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Tarbes-Narbonne : Les Vestiaires

lundi 17 octobre 2022 par Rédaction

Pour des raisons de légionellose, les douches du terrain d’Honneur de Trélut étaient interdites et les joueurs des deux équipes ont dû porter leurs affaires et se doucher dans les vestiaires flambants neufs du terrain d’entraînement. 

Du côté narbonnais : Déception et désillusion

Dépités bien sûr de rentrer bredouilles après avoir mené 0-10, les Narbonnais regrettaient la pénalité manquée du 0-13 (36ème) et surtout une grosse occasion d’essai, refusée pour un en avant (44ème). Sans prendre de risques, avec un jeu d’occupation parfait, sur les ballons rendus et une défense bien organisée, Narbonne a pris le score sur pénalité et sur un splendide essai en première main. Le coup avait été bien calculé, avec des jeunes aux dents longues pour débuter et les cadres sur le banc pour achever le boulot. Mais c’était sans compter sur la réaction tarbaise qui a pris le match à son compte en seconde période, grâce à sa mêlée (sept pénalités).

Sébastien Logerot : On a des regrets quand même

« On fait une bonne première mi-temps. C’est dommage qu’on ne passe pas la pénalité du 13-0 juste avant la mi-temps et qu’on prenne un essai juste derrière », regrette l’entraîneur des arrières. « On devait mener 13-0 et on se retrouve 10 à 7. Déjà, on prend un coup sur la tête. Sur ce match, on est très sanctionné en mêlée pour espérer quelque chose. » Pourtant le match aurait pu rebasculer au début de la seconde mi-temps. C’est dommage parce qu’on a une occasion sur un essai refusé après touche où on peut vraiment faire le break. Je suis en haut et j’ai vraiment le sentiment, sur les images, qu’il n’y a rien à dire et qu’il y a essai. » Le sort de la rencontre aurait pu changer mais l’entraîneur ne souhaite pas polémiquer. « C‘est une décision arbitrale mais il faut respecter l’arbitre et il faut respecter le jeu. Après, ça va vite, on prend un nouveau coup sur la tête et on est distancé. On essaie en fin de match de revenir. On fait du rugby de folie, un peu n’importe comment et de n’importe où. » Pour Sébastien Logerot, il y avait pourtant la place pour ramener quelque chose de Bigorre. « On ne s’est pas caché là-dessus. On se déplace à chaque fois pour glaner des points et on était dans le vrai en première mi-temps. Je pense qu’on a eu des opportunités de distancer cette équipe de Tarbes et éventuellement de gagner ce match. » Pour autant le technicien admet sportivement. « Après, on a eu ce gros temps faible en seconde mi-temps qui nous fait mal. L’état d’esprit de Tarbes a fait la différence, on a perdu la bataille du sol. C’est une équipe forte en conquête et Tarbes s’est nourri de nos fautes en mêlées. Les Tarbais ont vraiment repris confiance là-dessus. »  

A nous de revenir aux bases du rugby

Les Narbonnais, lourdement sanctionnés en mêlée et privés de ballons, se sont retrouvés sous pression en seconde mi-temps. « En première mi-temps, on menait au score et on n’avait pas forcément besoin de faire le jeu. En seconde mi-temps, on devait revenir pour essayer de ramener le bonus défensif. On s’est exposé, forcément et on est tombé sur une équipe vaillante, bien en place défensivement, qui nous a mis sous pression. Et nous, on a déjoué, sur cette fin de deuxième mi-temps. Mais il y a des regrets quand même. » D’autant que le scénario se présentait comme prévu avec des cadres placés sur le banc pour faire la décision en seconde période. « Oui, le scénario à 10-0 était bon, tout se passait bien. Je crois qu’on maîtrisait bien les choses. On avait fait le pari de mettre de l’expérience sur le banc et on était confiant là-dessus. Cette mêlée tarbaise et ces ballons récupérés au sol, nous font mal. » Malgré une dizaine de joueurs blessés, dont des cadres, comme Madaule, Nouhaillaguet, Caffo, Rebussonne, Castinel, David, Kane, Homer et une intersaison compliquée, sans président, l’entraîneur se refuse à évoquer des circonstances atténuantes. « Non, en toute honnêteté, on ne se cachera pas derrière cela. On l’a digéré, on s’est reconstruit. On sait qu’on est sur une année de construction, une année de transition. On sait que ça prend du temps mais on a été plutôt cohérent sur les premiers résultats à domicile. Là, on marque un peu le pas dans un Bloc qui est compliqué. On a la réception de Bourg-en-Bresse et il va falloir se remettre vite la tête à l’endroit. Dans ce Championnat, il ne faut pas s’endormir, sinon on est très vite distancé. A nous de corriger nos erreurs contre Tarbes pour ne pas les reproduire. » Un match contre un relégué de Pro D2 qui devrait mieux convenir aux Narbonnais qui ont du mal à se réadapter à la rudesse de la Nationale. « C’est beaucoup plus haché, les rucks sont moins propres, les ballons sont plus contestés, le temps de jeu effectif est beaucoup moins important. Le jeu est moins propre, il y a beaucoup plus de fautes. C’est plus axé sur la conquête, sur le jeu au sol, sur les phases de combat, etc… Il faut vite s’adapter car on a des lacunes en ce moment là-dessus. A nous de revenir sur les bases et à être plus focus sur les mêlées, les touches, les rucks et l’occupation. Si on a ces facteurs là, on existe en Nationale, sinon on se retrouve en difficultés. »

Du côté tarbais : Confiance et mêlée souveraine

Même à 0-10, les Tarbais, en confiance et sûrs de leur force, assurent n’avoir jamais douté. Malgré la sortie de Filomeno, touché aux lombaires sur un placage peu académique, la mêlée tarbaise s’est avérée souveraine en récoltant sept pénalités. Autre sortie sur blessure, celle de Dumestre touché à une épaule. Endormis en première période, incapables de concrétiser leur domination, les Tarbais, menés 0-10, se sont réveillés et ont infligé un 23-0 à des Narbonnais enfin mis sous pression et outrageusement dominés en mêlée.

Antoine Palisse : On a remis les pendules à l’heure à la mi-temps

Le jeune pilier est entré en seconde période mais même sur le banc, il n’a jamais douté. « En première mi-temps, on joue souvent dans leur camp mais on n’arrive pas à marquer. On n’a jamais paniqué parce qu’on s’est dit : Il y a juste à se concentrer et à faire notre jeu. On ne s’est vraiment pas mis la pression. On était serein et on a remis les pendules à l’heure à la mi-temps. Et en seconde mi-temps, on s’est envoyé. » L’essai de Lhusero, en fin de première période, au bout d’une quinzaine de temps de jeu et d’un pilonnage intense, a aussi bien aidé. « Il est mérité parce qu’on avait passé beaucoup de temps dans leurs 22 mètres sans jamais concrétiser. On sentait qu’il allait venir, parce qu’on avait tout fait pour y arriver. On marque au bon moment et ça nous a donné un coup de boost pour la seconde mi-temps. »

Thomas Lhusero : On occupe beaucoup sans arriver à marquer

Le demi de mêlée a été le catalyseur de la Remontada bigourdane avec un essai de filou au ras d’un ruck et un 50/22 pour l’essai de Massyn, sur une touche à cinq mètres. Mais il occulte aussitôt. « Moi, je ne suis qu’à la conclusion. Le gros du travail, ce sont les avants. On enchaîne, on enchaîne, on les resserre et je trouve un intervalle à la fin. » Jusqu’à ce moment là les Tarbais, qui n’arrivaient pas à mettre du rythme et de l’intensité, étaient menés 0-10.  « On occupe beaucoup sans arriver à marquer face à une équipe très bien placée en défense », reconnaît Thomas Lhusero. Un essai juste avant la mi-temps qui change la physionomie du match. « On se remobilise et après on fait une très bonne entame avec une très bonne mêlée qui nous permet de prendre des pénalités.

Jimi Maximin : On ne mettait pas assez de rythme

Le seconde ligne palois vient d’enchaîner un deuxième match par une victoire, après une défaite bonifiée. « Très content d’avoir gagné. Pour l’instant tout se passe bien, le Stado m’apporte beaucoup. Je suis très content de pouvoir jouer au rugby régulièrement et si je peux aussi apporter au Stado, je suis très content de le faire. C’est du gagnant-gagnant et pour moi, personnellement, je suis vraiment bien. » Depuis l’an passé l’équipe tarbaise a changée mais il s’y sent aussi bien. « Il y a plus de jeunes et il y a forcément plus de rythme. Le niveau des jeunes est très bon et tous les joueurs s’envoient comme des chiens. » Son seul regret jusqu’ici, c’est la défaite à Hyères-Carqueiranne pour son retour. « C’est une déception mais on ne peut rien sur certaines décisions arbitrales. De notre côté, on a commis aussi pas mal d’erreurs mais le plus important, c’est qu’on ait pris un point de bonus. » Cette fois, malgré des débuts compliqués, la victoire était au bout. « C’était un faux rythme au début mais on s’est réglé en deuxième mi-temps. En première mi-temps, on avait de l’avancée sur nos contacts mais on ne mettait pas assez de rythme dans nos enchaînements. Du coup, on ne les mettait pas à la faute et ils avaient le temps de se replacer. Le déclic, c’est à la fin de la première mi-temps où on enchaîne, on enchaîne, on enchaîne, et on marque derrière. Du coup, on joue comme des morts de faim, on les met à la faute et on marque. »

Maxime Oltmann : On connaît nos forces

L’ailier, plus sollicité sur les chandelles que sur les ballons en bout d’aile, savoure tout de même. « On savait que c’était une équipe performante et très bien placée en défense. On a quand même voulu faire notre jeu avec du large-large pour les déplacer. On s’est heurté à un mur, même si ça s’est ouvert deux fois mais on ne score pas. » Des points gâchés aussi au pied avec deux pénalités manquées (15ème et 38ème). Au contraire, avec de rares ballons, Narbonne a marqué chaque fois qu’il est rentré dans le camp bigourdan en première mi-temps (23ème et 32ème). « C’est une équipe qui envoie aussi du jeu en première main, comme ils l’ont montré quand ils ont marqué l’essai. » Les Tarbais ont aussi failli dans leur jeu au pied d’occupation et de pression. « On n’a pas réussi à les mettre en difficultés mais eux oui », avoue le jeune papa. « On a encore de la marge de progression et il faut continuer à travailler. » Même si l’essai de Lhusero, en toute fin de première mi-temps, a rassuré les Tarbais, ils n’ont jamais été inquiets, confirme Maxime Oltmann. « Non, pas du tout. On connaît notre jeu, on connaît notre puissance, on connaît nos forces. On sait pourquoi ça n’a pas marché et on a joué plus dur, on a mis plus de jeu de pression et on a récupéré plus de ballons. C’est notre point fort et à partir de là, on joue. On est dans l’avancée, on les met à la faute et on prend les points. On plusieurs types de jeu et quand on voit que ça ne passe pas, on passe à autre chose. »

Anthony Fuertes : Sans paniquer, on a su trouver des solutions

De retour de blessure l’ouvreur a de nouveau pesé sur la rencontre avec deux transformations et trois pénalités qui ont fait la différence à des moments clés du match.  « J’avais fait des tests en début de semaine avec les kinés et le prépa Rémi. Je me suis bien entraîné, je me sentais bien et j’avais envie de prendre mon rôle de buteur totalement. » Malgré un échec en début de match, le buteur a réussi un 5/5 avant d’échouer sur un dernier tir à la 80ème minute. « Je n’ai pas eu de réussite sur la première mais j’ai retrouvé les sensations de suite et après, ça s’est bien passé. » Les Tarbais ont dominé le début de la rencontre sans pouvoir concrétiser leurs temps forts. « On est tombé sur une belle défense, bien organisée, qui ne se consommait pas dans les rucks, ce qui fait qu’ils avaient un gros rideau. On avait pratiquement toute la possession et il fallait les défier. A cause de nos petites imprécisions, ils ont résisté et ils ont marqué un bel essai en première main. » Menés 0-10 les Tarbais ont su réagir par un gros enchaînement qui les a remis en confiance et qui a fait douter les Narbonnais. « Ce qui a été très positif, c’est qu’on ne s’est pas affolé. Je pense, que notre essai, juste avant la mi-temps, valide notre état d’esprit et nous redonne de l’espoir et de l’allant pour la seconde période. Sans paniquer, on su trouver les solutions contre une belle défense. » Une solution qui est venue aussi de la supériorité de la mêlée tarbaise qui a laminé sa rivale et l’a privée de munitions. « On s’est rattrapé sur la mêlée fermée, sur les rucks en seconde période et il faut féliciter notre huit de devant. Je pense que sans eux, en seconde mi-temps, ça aurait continué à être un match cadenassé. Et là, au final, on a réussi à se mettre à l’abri et à les priver du défensif. » Audois d’origine, ce match avait une saveur particulière pour Anthony Fuertes. « Pour moi, cette victoire a un petit goût particulier, parce qu’il y avait toute ma famille. Ils se sont déplacés exprès pour ça de Narbonne. J’avais dit, que Narbonne ça me réussissait et ça a continué (rires). En 2020, Dijon avait battu Narbonne 20-12, avec quatre pénalités de Fuertes qui était rentré en seconde mi-temps.

Romain Terrain : Bravo aux « Gros », merci à la mêlée

« C’est toujours pareil, c’est le même problème depuis le début, c’est notre maîtrise dans les zones de marque » analyse l’entraîneur des avants pour expliquer la domination tarbaise stérile en première période. « On perd le ballon sur une pénaltouche, on a plusieurs ballons dans leurs 22 mètres et à chaque fois, on ne le conserve pas. On se le fait arracher, on se le fait gratter. Du coup, on se retrouve vite dans notre camp et eux, ils se montrent assez réalistes. Sur une défense qu’on avait vue cette semaine, ils ont réussi à nous mettre un essai. » Le match a eu du mal à démarrer, entre deux équipes qui se craignaient et qui jouaient lourd au classement. « On a eu du mal à rentrer dans notre match, il n’y a pas eu beaucoup de rythme au début. On est resté dix minutes où il n’y avait pas de jeu, que des mêlées, des touches, des arrêts de jeu. » Heureusement les Tarbais ont su réagir, même tardivement, par un essai au bout de multiples temps de jeu. « On a eu un peu de mal à s’y mettre. Après notre essai, juste avant la mi-temps, nous a ressoudés. » Un essai conforme au plan de jeu préconisé pour prendre en défaut une défense bien organisée, mais appliqué trop tardivement par les joueurs. « On avait vu dans la semaine comment les jouer. A la mi-temps, on les a bien repositivés et on a remis les choses bien en place. On leur a dit de bien construire le match et de ne pas vouloir aller trop vite. » En seconde mi-temps, le plan a été respecté à la lettre et les Tarbais ont construit leur victoire pénalité par pénalité. L’ancien talonneur rend hommage à ses avants qui ont renversé le cours de la rencontre. « Bravo aux gros, merci à la mêlée qui nous a sauvé et qui nous a remis dans le match. Elle nous a permis de scorer vite et de prendre le large. »

Florian Lamothe : Le problème, c’est qu’on a dominé sans scorer

« On fait vingt bonnes minutes, le problème c’est qu’on ne score pas » explique le jeune talonneur rentré en cours de match. « On a l’impression d’avoir dominé et on repart avec zéro point, ça fait un peu mal à la tête. Eux, ils viennent deux fois, ils marquent assez facilement et on se retrouve à 10-0 face quand même à une belle équipe de Narbonne » L’essai inscrit juste avant la mi-temps libère les Tarbais et crispe les Audois. « Cet essai nous booste et on remet assez facilement la marche avant, sans balayer le terrain et sans jouer pour jouer. On joue vraiment pour avancer. » Ce jeu de destruction dans l’axe a fait du mal à une belle équipe narbonnaise. « C’est une équipe qui fait du jeu mais qui est plus dans l’évitement que dans le frontal, même si elle a des gros porteurs de balles. » Florian Lamothe souligne l’appui important du public qui a encouragé ses joueurs et qui leur a fait un clapping à la fin. Une première à Trélut.

Enzo Mondon : C’est une victoire à quarante et pas à vingt-trois

« On fait une bonne entame mais on manque de réalisme, sur des points au pied, sur une pénaltouche à cinq mètres », souligne à son tour le capitaine tarbais. « On n’arrive pas à marquer et on les met tranquillement dans le match. Ils scorent sur pénalité et sur un bon lancement, avec un essai en première main. » Malgré un débours de dix points après avoir dominé en vain, les Tarbais ne se sont pas affolés. « C’est la maturité du Groupe qui a fait qu’on a su se resserrer. On ne s’est pas affolé et du coup, on fait une bonne séquence, à la fin de la première mi-temps, qui nous permet de revenir au score. » Les Tarbais sont revenus métamorphosés sur le terrain. « On a réussi à scorer rapidement et à prendre le dessus en deuxième mi-temps. C’est très positif. » Les Tarbais ont changé leur plan de jeu par rapport au début de la rencontre. « On n’arrivait pas à toucher nos couloirs. On avait du mal, offensivement, à mettre notre jeu en place. C’est ensuite la mêlée qui nous a permis de reprendre le dessus et de les marquer vraiment. » Cette équipe tarbaise, de par son comportement et ses résultats, a franchi un palier qui lui a permis de gagner un match qu’elle aurait peut-être perdu la saison dernière. « Je ne sais pas », répond diplomatiquement Enzo Mondon. « Comme le staff l’a dit dans les vestiaires, c’est une victoire à quarante mecs et pas à vingt-trois. L’année dernière, on se serait peut-être plus affolé mais dans ce Groupe là, les jeunes ont pris une ou deux années de maturité de plus en Nationale. Les recrues apportent vraiment. C’est très positif, on sent qu’on avance et qu’on passe des paliers chaque week-end. C’est de bon augure… »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre