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Ambulanciers hospitaliers : le combat reprend ! (Communiqué de l’AFASH)

jeudi 27 janvier 2022 par Rédaction

« Les ambulanciers hospitaliers enfin promis à être reconnus comme des soignants ne seront pas rémunérés en tant que tel », s’impatiente l’Association française des ambulanciers SMUR et hospitaliers.

 

 

Plus de 20 ans d’attente… 6 mois de grèves éparses sur l’ensemble du territoire en 2021…. 1 journée de grève nationale, accompagnée d’une mobilisation devant le ministère des Solidarités et de la Santé en novembre… Un rendez-vous pris par le ministère avec l’ensemble des organisations syndicales le 14 janvier pour discuter de la seule profession non revalorisée dans le cadre du Ségur de la santé… Pour obtenir enfin une reconnaissance des ambulanciers hospitaliers comme des soignants, certes, mais sans aucune revalorisation salariale l’accompagnant. En ce début d’année, l’ensemble de la profession est contraint de se soulever à nouveau. Une mobilisation nationale est notamment prévue à Paris le 10 mars.

 

 La reconnaissance de l’ambulancier hospitalier comme un soignant

Le 14 janvier dernier, le ministère des Solidarités et de la Santé a promis de réformer le statut de l’ambulancier hospitalier en cédant à deux revendications sur quatre. De ce fait, les ambulanciers hospitaliers devraient enfin être reconnus comme des soignants.

 

En effet, si tous les ambulanciers diplômés d’État sont considérés par la loi comme des professionnels de santé, c’est-à-dire des soignants travaillant au contact du patient, depuis toujours, lorsqu’un ambulancier intègre la fonction publique hospitalière, il est relégué dans une filière ouvrière et technique de la catégorie C, qui ne correspond ni à sa formation, ni aux compétences acquises, encore moins à ses missions. Une aberration ! 

 

Au cours de la réunion, le ministère a également accepté de supprimer le mot « conducteur » des termes du nom du corps de métier des ambulanciers hospitaliers, appelé à l’hôpital, « conducteur ambulancier ». Une avancée juste et cohérente.

 

Antoine PEREIRA, Président de l’Association française des ambulanciers SMUR et hospitaliers explique : « Nous sommes avant tout des ambulanciers, c’est-à-dire, des soignants. La conduite représente uniquement l’une de nos missions. Il était temps de le reconnaître ! »

 

Sans le salaire, l’accompagnant !

Néanmoins, le 14 janvier le ministère a d’abord catégoriquement refusé l’idée d’intégrer les ambulanciers hospitaliers à la catégorie active qui reconnaît un risque particulier et des fatigues exceptionnelles, ainsi qu’un contact direct et permanent avec les patients. Pourtant, les ambulanciers travaillent bien au contact du patient et sont par ailleurs mobilisés dans le cadre de la continuité du service public, 24h/24, 7j/7. Ils sont confrontés à de nombreux risques, comme lors de la prise en soins de patients agités ou de crise épidémique, comme celle de la Covid-19.

 

Ensuite, le ministère a également refusé que les ambulanciers hospitaliers bénéficient de meilleurs salaires (correspondant aux grilles de salaires de la catégorie B). Pourtant, deux arguments révèlent que cette décision est inadaptée et incohérente :

D’abord, d’autres professionnels avec qui les ambulanciers hospitaliers partageaient les mêmes salaires, ont bénéficié, eux, d’une revalorisation salariale post Ségur. C’est le cas des aides-soignants, par exemple. Ensuite, la réforme du diplôme des ambulanciers, qui date de 2021, élargit la durée de leur formation et de leurs compétences professionnelles. Ils sont donc amenés à réaliser de nouveaux soins, gestes et actes, ce qui représente également de nouvelles responsabilités et des missions inadaptées aux salaires actuels.

 

« Comment comprendre et accepter que les ambulanciers en phase d’être reconnus comme des soignants et dont les compétences ont été étendues ne puissent pas bénéficier d’un salaire s’y adaptant ? », s’indigne Olivier RIO, Vice-président et porte-parole de l’AFASH

 

De nouvelles propositions

Pour faire face à ces refus, que le ministère justifie en expliquant que la catégorie active est amenée à disparaître et que les ambulanciers hospitaliers ont un diplôme non reconnu au niveau baccalauréat les empêchant de prétendre à évoluer en catégorie B, l’AFASH soutient de nouvelles propositions pour sortir les ambulanciers hospitaliers de cette voie sans issue :

 

-La mise en place d’un taux de promotion à la hauteur de 16% qui permettrait aux ambulanciers hospitaliers d’atteindre un niveau de salaire acceptable avant de partir à la retraite.

 

- La mise en place d’une mesure pour bénéficier d’une revalorisation de salaire correspondante à environ 50€/mois que les ambulanciers hospitaliers méritent puisqu’ils sont amenés à travailler dans des structures de soins au même titre qu’un aide-soignant, une pratique devenue très courante.

-Le recrutement de tous les ambulanciers au minima au grade « d’ambulancier », ce qui n’est pas le cas dans tous les établissements de santé publics.

 

 

Les organisations syndicales sont en cours de concertation pour définir les actions qui conduiront à la réingénierie complète du statut de l’ambulancier hospitalier, que l’AFASH soutiendra. 

 

 

A propos de l’AFASH

L’AFASH est l’Association Française des Ambulanciers SMUR et Hospitaliers. Elle a été créée en 2006. Elle compte actuellement 600 adhérents répartis sur tout le territoire. Elle fédère l’ensemble de la corporation ambulancière de la fonction publique, afin de faire reconnaître son activité à la hauteur de ses missions, ainsi que les spécificités du métier d’ambulancier SMUR. Ses objectifs principaux sont d’obtenir la juste reconnaissance de la profession d’ambulancier au sein de la fonction publique, l’amélioration de ses conditions de travail et l’évolution de la certification pour l’exercice de la profession en SMUR. Chaque année l’AFASH organise dans une ville différente les JEF (journées d’étude et de formation). www.afash.fr