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Présidentielle et législatives : Jean Glavany fait le point

lundi 13 février 2012 par Rédaction

Député socialiste sortant de la 3e circonscription qui a été supprimée, Jean Glavany sera candidat comme les primaires socialistes l’ont décidé dans la 1e circonscription redessinée (Tarbes-Bagnères-Lannemezan). Ce lundi matin, il a tenu à évoquer les deux prochains scrutins (présidentielle et législatives).

Pour Jean Glavany, on est déjà dans la campagne présidentielle même si le candidat sortant fait jouer "un grand numéro de suspense sur sa déclaration de candidature". "La preuve, poursuit-il, il a confié à Mme Merkel un secret qu’il n’a pas encore confié aux Français, ce qui est assez paradoxal ".

A propos du grand entretien que Nicolas Sarkozy a accordé dans un grand, concernant ses valeurs pour la France (le travail, l’autorité, la responsabilité), Jean Glavany déclare : "Je ne suis pas sûr que le travail soit une valeur en soi. Je trouve que c’est plus un droit qu’une valeur en soi. Ce qui me frappe c’est le caractère personnalisé,

autocratique d’un homme qui présente ses valeurs pour la France, comme si la France n’avait pas elle-même ses valeurs". "Les valeurs de la France, ce sont les valeurs de la République : la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité. Je suis stupéfait et choqué que le candidat sortant, président de la République depuis bientôt 5 ans, oublie les valeurs de la France pour proposer ses valeurs à lui. François Hollande veut lui refonder le pacte républicain à partir des valeurs de la République. On a là le cœur du débat politique des semaines qui viennent : la République contre la démarche autocratique d’un homme, la République contre la défense des privilégiés, la République contre la remise en cause d’un certain nombre de droits. Moi avec d’autres, dans la campagne de François Hollande, nous allons défendre le pacte républicain contre ces agressions qui sont au cœur même de la démarche d’un homme qui fait campagne sans le dire".

Jean Glavany : "Les choses sont en place dans les deux circonscriptions après l’épisode du charcutage électoral, les primaires internes au PS, les négociations avec le parti radical. Je n’ai jamais été candidat contre des hommes ou des femmes, contre des personnes. Ni aujourd’hui, ni pendant toute la campagne, vous ne m’entendrez parler de mes adversaires ou de mes concurrents. Je serai candidat pour des valeurs, pour des idées, pour un projet politique. Je serai candidat du Parti Socialiste et de François Hollande contre le candidat de l’UMP et de Nicolas Sarkozy".

"Je ferai campagne pour donner à François Hollande s’il est élu, ce que je souhaite, une majorité parlementaire pour appliquer le programme qu’il a présenté aux Français. Si on veut obtenir la majorité au niveau national, il faut commencer par avoir deux

députés de gauche dans ce département. Je ferai campagne dans la e circonscription et j’aiderai Jeanine Dubié, candidate du PRG et du PS dans la seconde parce qu’il y a besoin de deux députés de gauche pour donner une majorité de gauche à François Hollande. Les élections législatives ne sont pas des élections locales. L’an dernier aux élections cantonales, j’ai été élu à Aureilhan, c’était une élection locale. Là ce sont des élections nationales où l’on s’engage sur des enjeux nationaux. (…) Comme la campagne des législatives sera extrêmement courte puisque le second tour des élections présidentielles est le 6 mai et que le 1er tour des élections législatives est le 10 juin, dès maintenant je vais faire campagne début mars dans la 1e circonscription pour la présidentielle et pour les législatives".

G.M.  : Vous avez dit que vous soutiendrez Jeanine Dubié, candidate PRG-PS dans la 2e circonscription. Dans le Val d’Adour ?

Réponse de Jean Glavany (écouter sa réponse sur le fichier audio ci-dessous :

Jean Glavany  : "J’aurai besoin de tous les élus socialistes et radicaux" (écouter le fichier audio ci-dessous) :

G.M. : Certains de vos concurrents, de vos adversaires disent de vous que vous êtes un pigeon voyageur ! Que leur répondez-vous ?

Jean Glavany (écouter le fichier audio ci-dessous)

Vers un dernier mandat ?

Jean Glavany : "Je ne cache pas mon âge. J’ai 62 ans. Aujourd’hui, des 5 parlementaires, je suis le plus jeune. C’est normal qu’à partir de 60 ans, on pense à la retraite. C’est probablement mon dernier mandat législatif. Le terme de ma vie politique approche".

Jean Glavany va décliner au plan local les dossiers nationaux qui posent problème.

Jean Glavany : Quand un gouvernement met en place la politique absurde dans son énoncé et dans son application, de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite,

c’est aussi un sujet local quand on supprime des classes par dizaines dans notre département. Pareil quand on supprime des trésoreries, des gendarmeries, des hôpitaux, etc. La traduction des services publics sur le terrain (écoles, gendarmeries, hôpitaux, trésorerie, etc.) c’est la traduction d’une politique nationale. La politique de la droite porte atteinte aux services publics. La carte scolaire en est un exemple spectaculaire.

Hôpitaux

Jean Glavany : "J’ai toujours dit et j’ai été parfois le seul à gauche à demander le maintien des hôpitaux publics et à lutter contre cette ineptie qu’était la suppression de l’hôpital de Tarbes. Je suis pour le maintien de l’hôpital de Tarbes, reconstruit, neuf et pour le maintien de l’hôpital de Lourdes avec les urgences. Dans les propositions de François Hollande, il y a la prise en compte de pas dépasser plus d’une demi-heure de trajet jusqu’au service des urgences ; et la suppression de la T2A (tarification à l’activité) dans les hôpitaux publics pour mieux tenir compte de leur spécificité. Je ferai aussi le lien sur l’hôpital public".

Les écueils à éviter

Jean Glavany : "Il faut éviter les excès de confiance. Le même écueil est valable au plan national et au plan local. J’ai rencontré François Hollande. J’ai trouvé un candidat très concentré sur la campagne. A la fois serein et pas triomphaliste. Je suis très critique vis-à-vis de certaines déclarations provenant de l’entourage de François Hollande disant « on ne peut plus perdre ». Tout comme je trouve choquant d’entendre « Je suis candidat à tel poste  » comme si on avait déjà gagné. Pareil ici. Il faut être partout, faire campagne, être présent. J’irai dans toutes les communes (il y en a plus de 300 dans la 1e circonscription)"

G.M. : En cas de succès de François Hollande, seriez-vous tenté par un nouveau parcours ministériel ?

Jean Glavany : J’ai été ministre deux fois. Je ne postule à rien. Si François Hollande est élu, je l’aiderai de toutes mes forces à réussir le quinquennat. Là où je serai. Il n’y a pas qu’au gouvernement.

Pourquoi une suppléante socialiste et pas PRG ?

Jean Glavany : "L’histoire pouvant se répéter (tiens, tiens !), le département aurait deux députés PRG. Les primaires m’ont obligé à choisir une socialiste (Isabelle Vaquié) à Bagnères-de-Bigorre, un territoire oublié jusqu’à présent par la gauche. Et où il n’y a pas de concurrence radicale".

G.M. : Que vous inspire la campagne de Jean-Luc Mélenchon ? Peut-il être gênant pour le PS ?

Jean Glavany  : "Je ne le considère pas comme gênant. Je le considère comme gênant quand il tape plus fort sur Hollande que sur la droite. Je pense qu’il s’est fait remonter les bretelles par la direction du Parti communiste et qu’il s’est calmé. Il n’est plus gênant car il mobilise une partie de l’électorat dont on aura besoin au second tour. Il est en train de siphonner l’extrême gauche (NPA, Lutte ouvrière). C’est une musique dont on a besoin dans le concert de la gauche".

G.M. Et les Verts ?

Jean Glavany  : "Je porte un autre jugement. J’en ai parlé avec Noël Mamère, l’élection présidentielle n’est pas faite pour les Verts. Chaque scrutin a sa logique et ses motivations. Les Verts sont faits pour des scrutins proportionnels sans enjeu politique trop fort (les Européennes, les Régionales)".

Gérard Merriot