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Tarbes : forte mobilisation pour le défilé du 1er mai 2012

mardi 1er mai 2012 par Rédaction

Ce mardi matin, ils étaient plusieurs milliers (4000 selon la police et 5000 selon les syndicats) dans le défilé qui s’est élancé depuis la bourse du travail pour se diriger vers la place de Verdun et revenir à la case départ. Assurément, la mobilisation était au rendez-vous pour ce 1er mai à Tarbes. De quoi donner le sourire aux responsables syndicaux (seule Force Ouvrière était absente).

La banderole qui ouvrait le cortège où l’on pouvait lire « Emploi, salaires, justice fiscale « Pour une autre répartition des richesses » était tenue par Michel Torrès, secrétaire départemental FSU ; Patrick Delaporte, secrétaire départemental de l’UD-CGT ; Jean-François Lapeyre, secrétaire départemental de l’UD-CGT ; Jean Rodriguez, secrétaire départemental UNSA ; Bernard Lasserre, vice-président de l’UD 65 CFTC. Des élus politiques étaient également présents. Ainsi a-t-on remarqué Chantal Robin-Rodrigo, députée PRG sortante et son suppléant André Pujo, maire d’Arcizans-Avant ; Jean Glavany, député PS sortant ; Jean-Pierre Dubarry, conseiller général de Tarbes I ; Erick Barrouquère-Theil, maire adjoint de Séméac. Raymond Erraçarret, ancien maire de Tarbes, n’avait pas voulu manqué le rendez-vous. Il a effectué le parcours dans son intégralité. Les militants du Front de Gauche étaient également nombreux. Parmi eux, Pierre Montoya, suppléant de Marie-Pierre Vieu, candidate du Frant de Gauche dans la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées.

Au nom de l’intersyndicale, Michel Torrès, secrétaire départemental FSU, a prononcé le discours ci-dessous :

Chers camarades

"C’est dans une période de crise en France et en Europe, que
les organisations syndicales des Hautes-Pyrénées CFDT, CFTC, CGT, FSU,
Solidaires et UNSA affirment leur volonté de faire du 1er mai 2012, journée de
solidarité internationale du monde du travail, une forte journée de
mobilisation, de manifestations et d’expressions revendicatives.

Le contexte électoral, et les déclarations indignes de
l’actuel président de la république sur son premier mai avec des « vrais
travailleurs » doit nous conforter dans l’expression de nos revendications ! Il
les a ignorées pendant 5 ans. Non Nicolas Sarkozy ne peut décemment se
revendiquer du camp des travailleurs !

Les politiques de régressions sociales et d’austérité ont
creusé les inégalités, augmenté la pauvreté des salariés, des privés d’emploi
et des retraités. Elles ont aussi appauvrit les capacités des services publics
à intervenir.

Les discours et mesures du gouvernement n’ont cessé
d’opposer les citoyens entre eux contribuant ainsi au repli et au rejet de « 
l’autre ». Cette politique a contribué à alimenter un vote d’extrême droite
particulièrement préoccupant. Si le Front National exploite aujourd’hui la
situation de crise et l’inquiétude légitime des français face à l’avenir, ses
propositions constituent une grave menace pour les acquis sociaux et la
démocratie.

La réélection de Nicolas Sarkozy ouvrirait la voie à de
nouvelles régressions pour les salariés et tous les citoyens et renforcerait
les attaques subies au long de son mandat. Cette perspective n’est pas
envisageable !

Il faut une réelle rupture avec la politique actuelle.

Il faut participer à la construction d’alternatives
économiques et politiques en France, en Europe et dans le monde ! Nous appelons
donc les citoyens à se mobiliser en ce sens.

Dans un monde en profondes mutations, alors que les
évolutions de la société supposent des besoins nouveaux, il faut apporter des
réponses aux questions de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la protection
sociale, de l’environnement notamment par le partage des richesses et le
développement et l’amélioration des services publics.

Ce 1er mai, journée de solidarité internationale, prend une
dimension particulière en cette année 2012. Les organisations syndicales CFDT,
CFTC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA en ont pris l’entière mesure en y
participant unitairement. Ce 1er mai doit garder tout son sens, il n’est pas la
journée de ceux qui mènent des politiques contraires aux intérêts des salariés,
des chômeurs et des retraités.

Il faut faire entendre les priorités sociales et les
préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des
retraités, en France et en Europe.

Dans beaucoup de pays européens, les populations subissent
des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs
et leur protection sociale La crise ne peut être le prétexte pour remettre en
cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance,
prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du
pouvoir d’achat et la création d’emplois Nous réaffirmons avec le syndicalisme
européen notre opposition à ces politiques et au nouveau traité qui, en faisant
l’impasse sur la croissance, ne fera que renforcer l’austérité et la crise.
Nous voulons aujourd’hui, 1er mai 2012 réaffirmer le besoin d’une Europe
solidaire affirmant sa dimension sociale.

La pression sur les salaires et les salariés, ainsi que l’assouplissement
des règles de licenciement ne peuvent que fragiliser la croissance économique.
S’il y a un manque de compétitivité des entreprises, elle est notamment due à
la rémunération excessive du capital au détriment de l’investissement dans
l’emploi, la formation, la recherche, l’innovation et les conditions de
travail.

En ce 1er mai, nous voulons faire écho aux revendications portées
par les salariés dans cette période de crise :

Il faut donner la priorité à l’emploi, en particulier des
jeunes, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis de longs
mois et que les restructurations, les licenciements et les fermetures
d’entreprises sont le quotidien de nombreux salariés.

Il faut lutter contre la précarité qui touche un nombre
croissant de salariés, en particulier jeunes, femmes et seniors, et provoque
des situations de pauvreté intolérables.

Il faut donner la priorité à la promotion des salaires et du
pouvoir d’achat. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales
perdurer, notamment entre les femmes et les hommes.

Afin de répondre à ces légitimes revendications nous devons obtenir
de nouveaux droits pour les salariés et assurer des services publics de
qualité.

Il faut mettre un terme à la concurrence sociale et fiscale
entre pays de l’Union européenne qui tire les garanties des travailleurs vers
le bas. Il faut une autre répartition des richesses et mettre un terme à la
spéculation financière.

Cela ne pourra se faire que dans le respect de la démocratie
sociale, de la négociation collective et du dialogue social
".

1 - Michel Torrès (FSU)

2 - Patrick Delaporte (CFDT)

3 - Jean-François Lapeyre (CGT)