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Éric Coquerel face aux défis des services publics à Tarbes

Gilles Haurie, secrétaire du syndicat CGT mairie de Tarbes, a saisi l’opportunité d’évoquer avec José Navarro et le syndicat CGT Mairie de Tarbes, la nécessité d’une rencontre avec Sylvie Ferrer pour aborder des sujets spécifiques lors de la venue d’Eric Coquerel.
Ces sujets concernent d’une part des problématiques industrielles, avec la présence annoncée de José Coquerel pour discuter des chantiers de Tarbes et des forges et d’autre part les questions de service public qui sont au cœur des préoccupations surtout face à la dégradation alarmante de l’ensemble des administrations publiques.
En ce qui concerne les services publics, Gilles Hourie prend comme exemple un cas emblématique de cette crise qui a récemment fait les gros titres : le report du procès de Gérard Trémège, initialement prévu pour le 3 mars, et qui a été repoussé à octobre en raison d’un manque de personnel au sein de la justice. « Cette situation a soulevé des inquiétudes quant à l’incapacité du système judiciaire à fonctionner correctement, une préoccupation à laquelle nous avons réagi en faisant une déclaration de presse. Certaines personnes ont critiqué notre intervention, estimant que cela ne relevait pas de notre domaine, mais nous considérons que défendre l’accès à la justice est bien un rôle syndical ».
Un constat de défaillance qui se répercute à l’échelle nationale, où des autorités judiciaires reconnaissent également que le manque de moyens entrave le bon fonctionnement de la justice. Une magistrate a même publié un ouvrage soulignant que, faute de jugements en temps et en heure, des individus à risque sont libérés, mettant en danger la sécurité publique. Les plaintes déposées dans les commissariats sont de plus en plus souvent classées sans examen, là encore en raison d’un manque de personnel.
« Une situation qui n’épargne pas les collectivités territoriales, qui, comme nous le constatons à Tarbes, peinent à remplir leurs missions. Les impôts, l’hôpital public et les services de proximité sont tous touchés par la même crise. Nous avons depuis longtemps alerté sur le fait que lorsque le service public faillit dans ses missions, c’est la République qui en souffre. La liberté, l’égalité et la fraternité, valeurs fondamentales, reposent sur un service public qui fonctionne efficacement », rappelle le secrétaire syndical
Et de poursuivre : « Nous nous apprêtons à aborder ces enjeux avec Éric Coquerel, en insistant sur l’importance d’accorder des moyens conséquents au service public afin de redresser la situation. Nous avons également développé un organigramme au sein de notre collectivité, soulignant des priorités politiques telles que la lutte contre le dérèglement climatique et le soutien à l’action sociale. Tarbes, en tant qu’ancienne ville industrielle, fait face à des défis économiques considérables, avec une population de plus en plus précarisée.
L’éducation un axe vital : « Nous plaidons pour une éducation qui émancipe et intègre non seulement le scolaire, mais aussi la culture et le sport. Actuellement, l’école reproduit des inégalités sociales, un constat alarmant qui doit être corrigé. Nous proposons de renforcer les compétences des agents de service dans le cadre éducatif, notamment les ATSEM, dont le rôle est fondamental dans l’accompagnement des enfants. De plus, nous appelons à une professionnalisation des animateurs en milieu scolaire en envisageant une formation plus adaptée. L’animation joue un rôle crucial dans la réussite scolaire, et il est essentiel de reconnaître le travail acharné de ceux qui se dévouent à cette tâche. Enfin, notre objectif est de favoriser une collaboration entre tous les acteurs de l’éducation, afin de créer des projets globaux qui garantissent le succès de chaque élève. La réussite de tous est notre priorité et il est impératif d’agir maintenant pour éviter une dégradation supplémentaire du système éducatif ».
José Navarro a souligné l’impact direct des décisions nationales sur les services publics locaux. Il a exprimé son intérêt pour la visite d’Éric Coquerel, président de la commission des finances, en raison des répercussions significatives de l’adoption du projet de loi de finances pour 2025 qui s’est faite sans vote, grâce à l’article 49-3.
Il a rappelé que cette situation a entraîné des conséquences palpables sur le terrain, affectant tant les services publics que la vie quotidienne des Français. Bien que le gouvernement ait évoqué des scénarios alarmants concernant la cessation de paiement de certains services, il a été prouvé que ces affirmations étaient infondées. Pour autant, il a été noté qu’une loi d’exception a été mise en place, avec une réduction des dépenses publiques à seulement 25 %.
Les coupes budgétaires se sont traduites par des subventions diminuées et des promesses non tenues concernant le service civique pour les jeunes, déplorant que le gouvernement, sous la direction d’Emmanuel Macron, utilise le 49-3 pour faire passer des lois sans véritable débat démocratique, ce qui se traduit par des budgets restrictifs, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’écologie et de la recherche.
Le budget pour 2025 est décrit comme l’un des plus restrictifs de la Ve République, et insiste sur le fait que ce sont les travailleurs et les fonctionnaires qui subiront le poids des décisions prises. Pendant ce temps les plus riches se plaignent d’éventuelles taxes, incitant à un débat sur l’équité fiscale et les inégalités croissantes.
Au-delà des coupes budgétaires, José Navarro aborde la question des exonérations de cotisations patronales qui atteignent des sommets et sans compensation adéquate par l’État. Cette situation selon lui souligne un manque de contrôle de l’utilisation des aides publiques aux entreprises, comme en témoigne la situation de la société Toupnot à Lourdes.
Les difficultés rencontrées par les entreprises locales et la nécessité d’un contrôle des aides gouvernementales seront des thèmes centraux dans les discussions avec Eric Coquerel. « J’espère que la réunion permettra de soulever des questions cruciales sur l’avenir des entreprises stratégiques de la région ainsi que sur le rôle des collectivités territoriales déjà fragilisées par des réductions budgétaires ».
En conclusion la rencontre avec Éric Coquerel s’annonce comme une opportunité d’aborder les enjeux majeurs qui touchent les services publics et les entreprises à Tarbes, dans un contexte de restrictions budgétaires sans précédent.
Nicole Lafourcade
rédaction
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