Desserte Tarbes/Lourdes-Orly : turbulences dans le ciel pyrénéen

L’avenir de la liaison aérienne entre l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées et Paris-Orly s’écrit ces jours-ci dans une atmosphère électrique. Le maintien de cette desserte, jugée essentielle pour la vitalité économique et touristique de la région, fait l’objet d’un bras de fer tendu entre acteurs politiques locaux, préfets, et même les plus hauts sommets de l’État.

Lors du conseil départemental de vendredi, Le président du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées, Michel Pélieu, a exprimé avec véhémence son mécontentement face à l’incertitude qui pèse sur la décision de la DGAC, attendue le 30 juin. Selon lui, la concurrence avec l’aéroport voisin de Pau, soutenue par François Bayrou, n’est pas justifiée : « Pau a déjà plusieurs liaisons vers Roissy et Orly, un port, un accès autoroutier, et un autre aéroport à proximité. »

Le scénario redouté ? Un transfert des vols Tarbes-Orly vers Pau, accompagné d’une navette pour acheminer les passagers depuis Tarbes. Une option jugée inacceptable par les élus des Hautes-Pyrénées, qui dénoncent une stratégie d’isolement de leur territoire. « On ne cédera pas », affirme Michel Pélieu, rappelant que des propositions de coopération — comme une OSP commune — ont été avancées, sans retour favorable du Béarn.

Les deux réunions cruciales, l’une maintenue in extremis ce 23 juin, l’autre décisive le 30 juin, pourraient sceller le sort de cette liaison emblématique. Pour Tarbes/Lourdes et son aéroport, il ne s’agit pas seulement d’un vol du matin et du soir, mais d’un lien vital entre montagne et capitale, entre ruralité et dynamisme.