Le TGB déroule son basket

Tarbes-Nantes-Rezé : 70-42 Mi-temps 31-23 ( 12-14, 19-9, 15-10, 24-9)

• Pour Tarbes : 34 paniers réussis sur 61 tentés, dont 2/4 à 3 points et 1/2 lancers-francs, 36 rebonds dont 9 offensifs, 19 passes décisives, 13 ballons perdus, 9 interceptions, 4 contres, 10 fautes. Les marqueuses : Cata-Chitiga (16 points) Sipaciviute (10), Dubljevic (10), Thorn (9), Jannault (8), Lepron (6), El Gargati (5), Eric (2), Nsoki (2), Tyutyundzhieva (2).

• Pour Nantes-Rezé : 18 paniers réussis sur 51 tentés, dont 3/11 à 3 points et 3/7 lancers-francs. 20 rebonds dont 4 offensifs, 10 passes décisives, 15 ballons perdus, 5 interceptions, 1 contre, 16 fautes (Andreyeva éliminée pour 5 fautes). Les marqueuses : Podrug (16 points), Andreyeva (11), Plust (5), Smith (4), Hightower (2), Sy-Diop (2), Cousseins-Smith (2).

On s’attendait à un match difficile face à une des équipes favorites pour figurer dans le dernier carré et dirigée par Laurent Buffard, plusieurs fois titré avec Valenciennes. D’autant que les Tarbaises avaient souffert contre Kaunas et qu’elles étaient toujours privées de Matic, victime d’une contracture. Un premier test au Quai de l’Adour dans ce Championnat 2011, après celui de Bourges. Il semble que cette équipe a changé de dimension depuis une dizaine de jours et qu’elle a vraiment pris ses marques en championnat. Il n’y a qu’à lire sa fiche de stats avec 19 passes contre Nantes les filles d’Alain Jardel ont rendu une copie presque parfaite, maîtrisant la rencontre de bout en bout. Même si Nantes a pu faire illusion au cours du 1er quart temps remporté 12-14. Le TGB avait fait la différence à l’intérieur par son duo Sipaviciute et Cata-Chitiga (6-0) mais Nantes par Andreyeva à 3 points et deux contres avait repris le score 6-7. Une entame de match de folie où les deux équipes prenaient tour à tour les commandes. 10-7, 10-11, 12-11 et 12-14 grâce à un nouveau shoot à 3 points d’Andreyeva. Le début du second quart temps démarrait sur le même tempo mais peu à peu Tarbes creusait l’écart 20-16 en alternant jeu intérieur et jeu extérieur. Nantes résistait 20-18, mais le TGB maintenait sa pression 25-18, 27-19, 31-21 et Nantes, par Podrug, réduisait l’écart à 10" de la pause (31-23).

A la reprise, Tarbes creusait l’écart sur deux interceptions consécutives 41-25 et gérait tranquillement son viatique jusqu’à la fin du troisième quart temps (46-33). Treize points d’avance que le TGB allait faire fructifier tout en faisant tourner son effectif. 52-35, 54-37, 54-40, avant de placer une nouvelle accélération en s’appuyant sur sa défense et en exploitant au mieux les balles de contre avec un 12-0 et un 66-40 au tableau de marque à 3’ de la fin. L’occasion pour Alain Jardel de faire entrer une jeune Bulgare de 17 ans du Centre de Formation du club, découverte en Bulgarie par Polina Tzékova. Un nom aussi difficile à dire qu’à écrire : Khristina Tyutyundzhieva, mais qu’il faudra retenir car elle a marqué un panier difficile, qu’elle a réussi un contre et qu’elle a pris 3 rebonds défensifs en 180" !!! Un TGB qui finissait en beauté avec un superbe tir de la minuscule Eric (70-42). A noter car c’est assez rare que toutes les Tarbaises qui sont entrées ont marqué au moins un panier.

Jean-Jacques Lasserre

• Laurent Buffard, entraîneur de Nantes-Rezé : "On vient de faire deux fois 8 heures de trajet pour jouer au Portugal et ce soir on n’a rien montré. A part les dix premières minutes où on mène 12-14 ! Tarbes nous a fait une démonstration de basket qui est digne d’une équipe d’Euroligue. Il n’y a pas trop de souci pour jouer encore la finale cette année. Quand on accroche Bourges dans sa salle et qu’on ne perd que de 4 points , c’est bon signe et c’est de bon augure pour la suite. Tout le monde disait que Tarbes était moins fort cette année, mais moi, je les trouve très forts. Ils sont très forts dans le physique, dans l’approche du jeu, en défense et dans tous les secteurs !"

• Florence Lepron, capitaine du TGB : "Il y a eu de bonnes choses et d’autres moins bonnes mais c’est une soirée très positive quand même. C’est sûr que par rapport au début de saison, on a avancé et ce soir, c’est une preuve de notre évolution. Ce championnat est très homogène et on ne peut se permettre de perdre des points à domicile. Nantes fait partie des 6 ou 7 équipes qui peuvent jouer le Top 4 mais ce soir elle ne nous a pas proposé son meilleur niveau."

• Michel Uriarte, Président du TGB : "Je pense que là aussi le travail paye. Si la Coupe d’Europe coûte du physique, je crois sincèrement que jouer deux fois par semaine et de faire des matchs contre des équipes européennes beaucoup plus fortes, ça nous tire vers le haut. La preuve ce soir ! Je ne sais combien de temps ça va durer mais j’espère le plus longtemps possible..."

• Alain Jardel, entraîneur du TGB : "C’est un match d’autant plus abouti que pour moi, il y a des chiffres révélateurs que j’aurais pu jouer au loto. C’est 42, le nombre de points concédés, car c’est terrible de mettre 28 points d’écart en laissant une équipe à 42 ! C’est un signe de nos progrès en défense et je suis vraiment très content. 13, non parce que c’est un chiffre porte-bonheur, mais parce que c’est le nombre de balles perdues. Je signe immédiatement pour que ça continue comme ça toute la vie. Ensuite il y 36 qui est le nombre de rebonds, qui fait qu’on s’installe comme la meilleure équipe en France au rebond. Après, dans l’ordonnancement du jeu, je suis toujours en train de râler parce que je pense qu’on peut faire beaucoup mieux en se donnant beaucoup moins de peine. On invente des choses, alors qu’il y a des choses qui sont prévues et qu’il faut tout simplement faire. Malgré la répétition des matchs on a pu laisser un peu au repos Jelena Dubljevic et tout le monde a pu jouer à l’unisson. Chacune a eu son petit moment de gloire comme en particulier la jeune Khristina qui a fait ses premiers pas en Ligue Féminine. C’est la preuve qu’on peut faire jouer des jeunes quand la confiance est là. Tout est finalement un problème mental de confiance, d’assumer et d’assurer des choses simples !" Un changement de comportement enregistré déjà à Bourges et contre Kaunas. "J’ai été très critique sur ce match mais je l’ai revu à la vidéo et c’était un très beau match d’Euroligue avec beaucoup d’intensité par rapport aux matchs de championnat de France. J’ai revu les matchs de Nantes pour préparer la rencontre et quand j’ai regardé l’intensité, ça n’avait rien à voir, même contre Basket Landes... "

Recueilli par Jean-Jacques Lasserre