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Retour sur Blagnac-Tarbes : 12-31

lundi 22 août 2022 par Rédaction

Dans ce second match, dans le cadre des « Rencontres de Maubourguet », les Tarbais ont été dominés 12-31 et ont reçu une leçon de rugby d’une brillante et entreprenante équipe de Blagnac qui a inscrit quatre essais de grande facture.

Les Réactions

Du côté blagnacais

Eric Escribano : Au rugby il faut avoir de l’humilité

Après le partage des points à Tyrosse 19-19, Blagnac, pris dans l’agressivité par les Landais, a su redresser la barre face à Tarbes. « Tyrosse nous a pris dans le combat. Au rugby, il faut avoir de l’humilité. C’est la valeur de notre sport. Un match de rugby, ça se gagne à 15 contre 15. C’est une valeur d’hommes d’abord. Ils nous ont embêtés dans les phases de libération et ça a été compliqué. » Contre Tarbes, Blagnac a remporté la bataille des rucks et a pu déployer un rugby chatoyant qu’on ne lui connaissait pas. « On a resserré notre Groupe, on est venu avec 28 joueurs. C’était un choix à l’approche du premier Bloc. Les Garçons veulent gagner leurs places et ils étaient très concentrés. On a travaillé ce qui n’allait pas et maintenant, on a quinze jours pour préparer le gros Bloc qui nous attend. » Un Bloc d’enfer avec la réception d’Albi, un déplacement à Valence-Romans, la réception de Tarbes pour le centenaire et un déplacement à Bourg-en-Bresse. « On joue trois favoris à la montée et on verra ce que ça donne. Nous, on joue notre Championnat, on joue le maintien et on ne changera pas d’avis sur notre philosophie. » Une philosophie basée sur le recrutement de jeunes joueurs encadrés par des joueurs pluriactifs plus expérimentés. « J’ai des jeunes qui ont 21 et 22 ans qui m’apportent des garanties pour l’avenir. C’est pourquoi je m’appuie sur la Formation Française. » Des Espoirs, venus de grands clubs, qui ont su se remettre en questions et mettre le nez dans le cambouis pour gagner la bataille au sol et offrir de bons ballons d’attaques.  « Ces Garçons, qui descendent des Centres de Formation de Toulouse, de Castres ou de Colomiers, ont su libérer deux ou trois bons ballons pour marquer de beaux essais. »

Benjamin Collet : Le jeu passe par le combat

L’ex-tarbais, après avoir joué à Bayonne, Valence-Romans et Narbonne, a choisi de terminer sa carrière dans son club formateur. A 33 ans, le troisième ligne de devoir et de combat, qui n’a connu que la Pro D2 ou le Top 14, a privilégié son avenir professionnel avec un statut pluriactif à Blagnac. « C’est à la fois mieux et à la fois plus dur. Le truc, c’est qu’on ne peut pas demander de l’exigence à des mecs qui sortent du boulot. Mais quand on sort du boulot, on respire et ça apporte aussi une certaine fraîcheur à l’entraînement. Même si tu es épuisé, tu es content de courir avec les copains. C’est le côté positif. Le côté négatif, si on doit en trouver un, c’est le rythme. On se lève à 6h30 et on se couche, avec l’entraînement le soir, vers 23h00. C’est une belle vie bien remplie mais c’est cool. » Sur le match Benjamin Collet, qui rentré à la mi-temps, savoure le succès et la manière. « On a fait un rugby de mouvement mais pour pouvoir le faire, ça passe par le combat. Même le grand Stade Toulousain, doit passer par du combat, s’il veut faire du jeu. On a combattu et par moments, un peu moins. On a manqué de constance mais là, ça a suffit. Mais contre Albi, dans quinze jours, ce ne sera pas suffisant. » Le TPR qu’il a connu a bien changé mais il a retrouvé quelques connaissances. « Maintenant les Papas de l’équipe, à part Duduche (Dumestre) qui est un vieux de la vieille, ce sont les minots que j’ai connu lorsque je jouais à Tarbes. Je suis heureux de les revoir. Il y en a d’autres que je connais, comme Antoine Bousquet, dont j’ai été l’éducateur au Stade, quand il était petit. Ça fait bizarre, mais c’est intéressant. »

Mathieu Vachon : On avait envie de se racheter

Le troisième ligne confirme qu’il ne devait pas jouer mais qu’il s’est senti prêt lors du dernier entraînement. Un match qu’il ne regrette pas d’avoir joué. « On avait envie de se racheter. On sortait d’une mauvaise performance à Tyrosse. On avait été pris dans le jeu au sol et on avait axé toute la semaine sur le jeu au sol et les libérations. Là, on a réussi à avoir des ballons propres et nos trois-quarts ont pu lancer le jeu et on a pu marquer de beaux essais. » Une large victoire qui rassure avant le début de la saison officielle. « C’est notre dernier match de préparation avant Albi en Championnat et on se devait d’avoir un résultat pour la confiance. On a bataillé défensivement en première mi-temps et ça s’est plus ouvert en seconde période. On a su en profiter et on est très content du résultat. »

Du côté tarbais

A leurs mines déconfites les Tarbais, au-delà du score, avaient bien conscience d’être passés complètement à côté de leur match et d’avoir déçu leurs supporters. Par rapport à Fleurance, les Tarbais n’ont pas retenu la leçon, pire ils ont failli en défense, leur credo de la saison future. Les jeunes tarbais, au contraire des jeunes Blagnacais, n’ont pas compris que le rugby c’était avant tout du combat. Que la Nationale, c’était un niveau bien au dessus du Championnat Espoirs, en termes d’intensité et de dureté. Il faut cependant rappeler que les Tarbais étaient privés de neuf de leurs cadres : Mondon, Sajous, Massyn, Réal, Berbizier, Paulet, Trotta, Alofa-Alofa et Vakacegu. De plus Millet et Dulucq étaient incertains avant la rencontre et Pees a joué alors qu’il était malade.

Romain Terrain : On va devoir changer d’attitude

L’entraîneur des avants ne se défile pas, laissant famille et enfants, pour un exercice difficile en pareilles circonstances. Avant tout, il essaye de positiver en rappelant que le score aurait pu être moins lourd. « Comme la semaine dernière, on a deux, trois occases, qu’on n’arrive pas à concrétiser. Après, on peut retenir qu’on a vu tous les joueurs à leurs postes lors de ces deux matchs de préparation. Ce qui va nous permettre de définir notre ossature pour les matchs de Championnat. On a un Groupe plutôt jeune et les Espoirs ont pris conscience du niveau de la Nationale qu’ils découvrent. » L’ancien joueur de devoir rappelle les fondamentaux : « On va devoir aborder les matchs avec une attitude différente. Quand on a changé d’attitude, en cours de match, on a pu enchaîner les temps de jeu. On prend les ballons arrêté et face à une défense qui monte fort, c’est difficile de mettre le jeu en place quand on n’est pas efficace sur les bases. Des munitions, on en a, mais après, il faut qu’on soit plus efficace pour sortir des ballons plus rapides, sinon on se retrouve en sous nombre pour attaquer. On va travailler sur ces deux matchs de préparation et on a quinze jours de travail pour bien préparer le début du Championnat. »

Lionel Terré : Blagnac maîtrise ses fondamentaux et sa défense

Le Président, qu’on avait senti agacé sur le banc des remplaçants, n’hésite pas à répondre malgré la gifle reçue sur ses terres professionnelles même si, comme il aime à le rappeler, c’est un Risclois d’origine. « Il faut raison garder. On va dire que les joueurs confirmés, que nous avons été cherchés, étaient confirmés et que les Espoirs, pour l’instant, ne restent que des Espoirs. Blagnac reste Blagnac et maîtrise ses fondamentaux et sa défense. » L’ancien demi-de-mêlée cherche à se rassurer sur l’ampleur du score. « Si on marque sur l’essai qui nous est refusé (service au pied de Pees à 7-14) ce n’est peut-être plus pareil. Je suis satisfait des recrues confirmées mais les Espoirs ont intérêt à se bouger, s’ils veulent exister à ce niveau là. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre