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Abattoir de Tarbes : Mise au point du maire

mardi 20 décembre 2011 par Rédaction

Quelques heures après une rencontre avec le personnel des abattoirs accompagnés de délégués municipaux CGT et avoir appris que la presse avait été invitée à rencontrer ces membres de la CGT sur invitation du secrétariat de Jean Glavany, Gérard Trémège a tenu un point-presse car il « considère qu’il est de son devoir d’informer les Tarbais sur une histoire édifiante »

Une invitation émanant du cabinet de Jean Glavany : « Le personnel de l’abattoir de la ville de Tarbes souhaite s’adresser à la presse […] au local syndical CGT des territoriaux de la Mairie de Tarbes suite au mouvement de grève qu’ils ont engagé ».« Je suis choqué de voir d’où émane l’invitation de la CGT à la presse…et de la relation évidente existant entre le secrétariat de Jean Glavany et la CGT ! »

De bonnes relations avec J.F. Calvo et J.L. Cossou : « Je rends hommage à Jean- François Calvo, adjoint en charge du personnel de la mairie et à Jean-Luc Cossou, directeur-adjoint du personnel, qui depuis un an étaient en relation à la mairie et sur place avec le personnel de l’abattoir : jusqu’à maintenant tout se passait bien, il y avait des interrogations légitimes auxquelles nous essayions d’apporter des réponses quand c’était de notre compétence. »

Historique de l’abattoir de Tarbes : « Il y a plus de dix ans l’abattoir de Tarbes dégageait des déficits de l’ordre de 700 000 € que payait le contribuable tarbais …je me suis donc interrogé sur la pertinence pour la municipalité d’en continuer l’exploitation …Déficit chronique oblige, le Grand Tarbes, le Conseil Régional et la Région consultés ont refusé d’en assurer la gestion …Mais il y avait 28 emplois à la clé et fermer était difficilement acceptable pour nous …Après réflexion, nous avions décidé de moderniser l’outil de travail et d’équilibrer les comptes, arrivant même à dégager quelques petits excédents. Mais sur cela de nouvelles contraintes européennes en matière de qualité et d’environnement sont arrivées et il fallait investir 3 millions et demi d’euros pour mettre cet abattoir aux nouvelles normes : on ne pouvait pas le faire ! »

Négociations avec ARCADIE  : « Installée à Auch, la société Arcadie désireuse de s’implanter dans l’axe Bayonne-Toulouse, s’est dite très

intéressée pour l’exploiter elle-même. La mairie a donc décidé de créer une SEM dans laquelle la ville serait majoritaire, donc propriétaire : elle ferait les travaux nécessaires et louerait l’abattoir avec un bail de 15 ans moyennant un loyer. Arcadie prévoyant de tripler l’exploitation ainsi que le nombre d’emplois, nous étions donc assurés de la pérennité de l’abattoir, du maintien des effectifs et nous pouvions en même temps sauver l’abattoir de Bagnères en lui transférant l’abattage des ovins tandis qu’Arcadie acceptait d’y envoyer des bovins en complément. »

Statut du personnel des abattoirs : « Le personnel de l’abattoir de Tarbes est un personnel à statut double : 23 personnes sont des contractuels de droit privé mais bénéficiant des avantages mairie tandis que 7 ou 8 autres sont des employés de mairie titulaires. A ces derniers on leur a proposé, s’ils ne veulent pas rester à l’abattoir, de venir dans d’autres services de la mairie ; pour les autres, nous nous sommes engagés à demander à Arcadie de les garder en CDI avec leurs mêmes salaires nets, tous bénéficiant d’une mutuelle prise en charge à 80% par Arcadie. »

Grève… « Des rencontres ont eu lieu entre le personnel et Monsieur Guillon, responsable de la SOGEAT, société filiale d’Arcadie. Tous les employés ont été reçus pour parler de leur avenir, tous étant repris en CDI et tout allait bien jusqu’à vendredi dernier…où j’ai appris sans en connaitre les raisons qu’une grève aurait lieu ce mardi ! J.F Calvo et J.L Cassou ont proposé de recevoir le personnel ce mardi matin : 10 employés de l’abattoir sont venus à la mairie accompagnés de personnel CGT »

Revendications :

« - Ils sont venus nous dire qu’ils veulent conserver les mêmes avantages que les salariés de la mairie : il faut dire qu’ici il y a un COS( Centre des Oeuvres sociales) , financé à hauteur de 300 000 euros par la mairie, qui organise des festivités, propose des bons de réductions, des séjours vacances à prix réduits, etc.… : Ils veulent continuer à bénéficier des avantages ; or SOGEAT, avec un effectif de moins de 50 salariés, n’a pas de comité d’entreprise et ne peut s’engager sur ces avantages !

 Ils veulent pouvoir poser des congés par anticipation : mais dans le privé on ne peut prendre que des congés acquis (2,5j par mois travaillé).

 Ils veulent avoir les mêmes avantages (ou une contrepartie) que les salariés de la mairie qui bénéficient de « 7 jours du maire… »

 Ils veulent un accord collectif alors qu’une entreprise privée de moins de 50 employés comme SOGEAT ne peut proposer que des contrats individuels !

On m’a dit que tout cela n’était pas négociable : J’ai donc décidé d’en rester là : la grève continue, elle va affaiblir l’abattoir qui risque sa pérennité …Mais je saurais désigner les responsables le moment venu ! Si on arrive à la fermeture, je dirai qui nous a amenés là ! »

Conclusion : « Lorsqu’on voit autour de nous tant de gens qui souffrent de pas avoir de travail et qui seraient heureux d’avoir les avantages de SOGEAT comme un CDI ou la mutuelle gratuite, on se pose des questions sur le motif de ces revendications… ! Les choses allaient très bien jusqu’à maintenant avec le personnel des abattoirs qui a toujours obtenu des réponses collectives et individuelles…. Les portes étaient ouvertes car les interrogations étaient légitimes quand on passe d’une gestion mairie avec contrat de droit privé à une gestion privée …On a toujours été clair et honnête et cette action ressemble fort à une action suicidaire !

Certains, pour des raisons politiques, jouent un rôle négatif qui risque de coûter cher aux salariés ! Qu’on fasse du militantisme politique, c’est le jeu mais attention, je ne marche pas à la menace ! Dans tous conflits il faut fixer les limites de l’acceptable, et au-delà il peut y avoir le néant ! Si ça continue, nous qui devions signer avec Arcadie début janvier, nous pourrions jeter l’éponge et dire que ça ne marche plus ! Je trouve choquant que des hommes et des femmes qui ne risquent rien aillent souffler sur des braises au détriment d’hommes et de femmes qui eux, risquent tout ! »

Hommage au personnel de l’abattoir : « Je voudrais rendre hommage à l’ensemble du personnel de l’abattoir qui travaille de bonne heure, dans le froid et des conditions et des exigences parfois difficiles à assumer. Actuellement, une dizaine de personnes sont restées à leurs postes mais il en manque pour que l’abattoir fonctionne normalement ; alors les porcs partent à l’abattage ailleurs …Je respecte ces salariés et c’est pourquoi j’ai voulu qu’on soit en relation constante avec eux et je veux continuer à discuter avec eux des sujets qui sont de notre compétence. »

Josiane Perez