Rentrée scolaire 2011 : l’inspecteur d’académie confirme la suppression de postes sur les Hautes-Pyrénées

Patrick Demougeot, inspecteur d’académie des Hautes-Pyrénées, a tenu, jeudi matin, une conférence de presse pour évoquer la préparation de la rentrée scolaire de septembre 2011. « La préparation de la rentrée 2011, a-t-il souligné, tient compte des évolutions démographiques de chaque académie, d’un ré-équilibrage des dotations académiques en fonction de leur typologie suivant des critères territoriaux, sociaux et structurels, et d’un effort de gestion des emplois. »

Premier degré

img15277|left>Le département des Hautes-Pyrénées présente des taux d’encadrement des élèves qui restent très élevés par rapport au niveau national et au niveau académique. A la rentrée 2010, 17 343 élèves sont scolarisés dans 827 classes de l’enseignement public. Le nombre d’élèves par classe est moindre que celui que l’on observe au plan national et au plan académique : 20,97 élèves par classe en moyenne dans les Hautes-Pyrénées, contre 23,54 élèves par classe en France et 23,22 élèves par classe dans l’académie de Toulouse.

L’évolution démographique est à la baisse en 2011 : le département accueillera 232 élèves de moins par rapport aux mêmes prévisions de 2010.

Les besoins d’assistants en langues étrangères diminueront de 3,5 équivalents postes, l’enseignement des langues à l’école primaire relevant majoritairement des enseignants.

Aussi, en tenant compte des contraintes démographiques et de gestion, le retrait d’emplois s’élève à 23 postes cette année, soit 2,2%. L’évolution démographique et le redéploiement académique comptent pour Il emplois ; l’effort de gestion des emplois (devant la classe et hors la classe) conduira au retrait de 12 emplois supplémentaires.

A la rentrée 2011, le E/C devrait très légèrement augmenter et s’établir à 21,1 élèves par classe en moyenne. Le P/E devrait passer de 5,86 à 5,80 enseignants pour 100 élèves en moyenne. L’effort demandé au département reste limité et réalisable, permettant d’éviter dans la mesure du possible des situations difficiles, en gardant des taux d’encadrement peu élevés.

Dans ce cadre, la politique départementale de rentrée est de :
– Redéfinir la politique d’enseignement des langues au primaire avec une priorité à la formation des enseignants
– Redéployer les postes sur le territoire au regard des évolutions démographiques ;
– Ré-équilibrer les taux d’encadrement.

Second degré

La dotation académique est de - 32 emplois pour la rentrée 2011. La répartition a été guidée par un souci d’équité entre les niveaux d’enseignement (préserver le taux d’encadrement au collège, poursuivre la réforme des lycées et la rénovation de la voie professionnelle) et entre les départements (redéploiement par rapport aux évolutions démographiques de chaque département).

Les objectifs liés à l’orientation des élèves restent des priorités : augmenter l’accès au niveau IV (baccalauréat), diminuer les taux de redoublement, diminuer les sorties prématurées sans qualification, accompagner les élèves dans leur choix.

• En collège, le retrait de 7 emplois se traduira par une légère diminution du 11/E (nombre d’heures d’enseignement par élève) qui passera de 1,298 à 1,268, qui reste plus élevé que le H/E académique de 1,246. La priorité sera donnée au nombre de divisions qui passeront de 305 à 313 l’an prochain, permettant de limiter le nombre moyen d’élèves par classe, en particulier d’éviter les classes à 29 ou 30 élèves.

• En lycée, la mise en place des nouvelles grilles du niveau Première et des nouvelles séries technologiques (STI2D et SL) se traduira par une augmentation de 0,5 poste d’enseignant. Le IVE passera de 1,579 à 1,556 (E/H académique de 1,460).

• En lycée professionnel, la baisse des effectifs à la rentrée 2010 (les suites de scolarité sont moins nombreuses) et à la rentrée 2011 amènent à une réduction importante des postes, - 15 emplois, et des heures supplémentaires, 2,5 en équivalents-emplois. Le H/E passera de 2,230 à 2,209 (HIE académique à 2,134).

« Globalement, conclut P. Demougeot, la situation des taux d’encadrement dans le département des Hautes-Pyrénées, reste supérieure à ceux de l’académie (1,491 par rapport 1,425). L’effort de redéploiement permet d’apporter plus d’équité dans la prise en charge des élèves de l’académie. »

L’inspecteur d’académie rencontrera l’ensemble des élus potentiellement concernés pour recueillir leur avis ce qui lui permettra d’orienter ses arbitrages définitifs au regard de l’ensemble des contraintes.