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Felipe Manu

mercredi 14 septembre 2022 par Rédaction

On se souvient que sa signature à Cognac avait été un véritable coup de tonnerre en Bigorre car personne ne s’y attendait ou plutôt ne voulait s’attendre à un possible départ. Pourtant les signes précurseurs existaient, comme sa sortie lors du dernier match à Trélut contre Albi qui ressemblait à des adieux. Comme ce dernier maillot du Stado-TPR, signé par tous ses coéquipiers, lors de la soirée de fin de saison offerte par les « Amis du TPR ». Mais comme le Président Terré, les supporters étaient convaincus que Manu signerait une saison de plus et terminerait son immense carrière, quoiqu’il arrive, à Tarbes.

Chapeau à cette jeune équipe

Le Néo-Zélandais a fait son trou en Charente comme il l’avait fait en Bigorre. Dès son arrivée il s’est imposé par son charisme et il est devenu un leader de vestiaire et de terrain, non par les mots mais par son exemplarité et son engagement sans faille. Manu est sorti ensanglanté, une arcade ouverte, soignée sur le terrain et recousue à l’infirmerie tarbaise par le docteur Bernard Zabotto. Le troisième ligne, en plus des 35 points encaissés est reparti avec une demi-douzaine de points de suture. Malgré tout et à son habitude, il s’est plié avec le sourire à une interview. Ses premiers mots ont été pour rendre hommage à son ancienne équipe. « Vraiment, ils ont très bien joué. Franchement chapeau. C’est une jeune équipe qui joue bien. Fuertes anime bien et fait jouer autour. Chacun joue pour les autres et franchement ça fait du bien de voir ça. » Felipe Manu était très attendu au centre du terrain et les Charentais n’ont jamais pu franchir le rideau bigourdan.  « Ils ont bien défendu mais nous, en même temps, on a gâché beaucoup de ballons. On a perdu aussi beaucoup de ballons, parce qu’ils ont bien défendu. Ils nous ont emmerdés dans tous les rucks. Je le redis encore, chapeau à cette jeune équipe du Stado. » Le troisième ligne a été bluffé par Jonathan Duffau. « Il a explosé l’année dernière et cette année, il est extraordinaire. Il faut laisser le temps aux mecs de gagner en expérience. »

J’étais très excité de revenir

 Felipe Manu a retrouvé Trélut avec une certaine émotion. « Franchement, j’étais très excité de revenir et j’étais impatient de voir l’équipe qu’ils ont reconstruit. Beaucoup d’anciens étaient blessés mais les autres et les nouveaux se sont bien envoyés. » Notamment les avants tarbais qui ont répondu plus que présent face à un pack charentais qui venait de dominer celui de Valence-Romans. « Tarbes a une belle mêlée c’est même très fort. »  Le Néo-Zélandais, qui, comme à Tarbes portait le N°8, mais poussait à l’aile droite de la troisième ligne, rend hommage à Massyn son successeur sud-africain. « C’est un très bon joueur sur tout le terrain. Ça m’a vraiment fait plaisir de jouer en face de lui. Il y a beaucoup de bons joueurs en troisième ligne, comme Aurélien Ricart ou Loan Réal qui était blessé. » Felipe Manu n’a pas été surpris par la faculté des Tarbais à jouer debout dans la défense. L’an passé, la continuité du jeu était gâchée par des fautes techniques, ce que le troisième ligne appelait à l’époque des points de détails. « L’année dernière, c’était pareil, il y avait la volonté de jouer debout mais les attitudes n’étaient pas bonnes. Cette année, ils se sont bien améliorés. L’année dernière, l’esprit était là mais il y avait des petits gestes qui manquaient et qui arrivent avec le temps. »

Je n’avais plus rien à donner à Tarbes

Ses yeux et sa voix traduisent sa sincérité et son respect pour ses anciens coéquipiers et son ancien club. Mais pour lui la page est tournée. « En vrai, je n’avais plus rien à donner à cette équipe. L’équipe se devait d’évoluer car elle était arrivée au bout du chemin et je n’avais plus rien à lui donner. J’étais revenu pour l’aider mais ils ont vraiment grandi et j’ai senti, personnellement, que je n’avais plus rien à lui apporter, au niveau du rugby, sur le terrain. » Lorsqu’il a été contacté par Cognac, le Néo-Zélandais a voulu relever un nouveau challenge en sortant du cocon tarbais où il s’était replié. « Quand mon pote Jone (Daunivucu) est revenu à Cognac, il m’a appelé. Il m’a parlé du nouveau projet qui m’a beaucoup intéressé et qui m’a stimulé mentalement. Je suis fier d’avoir été appelé pour en faire partie. A Tarbes, je n’avais plus rien à donner rugbystiquement. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre