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Rejet de la CNAC contre le projet Auchan : les attendus sont connus

jeudi 8 décembre 2011 par Rédaction

Le 28 octobre dernier, nous annoncions en primeur le rejet du projet Auchan par la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (C.N.A.C.) suite au recours exercé par l’association des exploitants du centre commercial Géant Casino de Tarbes-Laloubère présidée par Cédric Calonge. Les attendus sont arrivés hier.

Les commerçants de l’association des exploitants du centre commercial Géant Casino, seule association de commerçants du département à avoir exercé un recours contre le projet Auchan, connaissent donc les motifs du rejet dudit projet Auchan sur la zone de Séméac-Soues.

Deux arguments de poids

La C.N.A.C. s’oppose surtout audit projet pour deux raisons. « Ce sont les deux arguments de poids que nous défendions et qui ont été portés pour nous par notre avocat, Me Jean-François Ariès, de Tarbes , se félicite le président Cédric Calonge. Les membres de la C.N.A.C. ont d’abord considéré que la zone de chalandise établie par Auchan, à savoir 262 540 habitants en 2008 , a connu une trop faible augmentation sur ces huit dernières années ». En clair, cela signifie que pour la C.N.A.C. la population des Hautes-Pyrénées ne justifie pas la création d’un hypermarché supplémentaire. Bref que la densité commerciale est suffisante.

Deuxième motif important : « la CNAC considère que la localisation du supermarché Auchan en périphérie de la commune de Tarbes contribuera à développer un nouveau pôle commercial. Ce nouveau pôle ne participera pas à un développement harmonieux du territoire et à l’animation urbaine de l’agglomération tarbaise. » Autrement dit : cet hypermarché dans la périphérie de Tarbes contribue à développer un nouveau pôle périphérique et impacterait sérieusement l’animation de l’agglomération tarbaise. Et Cédric Calonge d’ajouter : « Cela signifie que tous ceux qui avaient défendu le projet en le justifiant comme un rééquilibrage de l’offre commerciale sur les Hautes-Pyrénées en sont pour leurs frais puisque la C.N.A.C. considère que c’est un nouveau projet, donc une nouvelle offre. Ce projet n’est pas complémentaire mais contribue à développer un nouveau pôle périphérique. Ça c’est important. Pour les membres de la C.N.A.C., il serait préjudiciable à l’animation de l’agglomération tarbaise, susceptible de porter préjudice au centre-ville de Tarbes » Le texte de l’attendu mentionne exactement : « La localisation de l’ensemble commercial en périphérie de la commune de Tarbes contribuera à développer un nouveau pôle périphérique qui ne participera pas ainsi à un aménagement harmonieux du territoire et à l’animation urbaine de l’agglomération tarbaise »

Autres points soulevés

Le projet Auchan a été également rejeté en raison de la proximité avec l’A64. Cela génèrerait un trafic trop dense sur cette zone.

Il a été aussi observé que la zone retenue par Auchan n’était pas desservie par un réseau de transports en commun suffisant. « On accroîtrait le déplacement motorisé, précise Cédric Calonge. Ce qui aurait des conséquences fâcheuses sur le plan environnemental ».

Ensuite, il existerait un aléa fort d’inondation sur ce secteur avec l’existence du ruisseau « Les Arribets ».

L’association des exploitants du centre commercial Géant Casino de Tarbes-Laloubère ne cache pas sa satisfaction. « La C.N.A.C. a pris en compte la simplicité de notre argumentation , se réjouit son président. On s’est battu pour faire passer le message, à savoir qu’il n’y avait pas besoin d’un hypermarché supplémentaire  ».

La décision de la C.N.A.C. a été rendue le 5 décembre 2011. L’association en a pris connaissance le 7 décembre. Auchan a deux mois, jusqu’au 5 février 2012, pour réagir. Que décideront les dirigeants d’Auchan ? Pour l’heure, on l’ignore. Quant à F-X Brunet, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, il attendait d’avoir lu les attendus pour commenter ce rejet.

G.M.