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Interview de Laurent Guetard, futur président du TPR

mercredi 15 juin 2011 par Rédaction

"Deux priorités : une économique, l’autre sportive"

 Question  : Laurent Guetard, pour commencer, vous avez une bonne nouvelle à annoncer...

L.G.  : Effectivement, nous avons pu, dans un contexte de sponsoring national et régional compliqué, finaliser le budget 2010-2011. Même si quelques uns de nos partenaires ont fait défaut, d’autres, nationaux et locaux ont répondu présents pour permettre au club de boucler son exercice 2010-2011 à l’équilibre. Je tiens d’ailleurs à remercier tous les partenaires, privés ou publics, qui au fil des ans permettent au TARBES PYRENNEES RUGBY de continuer à évoluer à ce niveau. Toutefois, il faut déjà se projeter sur la saison prochaine et du point de vue du budget, le combat reprend dès à présent.

 Question  : L’assemblée Générale du 27 juin prochain doit valider votre nomination en temps que Président du Directoire du TPR. Cela veut-il dire que Jean-Pierre Davant prend du recul ?

L.G. : Absolument pas, mais comme je viens de le dire, nous nous trouvons dans un contexte économique difficile où les villes moyennes doivent se battre pour pouvoir conserver une équipe dans un championnat professionnel. C’est encore plus vrai pour le rugby et encore plus vrai pour Tarbes qui connaît une concurrence féroce. Si on regarde la carte du rugby pro Français on s’aperçoit de l’extrême concentration dans le sud ouest de clubs évoluant en TOP 14 (Toulouse, Bayonne, Biarritz, Bordeaux, Agen, Castres) et en PROD2. Cette concurrence pèse évidemment sur les recettes au stade, (billetterie, buvettes et produits dérivés) et sur les recettes en matière de sponsoring car les zones de chalandise des clubs du TOP 14 augmentent. Nous avons donc besoin de développer de nouveaux projets pour moderniser le TPR et le rendre de nouveau attractif aux yeux du public et des partenaires économiques. Cela suppose du temps pour rencontrer, expliquer, convaincre et animer les équipes du TPR. Jean-Pierre reste toujours évidemment extrêmement motivé par le TPR, et sa seule motivation est de continuer à permettre au rugby bigourdan de goûter aux plaisirs et joies du rugby pro. Mais il est très occupé sur Paris, gère plusieurs structures (il est notamment PDG de l’IMAPS, une société qui fait la promotion de l’activité physique et sportive pour la santé) ce qui demande beaucoup de temps. Jean-Pierre m’a donc demandé de l’épauler officiellement à la tête du TPR pour continuer à faire évoluer le club. Ce qui nous conduit aujourd’hui à modifier la gouvernance.

 Question  : Depuis quand œuvrez-vous pour le TPR ?

L.G. : Cela fait maintenant 3 ou 4 ans que j’aide Jean-Pierre et donc le TPR à trouver des partenaires économiques. Je crois que j’ai vraiment commencé à l’époque où Torossian était l’entraîneur. De fil en aiguille, et en découvrant au fil des mois, toutes les difficultés auxquelles les clubs sont confrontés, je me suis pris au jeu et j’ai de plus en plus participé à ses côtés à la gestion au quotidien.

 Question  : Vous êtes loin d’être un novice dans le monde du rugby...

L.G.  : Le rugby, je suis né dedans. Mon père a été joueur en région parisienne (à Clamart, en deuxième division) puis dans le sud à Alès, à côté de Nîmes. Ensuite il a été entraîneur, et ma mère était secrétaire de l’équipe qu’il entraînait. Je n’ai donc pas de souvenirs de jeunesse autre part que sur un terrain de rugby. De mon côté, j’ai commencé quand j’avais six ans et je me suis arrêté à 32 ans en raison de problèmes récurrents à mes genoux. Durant cette période, j’ai eu la chance de connaître des clubs comme le RC Nimes de 1991 à 1996, le Stade Français de 1996 à 1999, le RC Toulon de 1999-2001 et enfin le Métro Racing jusqu’en 2004. Pendant ce laps de temps, et ayant connu l’ère de la pluri-activité des joueurs de rugby, j’ai créé une agence conseil en partenariat sportif LD2G qui accompagne les marques dans le sport. C’est mon agence qui est aujourd’hui actionnaire du TPR. Durant 3 ans (à partir de 2007), j’ai également eu une activité d’agent sportif dans le rugby, que j’ai stoppée en 2010.

 Question  : Quelles sont les priorités du nouveau Président du TPR pour la saison qui va débuter ?

L.G.  : Je vais distinguer deux priorités : une économique et l’autre sportive, mais les deux sont liées car l’une aura beaucoup de mal à émerger si l’autre n’est pas au RDV et vice versa. Sportivement, c’est de finir entre la 4ème et la 7ème place. L’objectif a été fixé au directeur sportif Philippe Bérot et nous le confirmerons aux joueurs à la reprise de l’entraînement le 11 juillet. _ Économiquement, c’est de créer une dynamique départementale autour d’un projet partagé par tous les acteurs du rugby dans les Hautes-Pyrénées. C’est le seul moyen de développer un modèle économique qui soit pérenne. Ce projet est basé sur la formation des jeunes joueurs de rugby.

 Question  : De quel budget le TPR disposera t-il pour la saison 2011/2012 ?

L.G. : Le budget du club sera de 4,3 Millions d’euros.

 Question  : La presse se fait l’écho régulièrement du départ potentiel d’un ou des entraîneurs. Pour en finir avec les rumeurs : qui seront les entraîneurs du TPR la saison prochaine ?

L.G.  : Les entraîneurs, Philippe Bérot et Razvan Mavrodin, sont sous contrat jusqu’en juin 2012. Quelques tensions sont apparues entre eux au cours de la saison écoulée c’est vrai. Mais ce sont deux passionnés qui ne souhaitent qu’une seule chose : que leur équipe joue le mieux possible et il est normal que dans un couple la vie ne soit pas un long fleuve tranquille.