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La bergerie ouverte depuis hier au salon de l’agriculture

jeudi 10 mars 2011 par Rédaction

Si le salon de l’agriculture ouvre ce matin, la mise en place bat son plein depuis lundi. Et hier après-midi, la ferme, notamment la bergerie commençait à prendre forme avec l’arrivée des bêtes de tout le département. Une occasion pour aller faire une visite en avant première.

L’espace de la bergerie a été agrandi par rapport à l’an dernier et cette année il y aura un concours pour chaque race de brebis. Des races dont l’avenir reste encore incertain pour beaucoup d’entre elles tant les effectifs ont fondu en 40 ans. Il s’agit bien là de sauver la biodiversité animale bien plus en danger que celle de l’ours, des loups ou des vautours.

Bruno Besche-Commenge écrivait dans la revue Midi-Pyrénées Patrimoine : « Races animales rustiques qui ont failli ne pas survivre à l’agriculture intensive triomphante de la seconde moitié du 20ème siècle. Elles constituent pourtant un patrimoine multiple, entrelacs de relations entre savoirs des éleveurs, caractères génériques des animaux, adaptations aux milieux des terroirs ». (Lire le document complet http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme-ovins-races-petit-effectif-Midi-Pyrenees-Patrimoine.pdf)

Ces races que vous verrez dans cette bergerie constituent une petite partie du patrimoine pyrénéen. Ce sont des espèces rustiques à petits effectifs http://www.races-montagnes.com/fr/races/race-ovine-des-pyrenees-centrales/lourdaise.php qui, jadis, se trouvaient dans toute la montagne.

• Les tarasconnaises qui sont, de loin, les plus courantes aujourd’hui alors qu’elles viennent de la haute vallée de l’Ariège

• Les castillonaises reconnaissables par leur robe rouge, parfois appelées en gascon « Cap arrouy » qui viennent du Couserans. Il en reste un millier alors que par le passé, l’aristocratie gasconne de Toulouse ne voulait manger que de cette viande de qualité.

• L’auroise, (ou Aure et Campan) couvrait il y a 50 ans encore toutes les vallées d’Aure et Campan. Aujourd’hui, sur tout le département, nous n’en trouvons pas plus de 10 000 contre le double en 1990. Des jeunes passionnés comme Fabrice Dubouilh de Sailhan font tout pour les conserver.

• La lourdaise, race typique de la vallée des gaves et du pays de Lourdes, est celle dont la situation est la plus critique. Il n’en reste que 900 à 1000 alors que jadis il y en avait partout. Il ne reste que 15 à 20 éleveurs de lourdaises dont deux jeunes tels qu’Erwan Guilletan à Bun (130 mères) et Sébastien Lay en vallée de Campan (120 mères). Erwan, 29 ans, a repris, il y a quelques années, l’exploitation de son beau-père, Raymond Vergez, heureux de voir son travail de sélection et de conservation de la race se poursuivre.

Nous y trouverons aussi les brebis laitière basco-béarnaises http://www.races-montagnes.com/fr/races/pyrenees-atlantiques/basco-bearnaise.php de Jean-Pierre Cazaux d’Arrens ou des brebis « montagne noire » également rustiques qui ont perdu leur région d’origine et que nous trouvons sur les coteaux.

Le fromage d’Azun s’organise

Le val d’Azun et la vallée de l’Ouzoum sont producteurs de fromage à la limite du Béarn. Nous y trouvons aussi bien du fromage de chèvres, de brebis que de vaches. Les 8 producteurs de deux vallées s’unissent pour assurer la commercialiser et évoluer vers l’excellence et un label de qualité sous un nom qui reste à définir. Des formations débutent avec l’ADETFO pour ces 8 éleveurs et vont se poursuivre jusqu’à novembre. Voilà une bonne nouvelle pour la promotion des vallées sans compter que plusieurs jeunes sont partie prenante à cette démarche.

Louis Dollo

PHOTOS LOUIS DOLLO