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« CYNIQUE » : un communiqué de Jean-Bernard Gaillanou, secrétaire de la section du Parti Socialiste de Bordères sur l’Echez
Les patrons de l’Association française des entreprises privées (Afep) présidée par le patron de Pernod Ricard et qui regroupe la quasi-totalité du CAC 40 et ses grandes entreprises françaises, ont exposé dimanche 28 octobre leur conception de ce que devrait être un pacte de compétitivité dans une lettre adressée au Président de la République. Cette dernière vise à relancer la croissance et l’emploi.
A en croire ces écrits et propos du patronat, on pourrait se dire que l’esprit patriotique bat son plein dans cette période très difficile que traversent le pays et les Français.
Mais la vérité est tout autre et en prenant connaissance de ce courrier, on s’aperçoit que les solutions conseillées par ces patrons pour relancer la croissance et l’emploi ne sont que des mesures dont ils bénéficient depuis des années et plus précisément ces cinq dernières avec les résultats que l’on connaît. La principale mesure vise une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur les deux ans, qui toucherait les salaires moyens (2 Smic et plus) et serait financée pour moitié par une augmentation de la TVA à 21% (payée par tous les Français) contre 19,6% actuellement. Pour l’autre moitié, l’Afep propose la baisse des dépenses publiques et réclame également une baisse de l’impôt des sociétés.
Au-delà de cette démarche politicienne, il aurait été judicieux que le patronat profite de l’occasion pour mettre un élément important au débat concernant le partage de la richesse produite et les dividendes distribués aux actionnaires. Mais le patronat a certainement omis de signaler qu’en 2012, les entreprises du CAC 40 devraient distribuer 42 milliards de dividendes à leurs actionnaires. Du jamais vu, un record. Après cela, ces dirigeants ont l’indécence de crier au loup, en dénonçant une situation des entreprises très préoccupante.
Que le patronat balaye devant sa porte, avant de vouloir donner des conseils. Qu’il s’attache à gérer au mieux leurs entreprises, afin d’éviter les charrettes de licenciements et les drames sociaux qui sont de leur seule responsabilité. Ce grand patronat devrait en priorité se préoccuper de la situation des PME PMI qu’il étrangle tous les jours en tant que donneur d’ordre, avec pour seul but, dégager encore plus de marge pour gaver ses actionnaires. Voilà en grande partie, ce qui met à mal la pérennité de ces PME PMI, leurs emplois et bien entendu la croissance. Il est grand temps que ce grand patronat retrouve la raison dans l’intérêt de tous.
C’est dans cet esprit que la loi votée par ce Gouvernement sur la rémunération de ces grands patrons d’entreprises publiques prend tout son sens (pas plus de vingt fois le salaire minimum de l’entreprise), car ces chasseurs de primes n’en ont jamais assez.
Jean-Bernard Gaillanou
Secrétaire de la section du Parti Socialiste de Bordères sur l’Echez
Rédaction
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