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Débrief Tarbes-Dax

mardi 9 novembre 2021 par Rédaction

Fabien Fortassin : Soulagement et satisfaction

Une chandelle pour éclairer le match

Comme pressenti, ce match entre deux équipes qui restaient sur deux victoires bonifiées, ne s’est pas enflammé, même si sur le terrain la lutte a été plutôt chaude avec des défenses qui ont pris le pas sur les attaques. Les vingt premières minutes ont ressemblé à un round d’observation entre deux poids lourds qui craignent le punch de l’autre. « C’était un match entre deux équipes qui se craignaient. D’où un début de match, un peu jeu d’échec où on s’observe un peu, où on se renvoie la patate chaude, des défenses qui sont organisées et qui sont en place, voilà. C’est vrai que ça a donné un début de match un peu fermé, avec peu de situations », analyse Fabien Fortassin. Deux équipes qui hésitaient à se découvrir et qui préféraient occuper le terrain par du jeu au pied, attendant l’erreur ou la faute pour marquer sur pénalité. C’est une chandelle de Berbizier qui a éclairé la partie avec une erreur de main à la réception. « Après le match s’est un peu décanté sur un essai un peu casquette, à zéro passe, mais moi, j’adore ces essais, de temps en temps. C’est bien de marquer de beaux essais construits mais rien ne fait plus de bien au moral qu’un essai comme ça, à zéro passe. Une chandelle, on suit, un en-avant, on est opportuniste. »

Un essai casquette libérateur

Ce genre d’essai qui souvent fait basculer un match dans le camp de celui qui le marque en le libérant et en assommant celui qui l’encaisse. D’ailleurs les Tarbais ont failli doubler la mise juste avant la mi-temps au bout de plusieurs enchaînements avants-trois-quarts. « C’est dommage qu’on n’ait pas marqué l’essai juste avant la mi-temps, parce que là, c’est une belle séquence de jeu, qui part du jeu d’avants, jeu de trois-quarts, ça breake, jeu debout… C’est dommage que cet essai ne soit pas venu récompenser ce mouvement. En plus, juste avant la mi-temps... » Une euphorie qui s’est poursuivi en seconde mi-temps où on a senti les Tarbais, plus libérés, prendre peu à peu le dessus. « On a eu beaucoup plus de maîtrise en seconde mi-temps. On a été plus propre dans ce qu’on a fait. » Malheureusement, les Tarbais se sont fait pénaliser sur des fautes de débutants, comme le fait d’attendre d’être remis en jeu, au lieu de s’éloigner de dix mètres de la zone où le ballon va retomber. Il y eu aussi des joueurs partis devant sur des ballons joués au pied qui demandent un peu plus d’attention au placement. « On s’est fait un peu trop pénaliser. Je pense qu’il y a pas mal de pénalités qu’on peut éviter et qu’on se doit d’éviter, si on veut être vraiment performant. »

Trop de pénalités concédées facilement

Car presque à chaque fois, ces pénalités ont permis à Dax, qui était sous pression, d’inverser la pression par des pénaltouches. Heureusement les Tarbais, qui n’ont pas lâché le fil de leur match, ont su réagir chaque fois que les Dacquois marquaient. Malgré un bel essai landais qui aurait pu les faire douter, les Tarbais ont réagi aussitôt en marquant à leur tour un bel essai en récupérant le ballon sur le renvoi.  « On passe à 13-6 et ils recollent à 13-11. Derrière, on fait un effort et on marque immédiatement un bel essai. C’est dommage, cet essai à la fin car 20-11, ça rendait bien. Ça faisait match sérieux. Onze points encaissés, ça montrait une belle prestation défensive. » Un essai qui fait suite à une série de pénalités successives pendant les arrêts de jeu qui ont permis au Dacquois de décrocher le bonus défensif sur un ballon porté.« On prend cet essai qui, pour nous ne change pas grand-chose », concède Fabien Fortassin, car la rencontre est allée au bout des arrêts de jeu. Et Tarbes ne risquait plus de perdre.Un match que les Tarbais auraient pu tuer dans les dix dernières minutes sans des erreurs techniques de mains, bien compréhensibles avec le froid de plus en plus piquant. « C’est le premier match, avec la rosée, le ballon glissant, mais c’était pareil pour les deux équipes », excuse l’ancien ouvreur qui a connu ce type de conditions.

Un match bien négocié malgré tout

Le technicien tarbais avoue son soulagement de l’issue d’un match qu’il craignait et que les Tarbais ont maîtrisé, plus que ne le démontre le score. « C’est satisfaisant, parce qu’on a été bien. Même si, des fois, avant les matchs on essaie de dégager un sentiment de sérénité et de certitudes, honnêtement avec Steph. (Stéphane Ducos), on était inquiet. On craignait quand même ce match, vu comment on avait préparé la semaine, entre les blessés, les malades et l’hommage à Pau, au papa de William (Pèes). La plupart des joueurs étaient absents en début de semaine et l’entraînement du jeudi a été décalé au vendredi matin, juste avant la traditionnelle mise en place. Un entraînement et une mise en place sans Thomas Millet qui avait dû passer des contrôles médicaux à Bordeaux. « Tout ça faisait qu’on craignait ce match. On n’était pas aussi serein qu’on voulait le faire paraître. » Car une défaite aurait ruiné la performance à Cognac et plongé le TPR en milieu de tableau. C’était un vrai match charnière parfaitement réussi malgré les circonstances défavorables. D’où le soulagement de l’ancien ouvreur qui va pouvoir maintenir ses troupes sur le feu. « Maintenant, c’est négocié, on a pris quatre points. C’est une bonne chose, on continue à être en haut du tableau. »

Bonne rentrée de Croquet et mention au pack

Le technicien, relève la bonne prestation du jeune Hugo Croquet, face à un international fidjien d’1,90 m et de 100 kg qui donne des cauchemars à ses futurs adversaires. Comme le célèbre trappeur, Croquet n’a peur de rien. « Hugo, c’est un garçon qui a toujours répondu présent quand je l’ai appelé. Il est rentré fringant, avec de bonnes intentions et le peu de choses qu’il a dû faire, il l’a très bien fait. Le problème d’Hugo, c’est qu’il a la concurrence de Morgan Rubio, de Max Oltmann, de Romain Dumestre, qui sont des ailiers d’expérience et de bon niveau. Mais Hugo n’est vraiment pas loin d’eux et chaque fois qu’il doit jouer, je sais que je peux compter sur lui. » Autre satisfaction, celle du pack tarbais qui, jusqu’ici, n’a pas trouvé son maître. « C’est la continuité. Depuis le début, on a une conquête efficace, on a une défense correcte, on a des bases solides. » Seul point noir l’indiscipline. « Notre gros point faible, c’est la discipline. On concède, bêtement, trop de pénalités gratuites », insiste Fabien Fortassin.

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre