Des doutes pèsent sur le devenir de l’internat de l’IME du Clos Fleuri d’Ordizan

Le 17 décembre dernier, suite à un CSE les employés et les familles ont appris le projet de déménagement temporaire de l’internat de l’IME du Clos Fleuri situé à Ordizan pour aller à l’IEM Pedebidou à Tournay.
Le déménagement serait prévu avec les salariés avec des allers retours quotidiens car les enfants continueraient toujours à être accueillis en externat à Ordizan.

Les représentants du personnel et les parents ont tenu a rencontrer la presse pour faire le point sur la situation : « Lors de ce CSE, aucune présentation du projet a été soumis, aucune réflexion mais une annonce de déménagement le 3 mars. Ce déménagement concerne 6 enfants. L’externat resterait à Ordizan , toutes ces allées et venues engendreraient un lourd traumatisme pour les enfants et pourrait entraîner des pathologies supplémentaires  ».

Les salariés se posent beaucoup de questions : qui conduirait les enfants le matin et le soir ? Quel personnel pour les conduire à Tournay ? Pour combien de temps ? Etc… aucune réponse

La représentante des familles précise que le maire d’Ordizan, Sylvie Ferrer ainsi que les conseillers départementaux du Haut Adour étaient à leur cotés.

Le 18 février prochain, une réunion doit avoir lieu et des actions seront menées pour faire avorter les soi-disant travaux qui cachent le regroupement des deux IME.

Aurore Artigue, déléguée syndicale CGT, ne cache pas sa colère vis-à-vis de l’APF Occitanie qui fait la sourde oreille : « Oui, les bâtiments sont vétustes mais des travaux peuvent avoir lieu sans déménager les enfants tous les jours. S’il y a un déficit ce n’est pas notre problème mais celui des gestionnaires. Ces 6 enfants sont déjà lourdement handicapés et les familles ont besoin de cette structure. Nous ne pouvons pas accepter un tel projet quand nous parlons de l’accompagnement des plus fragiles. »

Les représentants du personnel et les familles sont opposés à ce déménagement qui va engendrer des dégradations de travail des salariés mais aussi de prise en charge des enfants polyhandicapés.

Nicole Lafourcade