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Fédération Départementale de la chasse : une « mission de service public ».

lundi 23 janvier 2012 par Rédaction

Comme chaque année, le Président de la Fédération des chasseurs, Jean-Marc Delcasso, a présenté ses vœux et ceux des chasseurs. Entouré de personnalités dont Nathalie Cencic représentant la DDT et le Préfet, Pierre Forgues, Député, puis Gérard Trémège, Président du Grand Tarbes, le Président Delcasso n’a pas mâché ses mots face au comportement des associations environnementalistes. Il fallait s’en douter.

Il a évoqué la mise en place de la Stratégie Nationale du grand Tétras au cours de laquelle il a dû ferrailler beaucoup contre le projet de la LPO qui tentait d’imposer, comme à son habitude, son point de vue unilatéral, conduisant à « la fin de la chasse dans les Pyrénées ». Une affaire qui a nécessité de nombreuses interventions auprès du Ministre de l’époque, Jean-Louis Borloo.

Il a souligné les réalisations et les projets de sauvegarde de la faune sauvage : les isards en Barousse, les galliformes de montagne, le suivi sanitaire de la faune sauvage atteinte de tuberculose, etc… en rappelant que les chasseurs ont une « mission de service public ».

Il devait fustiger au passage la LPO et ses subventions : 30 millions d’Euros avec une rallonge récente de 3,5 millions alors que la fédération des chasseurs reçoit zéro centime. « C’est une honte ! » dit-il.

Quant à l’ours, il est un problème puisque écologistes et le tribunal administratif estiment qu’il n’existe « pas assez de protection à l’occasion de la chasse en battue. » La chasse devrait être interdite « où l’ours a été présent l’année précédente ». Totalement stupide lorsqu’on sait qu’un ours ne cesse de se déplacer. Et se posent alors d’autres problèmes et obligations : « comment réguler les populations de grands gibiers ? » Ou encore : « qui va payer les dégâts aux cultures ? » Sûrement pas la LPO avec ses 33,5 millions d’Euros de subventions dont nous pouvons nous interroger sur l’usage qu’il est fait de cet argent public. Et d’envisager de « mettre la clé sous la porte de cette maison ».

Le Président Delcasso a rappelé qu’il est « organisé des milliers de battues dans ce département avec zéro accident » y compris avec l’ours. Le constat est que les écologistes « s’attaquent maintenant aux territoires de montagne ». Une situation difficilement acceptable pour les chasseurs d’autant que « nous sommes passés de 4500 isards à 10 000 et qu’on n’en a jamais prélevé autant ».

« Le monde de la chasse est en ébullition…. Ras le bol de toutes ces contraintes » dit-il. Tout en affirmant l’apolitisme de la fédération des chasseurs, il s’interroge sur certains accords électoraux entre la gauche et Europe Ecologie lorsqu’il constate les difficultés qu’il rencontre auprès du Conseil Régional pour obtenir des aides sur des actions ponctuelles. « La pilule est dure à avaler…. Pas un dossier ne passe » précise-t-il. « Finis les concessions et les copinages… On à besoin de vrais chefs qui défendent la chasse ». Et il ajoute : « Défendre la ruralité avec toutes ses valeurs et traditions. La chasse doit être intégrée dans la France de demain ».

Face aux parlementaires et élus régionaux, aura-t-il été entendu ?

Louis Dollo