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TPR : Une victoire à la Pyrrhus

mercredi 18 janvier 2023 par Rédaction

Au-delà de cette première victoire après sept déplacements, bonifiée en prime, qui permet aux Tarbais de rester dans le haut de tableau, la blessure de Thomas Lhusero est ce qui pouvait arriver de pire. Car Thomas Lhusero est un des joueurs clés, sinon le joueur clé du Stado-TPR, par son influence sur le terrain. Lulu, c’est un leader, un gagneur, un catalyseur, qui peut renverser le cours d’un match par ses initiatives. C’est un joueur important dans le dispositif tarbais, efficace dans toutes les facettes du poste de demi-de-mêlée, dont il possède la vista, la roublardise, la passe, le jeu au pied, qui en font un joueur indispensable. Au-delà de ses qualités rugbystiques, Thomas Lhusero est un aboyeur, un harangueur qui mobilise ses joueurs par la voix et qui montre la voie par son engagement. C’est un joueur qui ne s’économise jamais, qui est souvent le premier sous les chandelles défensives et offensives grâce à son sens du placement et de l’anticipation. C’est un joueur qui, de par son tempérament, s’expose physiquement en défense mais aussi en allant défier les « gros » en attaque. C’est un joueur qui rassure ses coéquipiers et qui pèse énormément sur le jeu tarbais. La saison dernière, son absence après une blessure à Cognac, justement, avait coïncidé avec une série de cinq défaites d’affilée, dont deux à domicile contre Suresnes et Blagnac, qui avaient plombé la saison.

Pourquoi garder Lhusero sur le terrain alors que le score était fait

Si doit souligner la part du staff, sur le plan tactique et mental, cette saison notamment dans la préparation d’un match piège à Cognac, on peut se demander pourquoi, Thomas Lhusero n’est pas sorti à la 70ème minute, après l’essai de pénalité. Le score était fait, le bonus offensif consolidé et Blagnac était en double infériorité numérique. On peut comprendre que le demi-de-mêlée soit resté sur le terrain lorsque le score était de 9-20, car sur un improbable essai, au vu du match, Cognac aurait enlevé le bonus offensif et serait revenu à portée de fusil. Mais là, c’est incompréhensible de laisser son meilleur joueur sur le terrain alors que Millet est gravement blessé et qu’il n’y a plus que Dulucq pour tenir le poste. Un Dulucq qui avait bien son rang pendant plus d’une heure lors de la victoire contre Chambéry. C’est complètement incompréhensible, parce que quand on connait le caractère et le tempérament de Lhusero, on sait qu’il se donnera à 120% tant qu’il sera sur le terrain. A cause de cet engagement sans faille, on sait que le risque de blessure est toujours possible et qu’il faut tout faire pour éviter d’en arriver là, surtout quand le score est fait.

Trois mois d’indisponibilité

Thomas Lhusero est rentré ce mardi midi chez lui après avoir été opéré d’une fracture du radius au milieu de l’avant bras, avec pose d’une plaque. Il devrait pouvoir rejouer dans trois mois, c’est-à-dire fin avril, pour disputer la dernière journée du championnat et les Barrages, si Tarbes se qualifiait. Autant dire que la saison est terminée pour lui.

Jean-Jacques Lasserre