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Le Béarnais Jean Lassalle ne sera pas candidat au Conseil d’Administration du Parc National

samedi 27 juin 2009 par Rédaction

Jeudi soir, à l’issue d’une réunion de très bonne tenue des élus du Béarn, le député béarnais et ancien Président du Parc National des Pyrénées, a annoncé le retrait de sa candidature.

Une réunion qui regroupait pas moins de 70 personnes des 3 cantons béarnais concernés par la réforme du Parc National des Pyrénées. Sur les 30 communes, 15 maires étaient présents pour un total de 24 communes représentées.

Si dans les Hautes-Pyrénées nous connaissons les 3 maires qui ont été élus pour représenter les collectivités locales au Conseil d’Administration du Parc, la situation est beaucoup plus compliquée en Béarn. Contrairement à ce que nous pourrions penser, le problème n’est pas entre Aspois et Ossalois mais plutôt, même si cela est simplifié, entre pro-ours et hostiles aux importations d’ours slovènes aspois. Situation assez surprenante d’autant que dans ce domaine, les maires peuvent décider seule de leur candidature sans même demander l’avis à leur conseil municipal. Nous avons donc 3 maires aspois (Etsaut, Cette-Eygun et Accous) menés par René Rose, Président de la Communauté de commune de la vallée d’Aspe. Face à l’intransigeance de René Rose exprimée hier après midi malgré les propositions ossaloises de présenter un maire par canton (2 Ossalois et 1 Aspois), ces derniers, appuyés sans réserve par tous les Aspois présents présenteront 3 candidats contre les Aspois « pro-ours », même si le terme n’est pas ouvertement prononcé., qui se satisfont du décret du PNP actuel. Il s’agira des maires Louvie-Juzon, Buzy et Ger-Bélesta. Vu l’ambiance hier soir et la qualité des présents, l’issue du vote ne laisse planer aucune ombre.

Et Jean Lassalle ?
Si le retrait de Jean Lassalle n’est pas vraiment une surprise pour les personnes avisées malgré un vote positif de son conseil municipal, les raisons en son simple. Un recours en Conseil d‘Etat contre le décret a été engagé dimanche par 4 personnes dont la commune de Laruns, Pierre Moulia, artisan charpentier et… Jean Lassalle, député. Mais un retour n’est pas à exclure. Tout peut basculer cet après midi en vallée d’Aspe. Et puis, l’actuel représentant désigné par le Conseil Général est Francis Courouau, Président de la Communauté de Communes du Haut Ossau, membre d’office du Conseil d’Administration du Parc. Comme il ne peut pas avoir deux casquettes, il se pourrait que Jean Lassalle se rappelle qu’il est aussi Conseiller Général.

Des Aspois en « campagne » en Pays Toy
Dimanche, à l’occasion de la fête à Gavarnie, les Aspois « pro-ours » dont on sait qu’ils ont fortement aidé à la diffusion des idées du « tout sauvage » de Stéphan Carbonnaux de FERUS, sont venus présenter leurs idées sur la charte future du PNP en pays Toy. Mais un trouble fête s’est présenté, Jean Lassalle. Surprise pour certains élus Toys de découvrir que le Directeur du Parc National pouvait décider seul de la réintroduction d’espèces dont l’ours, sans même demander l’avis aux communes (article 5). Et voilà que tout à coup, en Bigorre, on se met à réfléchir.

Nous a-t-on trompés ?
Nous pouvons être surpris de l’interférence béarnaise dans les affaires bigourdanes. Pourtant, c’est bien le trouble fête désigné qu’est Jean Lassalle qui, le premier, a pointé du doigt les nombreux problèmes du nouveau décret sur lequel nous reviendrons avec précision. Même si, selon Georges Azavant, dernier Président du Parc, « il a pété les plombs », le texte commenté est bien là. Les élus locaux perdent leurs prérogatives au profit du seul Directeur du Parc. Déjà, des communes comme Arcizans-Dessus, ne cache pas leur ferme intention de na pas signer la charte d’adhésion et de se retirer totalement du processus Parc National qui « apporte plus de contraintes que d’avantages ». D’autres communes pourraient suivre et voir ainsi apparaître un blocage complet du PNP. Pourtant, Gilles Perron, Directeur du Parc National se veut rassurant selon un article récent paru dans la République des Pyrénées. Mais rassurer n’est pas suffisant. Il existe un énorme décalage entre ce que Georges Azavant a prétendu devant de nombreux élus bigourdans et la réalité juridique du texte qui fait l’objet d’un recours en Conseil d‘Etat. La partie n’est donc pas gagnée et il est probable que nous nous enfonçons vers un conflit dur et long qui ne sera pas limité au Béarn et qui constitue une véritable bombe à retardement exactement comme l’affaire de l’ours depuis 29 ans.

La solution ?
Nous reviendrons sur les détails de ce décret mais si une solution doit exister il est probable qu’elle passe par une réécriture de ce dernier en revenant aux fondamentaux de 1967 déjà difficilement acquis. Mais il semble évident que, dans son écriture actuelle, le Parc National deviendra une source conflictuelle permanente, pas seulement en Béarn mais également en Bigorre.
En attendant, en Béarn, à l’unanimité des élus présents, il a été décidé de réanimer le Comité Intervalléen qui avait porté l’IPHB sur le fonds baptismaux en 1994 et qui dispose d’un « trésor de guerre » pour mener des actions. De là à penser qu’une certaine forme de rébellion est en cours…..

Louis Dollo

Photo : Jean Lassalle, député, Francis Courouau, Président de la Communauté de communes du Haut Ossau et Robert Casadebaig, maire de Laruns .

Mis en ligne samedi 27 juin 2009