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TPR 16 Carcassonne 25 : Entre vendanges et étrennes...

samedi 24 septembre 2011 par Rédaction
Galerie PHOTOS n°1
Galerie PHOTOS Alain Bouchard n°2

Tarbes 25 Carcassonne 16 (MT : 3 000 spectateurs)

Arbitrage : Éric Soulan (Midi-Pyrénées) suppléé à la 61e par Christine Bigaran (61e) - 3 000 spectateurs.

• Pour Tarbes : 1 essai Worthington (37e), 1 transformation Viazzo ; 3 pénalités Viazzo (20e, 48e, 67e)

• Pour Carcassonne : 3 essais Codjo (32e), Labbi (56e), Cazeaux (60e), 2 transformations Lescalmel , 2 pénalités Lescalmel (74e, 79e)

Carton jaune : Kruger (67e)

Entre les occasions d’essais vendangées et les essais offerts, les Tarbais ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes d’avoir perdu un match largement à leur portée. Le TPR aurait dû ouvrir le score dès la 4ème minute après une percussion de Ricaud et une échappée de Domolaïlaï, mais Etchevarria manquait la dernière passe à Dabrin décalé à 5 m de la ligne. En suivant Iribaren ratait un drop et Viazzo échouait sur pénalité. Puis la machine tarbaise se déréglait, perdant coup sur coup deux ballons en touche et enchaînant par un renvoi direct en touche. C’est à partir de cette touche sur la ligne des 22 m que Carcassonne allait marquer sur une erreur défensive contre le cours du jeu (0-7) à la 12ème minute. Teddy Iribaren en voulant empêcher Codjo d’aller entre les poteaux se blessait et quittait ses coéquipiers. Les Bigourdans continuaient à prendre le jeu à leur compte et Viazzo réduisait la marque sur pénalité (3-7, 18ème) . Les Tarbais vendangeaient une seconde occasion d’essai avec un en-avant de Gambo Adamou à 5 m de la ligne d’essai. Par deux fois ils perdaient le ballon en touche dans les 22 m alors que les Carcassonnais étaient sous pression.

A la demi-heure de jeu, une autre occasion d’essai échappait à Dabrin et à Etcheverria sous forme d’un rebond capricieux à 10 m de l’en-but et Viazzo manquait une pénalité des 40 m en biais 2 minutes plus tard. Après un échec de Lescamel des 45 m, l’attaque tarbaise fusait depuis ses 22 m avec une percée de Bakaniceva et un relais de Worthington qui filait entre les poteaux (10-7, 37ème). Sur le renvoi, Tarbes se faisait pénaliser mais Lescamel échouait et le TPR rentrait au vestiaire avec 3 points d’avance.

Un avantage porté à 6 points en début de seconde mi-temps (13-7, 48ème). Les Tarbais continuaient à produire du jeu mais des en-avants venaient enrayer deux percées de suite, dont une superbe de Ricaud qui perdait le ballon dans les 22 audois. Une domination stérile qui permettait à Carcassonne de se refaire le moral avec des mauls. C’est sur un lancer pas droit en touche et un coup-franc sur la mêlée qui s’ensuivait que l’USC allait inscrire un essai surréaliste. Le 3ème ligne Koffi passait au petit trot toute la défense en revue et envoyait sans opposition Labbi à l’essai (13-12 57ème). Un essai complètement contre le cours du jeu, d’autant que sur les actions précédentes plusieurs hors-jeu n’avaient pas été sifflés. Le match allait basculer alors que les Bigourdans multipliaient les temps de jeu dans les 22 audois qui défendaient en toute impunité. Pire sur un ballon perdu en touche dans les 22 m des visiteurs, les Tarbais allaient encaisser un essai de 80 m sur un long ballon dégagé au pied qui filait le long de la touche jusqu’à l’en-but bigourdan où Cazeaux arrivait le premier. Du bord de la touche, Lescamel transformait portant le score à 13-19 à l’heure de jeu. Sur l’action l’arbitre se blessait et son juge de touche le remplaçait. Une première en Pro D2 puisque, le collègue en question était une femme et que du coup Christine Bigaran rentrait dans l’histoire de l’arbitrage professionnel. Un petit brin de femme qui n’hésitait pas à prendre ses responsabilité en infligeant un carton jaune à Kruger à la 66ème minute avec en prime une pénalité transformée par Viazzo des 15 m face (16-19).

Tarbes trop gourmand manquait une pénaltouche et en suivant concédait une pénalité (16-22, 74ème). Les Tarbais récupéraient le ballon sur le renvoi, Ricaud se faisait reprendre à 5 m et le ballon rentrait dans l’en-but. L’arbitre décidait de donner une mêlée à 5 m lourde de conséquence avec introduction à Carcassonne pour en-avant. Or c’est un défenseur qui a poussé le ballon vers l’en-but et il y avait pénalité pour Tarbes au pied des poteaux ou tout au moins mêlée avec introduction à Tarbes. Dans un cas c’était l’égalité au score et dans l’autre une possibilité d’obtenir une pénalité, d’inscrire un essai ou d’obtenir un essai de pénalité au vu de la domination de la mêlée tarbaise. Une erreur d’arbitrage qui allait coûter cher. D’abord les Tarbais obtenaient une pénalité qui était retournée pour un placage à retardement de Bernad sur le dégagement derrière la fameuse mêlée. Pénaltouche dans le camp tarbais maul écroulé et pénalité réussie à la 79ème minute par Lescamel des 48 m face qui privait le TPR d’un bonus mérité !

J-J L.

Christian Labit, entraîneur de Carcassonne, savoure et met les choses au point : "Je n’ai jamais dit qu’on jouait moins, on l’a dit pour moi. J’ai simplement dit, que de nos jours et à des moments, quand on jouait trop on était défavorisé, c’est tout ! Il faut jouer

judicieusement et à des endroits bien précis du terrain et être cohérent dans ce que l’on fait. Être performant en conquête, comme on l’a été jusqu’à présent mais aujourd’hui, on a eu plus de réussite que d’habitude. On a perdu 2 matchs qu’on aurait pu gagner avec un peu plus de réussite. Les garçons avaient à coeur de faire quelque chose par rapport à ces deux matchs perdus de très peu. Il faut aussi tirer un grand coup de chapeau à cette équipe de Tarbes qui n’a rien lâché jusqu’à la fin et qui est très compliquée à manœuvrer. Je crois qu’il faut des fautes de l’adversaire pour marquer des points et c’est l’équipe qui reçoit qui se met le plus de pression. Tarbes avait une pression supplémentaire par rapport à nous qui étions aux aguets et prêts à surgir. Eux, ils étaient obligés de faire un peu plus de jeu et de s’exposer davantage. C’est ce qui est arrivé !" L’ex-international rend hommage au premier arbitrage d’une femme en ProD2 : Je me suis rendu compte que l’arbitre féminin a pris les décisions comme il le fallait et quand il le fallait. Cette dame a été capable de faire des choix et de prendre des décisions, peut-être difficiles. Elle a eu, entre guillemets "une paire de choses", bravo à elle.

Christine Bigaran, jeune arbitre de touche de Revel a remplacé à la 62ème minute l’arbitre de terrain Eric Soulan, victime d’une contracture au mollet. Elle s’adonne à l’arbitrage depuis 11 ans et officie en Fédérale 1. "Je ne m’attendais pas à arbitrer ce match et c’est un réel plaisir d’arbitrer au niveau au dessus. Mais ce n’est franchement pas évident de rentrer dans un match très engagé alors qu’il ne reste que 20’ à jouer." Malgré sa petite taille elle n’a pas hésité à être au plus près des regroupements. "C’est une habitude et je n’y ai même pas pensé. Je ne me suis même pas posé de questions et j’ai pris mes responsabilités."

Philippe Bérot, entraîneur du TPR : "C’est le match des occasions perdues. On fait beaucoup de fautes, on rend le ballon à l’adversaire. On a essayé de jouer mais on a eu beaucoup trop de déchets. A cinq

minutes de la fin on peut gagner mais en trois minutes, on perd tout. On perd le match et on perd le bonus défensif. On a trop de déchets et tant qu’on aura autant de déchets, contre une équipe réaliste, on sera en difficulté. Carcassonne s’est montré hyper réaliste. On prend le premier essai sur un ballon perdu en touche et on perd le bonus sur un autre ballon perdu en touche à 5 m de leur ligne et poussé au pied. On lâche deux ballons d’essais à 5 m de leur ligne. En plus, on perd Iribaren très tôt et il a fallu changer toute notre organisation. Ce sont les aléas des changements mais rien ne nous sourit actuellement. Il faut gagner en maîtrise mais le problème c’est qu’on s’est mis dans le dur en perdant à domicile. Tout le monde va nous défoncer et tout le monde va nous tirer dessus, c’est la règle du jeu ! Il va falloir se serrer et surtout ne pas perdre confiance. Il faut continuer à travailler et attendre des jours meilleurs. Il ne faut pas remettre en question ce qu’on fait même s’il faut chercher des causes. Mais si on prend les 4 occasions d’essais, on peut dire ce qu’on veut, arbitre ou pas arbitre, on gagne ce match ! Maintenant il faut travailler et encaisser car ça ne va pas être facile avec la réception de Pau samedi prochain. On va être dans le dur mais il ne faut surtout pas se recroqueviller, car sinon on ne fera rien de bon et on ne pourra pas avancer. J’espère qu’on va réagir et qu’on ne va pas perdre confiance ! C’est l’élément clé. On a perdu mais on aurait tout aussi bien gagner mais avec autant de déchets c’était compliqué..."