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La dictée de la Défense de la Langue Française

dimanche 7 juin 2009 par Rédaction

Comme elle le fait déjà depuis plusieurs années, la section départementale de la Défense de la Langue Française que préside Jean Lolou a proposé aux adultes et juniors un exercice très particulier de notre langue, à savoir une dictée. C’est ainsi que quelques vingt cinq participants se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du Centre consulaire de Tarbes pour participer…..Parmi eux on a pu voir quelques Lourdais qui avaient effectué le déplacement et remarquer la présence de la benjamine du concours âgée seulement de huit ans ! La coupe et revenue pour la troisième année consécutive à J. Perez, juste devant la Lourdaise Ginette Héry. A l’heure des récompenses, la mairie de Tarbes était représentée par Anne-Marie Argounes et Eugène Pourchier.

Développer de diverses façons des opérations au service de la langue française est une des priorités de la DLF de Tarbes qui se réunit chaque premier lundi de mois à l’hôtel Brauhauban et y accueille tous les amis de la langue française qui souhaitent contribuer à la défense de cette belle langue. Le texte de la dictée de cette année a été préparé avec un soin on ne peut plus méticuleux par Henri Lafitte et nous vous en donnons connaissance ci-dessous afin que vous puissiez la faire… ou la faire faire…

« La dictée d’antan…

Elle était, pour nous, écoliers, un exercice fastidieux qui revenait trop souvent à notre gré. Quand le maître en faisait la lecture lente, posée, respectant la ponctuation, nous étions comme des sportifs redoutant le signal du départ de la compétition, non pas comme les sprinters dont l’effort est violent et bref mais plutôt comme des marathoniens réguliers et endurants ou comme des gymnastes soulevant lentement des haltères démesurés.
Puis, concentrés, nous essayions de déjouer les pièges grammaticaux et d’imaginer l’orthographe d’un mot nouveau que l’on écrivait parfois, à la dérobée, sur un coin exigu du buvard afin de nous le rendre plus sympathique.
Après relecture, l’instituteur écrivait au tableau le titre de l’ouvrage dont était extrait le texte et le nom de l’auteur et on passait, anxieux, à la correction.
Nous soupçonnions parfois notre maître de nous donner un nom d’auteur imaginaire car nous pensions qu’il n’y avait que lui pour avoir semé autant d’embûches.
Les mots nouveaux s’accroissaient comme par intussusception des choses et des idées et augmentaient notre nociception à l’idée d’une mauvaise note.
En bon enseignant, amoureux de notre belle langue, notre maître se régalait de lire puis d’écrire cérémonieusement au tableau ces mots dont il se délectait comme un lécythiophile humant un bref instant des effluves surannés. Ces mots semblaient être les fruits d’amours mort-nées d’un poète et d’un technocrate et leur beauté ne nous semblait pas très évidente.
Le verbe avoir nous causait, bien sûr, bien des soucis. Si les attributs nous plaisaient bien, les épithètes cachées dans un recoin de phrase ne laissaient pas de nous inquiéter.
Ainsi se sont succédé, toutes les semaines, les mercredis de la dictée que nous avons tant appréhendés.
Les questions qui suivaient, quoique importantes pour la note finale, nous semblaient à tort, souvent faciles. La dictée seule était pour nous la synecdoque d’un exercice auquel, devenus adultes, nous aimons bien nous confronter. »

Post scriptum : la dictée que je vous ai (faire faire) a été composée par H.L.
J.L.