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Ducos, Dolier, Soriano : paroles de combat avant le Nord
Ce jeudi, à 48h00 du long déplacement à Marcq-en-Barœul, l’entraîneur Stéphane Ducos, le talonneur Vincent Dolier et le trois-quarts polyvalent Joris Soriano ont répondu aux questions de la Presse.
Stéphane Ducos : On a une vie de groupe excellente
Les Tarbais vont effectuer un long et difficile déplacement avec départ samedi aux aurores en bus jusqu’à la gare de Bordeaux puis en train jusqu’à Marcq-en-Barœul via Marne-la-Vallée, avec une arrivée à quelques heures du coup d’envoi. Un choix dicté par des contraintes budgétaires mais avec le souci d’éviter un long voyage en bus afin de privilégier les joueurs qui pourront bouger dans le train avec moitié moins de temps de trajet. Un choix qui n’avait pas été handicapant lors du déplacement à Suresnes où les Tarbais avaient offert une bonne prestation malgré un bonus perdu pendant les arrêts de jeu. Les entraînements de la semaine ont été adaptés pour que les joueurs récupèrent et préparent le match dans les meilleures conditions. « On a tout préparé pour notre déplacement et je ne suis pas inquiet » confie Stéphane Ducos. « On a une vie de Groupe qui est excellente. »
Quand tu veux tuer un joueur tu le laisses sur le bord
Stéphane Ducos est revenu sur le match perdu à Bourg-en-Bresse à la 77ème minute sur une pénalité concédée sur une relance de Thomas Millet. « C’est vrai il a fait une erreur. Malheureusement dire que c’est celle-là qui nous tue, je ne le pense pas, il y a plein de choses qui rentrent en jeu. » C’est une succession d’erreurs qui entraînent celle du demi-de-mêlée, comme celle du drop raté qui permet à Massip d’envoyer un long coup de pied sur lequel Thomas Millet était en repli. Stéphane Ducos pointe aussi l’arbitrage en fin de rencontre comme « un ballon porté qui fait trente mètres et il n’y a pas d’avantage... » Et surtout sur la dernière action sous les poteaux. « La pénalité était pour nous » assure l’entraîneur. Dans le cadre du roulement Thomas Millet devrait revenir dans le Groupe pour Marcq-en-Barœul. « Je pense que quand tu veux tuer un joueur tu le laisses sur le bord et tu lui dis tu ne joueras jamais. » D’autant que Thomas Millet qui est des plus « anciens » avec Mathieu Berbizier et Jonathan Duffau, mérite le respect. « Dans le Groupe c’est un Garçon qui est apprécié, humainement c’est un super gamin. Sportivement ce n’est peut-être pas le N° 1 de nos demi-de-mêlée mais dans les mois de novembre et de décembre, dans la boue il comptera. C’est un gros défenseur et pense qu’il va tirer son épingle du jeu par rapport à Lenny (Viola) et à Matias (Brocal) qui sont des accélérateurs du jeu. » De plus Thomas Millet a son importance dans la vie de Groupe, surtout lors de longs et difficiles déplacements. « C’est un boute-en-train à l’extérieur c’est vrai, mais c’est un joueur de rugby de qualité. »
On a de la casse mais tous bossent pour se faire une place
Face à une équipe qui va jouer le couteau sous la gorge les Tarbais devront encore se surpasser. « On doit être encore meilleur défensivement, meilleurs sur tout ce qui est prise de points parce qu’on ne marque pas assez. On a trop de déchets sur les tirs au but. » Les Tarbais devront apprendre à se maîtriser face aux provocations pour éviter de prendre des cartons jaunes et des cartons rouges. « On prend peu de pénalités mais à chaque match, on est sanctionné par des cartons. » La touche cette année est devenue performante même sur les contres. « Contre Bourgoin c’est notre meilleur match défensif en touche avec 55% de ballons gagnés. » La mauvaise nouvelle c’est l’absence de Spike Salman, qui s’est fait opérer d’une fracture des doigts de la main et qui sera absent plusieurs semaines. Une absence qui va se faire sentir aussi au niveau de la défense où le Hollandais était en pointe. L’absence de Senio Toleafoa va être importante aussi. Même si le geste du Samoan est répréhensible il venait de subir plusieurs placages sans les bras et il s’est laissé emporter, ce qui n’est pas dans son tempérament. « Ils lui ont beaucoup parlé, après c’est un joueur pro et il doit savoir se maîtriser » confie l’entraîneur. Son absence va beaucoup manquer sur les mêlées et sur les ballons portés même si Tarbes a bien géré ces secteurs après son exclusion définitive au bout de dix minutes de jeu. Mais Stéphane Ducos n’est pas inquiet. « On a de la casse mais personne ne lâche. Même les mecs, qui ne sont pas encore rentré,s bossent pour se faire une place. »
Vincent Dolier : On s’améliore à chaque entraînement et à chaque match
Le talonneur qui a peu joué contre Bourgoin devrait faire partie du Groupe de Marcq-en-Barœul. « Personnellement je n’ai joué que quinze minutes mais il y avait beaucoup d’intensité. Bourgoin cherchait à remonter au score et c’était un jeu assez physique. » Malgré un match très dur physiquement pour compenser l’infériorité physique pendant plus de 70 minutes les Tarbais sont prêts à repartir au combat. « On est en forme » assure Vincent Dolier. « Depuis le match raté contre Nice, on monte en puissance, on a de bons joueurs et tout se passe bien. Il n’y a pas de clan, on est de plus en plus soudé et on s’améliore à chaque entraînement et à chaque match. » Comme chaque semaine les Tarbais ont bien étudié leurs adversaires à la vidéo. « C’est une équipe joueuse, physique et eux aussi sont en progrès. Franchement ils n’ont rien à envier aux équipes qu’on a déjà joué. On les prend très au sérieux et il n’y aura pas de problème par rapport au déplacement. » Contre Bourgoin la mêlée tarbaise, même en double infériorité numérique, a réussi à résister sans se faire pénaliser au contraire de Bourgoin. Une performance à mettre au crédit d’Irakli Mirtskhulava qui a revissé les boulons en cours de rencontre. « On sait que Senio (Toleafoa) est un de nos joueurs le plus fort physiquement mais on n’a pas lâché. En mêlée on a géré intelligemment pour ne pas prendre de pénalités. » Autres points de satisfactions la touche. « Les annonces ont changé et nous les lanceurs on a moins de pression aussi ».
Joris Soriano : De plus en plus on arrive à se comprendre et à mieux jouer
Le jeune centre (21 ans), comme ses compères des Espoirs du Stade Toulousain, est venu en Bigorre pour poursuivre ses Etudes à l’IUT et s’aguerrir en Nationale avec le Stado-TPR. « Dans une équipe qui est très famille où on se soutient les uns les autres et où je me sens très bien. En plus on est venu à trois du Stade et on s’est bien intégré. » Avec son 1,80 m et ses 90 kg Joris Soriano a du répondant pour affronter les gros gabarits de Nationale. « En termes de vitesse c’est assez équivalent mais physiquement c’est plus impactant qu’en Espoirs. Ça permet de se jauger à plus haut niveau contre des joueurs expérimentés qui descendent de Pro D2 ou du Top 14. » Après cinq journées l’ex-Toulousain compte quatre feuilles de matchs dont deux comme titulaires au centre où il a été associé trois fois à Nathan Van de Ven et une entrée à l’aile contre Bourgoin. Peu à peu l’osmose se crée derrière malgré trois ouvreurs différents Pierre Descoubet, Elland Manchot et Mathieu Berbizier pour lancer l’attaque. « On manquait un peu de confiance, on n’osait pas trop attaquer. Du coup on ne jouait pas assez et c’est ce qui nous a manqué. Là on tente plus de choses et ça réussit ou ça ne réussit pas mais il faut tenter. En défense on se parle et on se rassure pas mal entre nous. » Un état d’esprit qu’il faudra retrouver en attaque en match alors que lors des entraînements les joueurs arrivent à se lâcher. « La défense, c’était notre maître mot depuis le début de la saison. Là on est passé à l’offensif et à l’entraînement ça marche bien. Il faut juste le reproduire en match sans se mettre trop de pression. » Joris Soriano est le marqueur du seul des trois essais inscrits derrière. Un essai splendide contre Périgueux après plusieurs temps de jeu. « Oui il est bien construit. C’est un surtout un travail d’avants et après on a su jouer derrière et trouver des espaces. » Un enchainement avants/trois-quarts qui devrait se reproduire bientôt. « C’est cette liaison qui manque un peu. On la retrouve aux entraînements mais on a du mal à la reproduire en match. Mais de plus en plus on arrive à mieux se comprendre et à plus se trouver. » Marcq-en-Barœul sera une occasion de jauger les progrès « face à une belle équipe qui aime jouer. »
Jean-Jacques Lasserre
rédaction
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