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Le journal Pèlerin à l’initiative d’une soirée-débat

vendredi 4 février 2011 par Rédaction

C’est à l’auditorium de la CCI que s’est déroulée à l’initiative de Pèlerin, journal hebdomadaire chrétien, une soirée-débat autour du thème : « Quelles nouvelles solidarités et valeurs face à la crise ? »

Elle était organisée à l’occasion de la sortie le 3 février d’un numéro du Pèlerin avec une couverture spéciale « Tarbes, 24H dans une ville qui a du talent » et un dossier intérieur de douze pages consacré « à la métamorphose de Tarbes » qui a vu, au cours des deux dernières décennies, son économie laminée par l’effondrement de ses bastions industriels et qui s’est aujourd’hui embellie, créant de nouvelles richesses économiques grâce à de multiples talents qui ont rendu possible cette longue mutation. Pèlerin invite ses lecteurs à les découvrir, au fil d’une journée ponctuée d’initiatives et d’innovations. Ce numéro spécial restera dans les kiosques jusqu’au 17 février.

Elle fut animée par le Père Vincent Cabanac, rédacteur en chef qui avait invité quatre acteurs locaux du monde religieux, politique, économique et social à débattre sur le thème de la soirée ; c’est ainsi qu’étaient présents à la tribune Josette Durrieu, présidente du Conseil Général Monseigneur Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, Gérard Trémège, maire de Tarbes et président du Grand Tarbes, Michèle Lauwers, responsable du Secours catholique des Hautes-Pyrénées et du Gers et Jérôme Flous, directeur du Centre de formation Tarbes Pyrénées Rugby.

Ecouter ci-dessous l’interview du Père Vincent Cabanac interrogé sur l’esprit de ce débat :

Chaque témoin a été invité à apporter en cinq minutes sa réponse au sujet de la soirée :

- Josette Durrieu a souligné que la mission essentielle du Conseil Général était la solidarité et que 50% du budget était consacré à l’aide sociale et à la solidarité, indiquant « qu’une politique de solidarité c’était accompagner des situations de détresse avec des fonds publics, ce qui la différencie de la charité… ». Elle a précisé que malgré la crise, le Conseil général n’a pas ralenti les investissements dans les domaines qui sont les siens comme la construction et l’entretien des infrastructures routières ou encore l’aménagement des ensembles scolaires afin de préserver l’emploi. Elle a aussi insisté sur la volonté du Conseil général d’aider les bénéficiaires du RSA en les faisant bénéficier d’un volume d’heures de travail dans les entreprises œuvrant sur les chantiers pilotés par le département.

 Monseigneur Perrier a rappelé que lorsqu’on dit crise on pense crise économique …mais c’est aussi d’autres aspects qu’elle induit comme la solitude des personnes âgées, la perte des services de proximité, des jeunes qui manquent d’espérance, la peur de la dureté et de l’ostracisme , la fragilité des familles… : cinq grands chantiers dans lesquels l’Eglise s’est engagée.

 Gérard Trémège a précisé « qu’en période de crise, génératrice de doutes, il est important d’apporter des réponses concrètes avec nos responsabilités et nos missions : en face du maire il y a des hommes et des femmes avec leurs difficultés quotidiennes et il faut leur donner des raisons d’espérer ».Et Gérard Trémège de revenir sur la politique d’investissement créatrice d’emplois menée par la ville, sur celle du logement menée en relation avec la CAF et les bailleurs sociaux, sur la mise en place à la mairie d’un service d’accompagnement à l’emploi, sur la répons apportée par le CCAS à la solitude et à la pauvreté : épicerie sociale, aides facultatives, micro- crédits, crèches, week-end à la mer, avant de conclure que si Tarbes a des talents, « Tarbes a aussi du cœur et est à l’écoute de ses concitoyens »

 Jérôme Flous a apporté son témoignage en tant que directeur du centre de formation rugbystique créé pour les jeunes en 2002 : « Le rugby connait à la fois la crise et une crise de croissance … Nous, à Tarbes, on veut exister dans le rugby, en faire respecter les valeurs et fonder des espoirs sur nos jeunes en associant dans leurs projets le côté sportif et le côté professionnel….Nous accueillons aussi les professionnels pour les conduire vers la reconversion et nous voulons être reconnus dans ces valeurs d’accompagnement. »

 Pour Michèle Lauwers, cette crise est génératrice de nouvelles pauvretés et le Secours Catholique s’est adapté à cette crise en faisant de l’homme sa priorité , « l’homme vu comme une richesse et non comme un objet de charité » : avec des lieux d’accueil ouverts et dignes, des partenariats avec les autres acteurs sociaux, le recrutement de bénévoles efficaces, tout est mis en place pour apporter des réponses à la dérive des familles, à la frustration, à la perte de reconnaissance sociale, aux addictions, à la perte de confiance des jeunes… Et Michèle Lauwers d’indiquer que le Secours catholique a choisi « de passer du distributif au participatif » pour aider les gens à garder leur liberté de choix, à les sensibiliser à la solidarité, à les aider à retrouver des valeurs du vivre ensemble…Favoriser la mixité, la convivialité et l’estime de soi fait partie des nouvelles pistes dans lesquelles s’est engagé le Secours catholique.

Après ces cinq réflexions personnelles, le public a été invité à dialoguer avec les intervenants sur le sujet de la soirée et à apporter des témoignages sur ce thème on ne peut plus d’actualité…

Josiane Perez