des Hautes-Pyrénées), nous, chercheurs, historiens, généalogistes et usagers, demeurons très préoccupés par la situation matérielle de l’un de nos centres patrimoniaux majeurs, les archives départementales. Service public, elles constituent un bien commun sans doute trop souvent ignoré, un trésor inestimable sur notre passé le plus ancien comme le plus récent.

Rappelons-le : la mission du service des archives départementales est de collecter les documents qui traduisent tant notre histoire que notre mémoire collective. Ils sont versés par les administrations, les collectivités territoriales, et plus largement les personnes morales et physiques, par exemple associations et particuliers. Le service doit les conserver dans des conditions qui garantissent leur pérennité, parfois les restaurer et bien sûr les classer afin de les mettre à la disposition du public, de tous les publics. Enfin, sous diverses formes, il doit aussi les valoriser. Pour l’ASPPAM, il s’agit de missions essentielles, au demeurant obligation de service public.

Un constat inquiétant

Plusieurs fois, un projet de construction a été remis en cause depuis 1986, c’est-à-dire depuis presque un quart de siècle, dès que la saturation des dépôts a été signalée. Depuis 2002, un projet a été élaboré, validé en 2005 par l’assemblée départementale, mais invalidé par le nouveau bureau du conseil général en 2009 pour des raisons techniques. Pendant ces années, tous les départements voisins, Ariège, Aude, Pyrénées-Atlantiques (Bayonne), Lot, Gironde, Dordogne, Gers, Tarn, Hérault ont fait les efforts nécessaires pour installer leurs archives dans des bâtiments neufs ou rénovés et se doter d’équipements modernes, quels que soient les aléas, les difficultés financières et techniques du moment.

Aussi, nous nous félicitons que la presse, par les éditions du 14 février de « La Dépêche » et de « La Nouvelle République », ait porté ces enjeux à la connaissance du grand public. Aujourd’hui, quel que soit le professionnalisme du personnel, le bâtiment de la rue des Ursulines est non seulement obsolète car la conservation des documents s’opère dans des conditions précaires, comme l’ont dramatiquement confirmé les inondations de l’automne 2009, mais il est aussi saturé si bien que des documents déjà versés sont stockés dans des lieux inappropriés à leur sauvegarde.

La nécessité d’un choix rapide

Nos rencontres avec les élus départementaux nous ont convaincus de leur volonté de mener à bien ce projet. Le conseil général envisage actuellement trois lieux d’implantation possibles. Nous attendons un choix rapide afin que, comme par le passé, une volonté politique exprimée ne finisse pas par s’enliser.

En tant qu’association, sans vouloir nous immiscer dans la prise de décision, nous rappelons que, par des contacts directs ou par courrier dès l’été 2011, puis publiquement par voie de presse au cours de l’été 2012, nous avons estimé que le lieu d’implantation devrait être commodément accessible tant aux véhicules personnels (parking), qu’aux autobus urbains sans doute appelés à se développer à l’avenir et que le déplacement de personnes à mobilité réduite devrait bien entendu être pris en compte.

Nous considérons en outre qu’un lieu proche de la gare serait indiqué, les usagers pouvant être amenés à se déplacer par le train et à chercher un hôtel. Pour toutes ces raisons, l’association a donné sa préférence, dès 2011 et en dehors de tout débat, au bâtiment 111, sur le site de l’Arsenal, un lieu toujours habité par une mémoire vive.

Pour l’ASPPAM le président, José Cubero